Bilan de la délinquance : la préfète de police se félicite des “bons chiffres” de 2023
La préfète de police des Bouches-du-Rhône Frédérique Camilleri. (Photo : CMB)
La préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, a présenté à la presse ce 9 février son bilan de la lutte contre la délinquance de l’année 2023. Sur le départ, après plus de trois ans en poste à Marseille, la fonctionnaire se félicite des “bons chiffres” de l’année écoulée, “meilleurs que la moyenne nationale”. Cette lecture s’appuie notamment sur la baisse du nombre de vols enregistrés (-0,9 % comparé à 2022). Mais pour le reste, les autres infractions sont globalement en augmentation : +4,6 % de violences enregistrées dans le département (+11 % pour les violences sexuelles).
Concernant la lutte contre le trafic de stupéfiants, la préfète parle d’une année “singulière” du fait de “la guerre entre la DZ Mafia et le clan Yoda”. Dans ce conflit, 78 membres de ces deux clans ont été écroués. “Ce que la police judiciaire a fait à Marseille cette année est absolument exceptionnel”, salue Frédérique Camilleri. Côté terrain, la police a interpellé 2300 “trafiquants” dans le département, un chiffre qui a triplé en trois ans et qui, selon la préfète, permet de “changer la vie des habitants dans les quartiers”.
Pour 2024, enfin, elle laisse à son successeur le soin de renforcer la sécurité en centre-ville, où une patrouille terrestre a été créée. Même si “lorsqu’on regarde les doléances, on réalise que beaucoup de choses ne dépendent pas de la préfecture de police : la saleté, la voirie, les comportements inappropriés mais ne relevant pas d’infractions…”
Interrogée sur les violences policières survenues au cours des émeutes du mois de juin, où un homme, Mohamed, est mort à Marseille, et trois autres hommes (Hedi, Otman et Abdelkarim) ont été blessés, la préfète déclare : “l’ouverture d’enquêtes IGPN est le symptôme d’un État qui fonctionne, où le citoyen a des droits. Dans le même temps, la présomption d’innocence doit être respectée. Mais en tant que préfète de police des Bouches-du-Rhône, je suis totalement comptable de ce bilan”.
Interrogée ensuite sur les violences de l’avant match OM-OL, où un entraîneur a été gravement blessé et un bus, caillassé, elle répond : “c’est un immense gâchis, la rencontre avait été préparée et les supporters avaient apporté des garanties sincères des deux côtés. Et je vais vous parler franchement. Ce soir-là, qui est la seule personne mise sur la sellette ? La préfète de police. Ce que je retiens, moi, c’est qu’on m’a imputé cette responsabilité, alors que c’est celle d’une dizaine d’individus violents.”
Commentaires
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Ce n’est pas un échec mais ça n’a pas marché.
Curieuse disposition d’esprit que de nier la réalité vécue par les vraies gens en matière d’insécurité.
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