Christophe Masse sur l’affaire Escalle : “Je ne négocie pas comme un marchand de tapis”
Vendredi 24 janvier, le président de 13 Habitat et vice-président du conseil général, Christophe Masse recevait la presse pour ses traditionnels voeux de début d’année. Il y a parlé construction de HLM, prévention avec les fameux agents de paisibilité ou encore rénovation urbaine. L’occasion d’évoquer l’affaire Escalle, du nom de l’ancien directeur général de 13 Habitat, remercié en mars 2012 après 20 ans à l’office HLM et cinq ans comme directeur général. A son arrivée, Christophe Masse avait appelé à ses côtés Gérard Lafont, ancien de la maison passé à la direction de la construction au CG 13 dont Médiapart [lien payant] et Le Ravi avait rappelé le pedigree. Il avait alors demandé au conseil d’administration de l’office de licencier Bernard Escalle. Celui-ci a saisi la justice pour faire annuler cette délibération et demander sa réintégration. Il a eu gain de cause et la justice a assorti sa décision d’une astreinte particulièrement corsée puisque, en novembre, le tribunal l’a portée à 600 euros par jour.Sur le fond, le logeur social a fait appel de la décision du tribunal administratif même si cet appel n’est pas suspensif. La première réponse du président Masse se résume au traditionnel “pas de commentaire”. Mais devant les questions des journalistes, il va plus loin et évoque des discussions avec “les services de l’Etat” à propos de ce dossier. Renseignement pris, le préfet de région, Michel Cadot, a mis sa casquette de commissaire du gouvernement en fin d’année pour demander au conseil d’administration de l’office de prendre acte de la décision du tribunal administratif. Le 16 décembre, le conseil d’administration s’est bien réuni à ce propos. Mais, d’après nos informations que 13 Habitat n’a pas souhaité confirmer, le conseil d’administration a voté contre la réintégration de Bernard Escalle. “C’est une décision d’une telle gravité que nous avons demandé au tribunal de déclarer la non existence de cette délibération”, constate Me Sindres, conseil de Bernard Escalle. Il a également demandé une nouvelle fois la liquidation de l’astreinte qui s’élevait déjà à 85 500 euros, il y a quelques mois.Dans sa réponse, Christophe Masse évoque également l’affaire L’Hernaut du nom de l’ancienne directrice générale d’Habitat Marseille Provence, elle aussi licenciée mais avec un gros chèque. Ces indemnités de licenciement avaient été considérées comme “indues” par la mission interministérielle d’inspection du logement social (Miilos). Celle-ci avait demandé au logeur de procéder à son recouvrement. La réponse de Christophe Masse en vidéo.
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