Bientôt une élection municipale à Gignac-la-Nerthe ?

Fin juillet, sept conseillers municipaux de la majorité du maire socialiste de Gignac-la-Nerthe Christian Amiraty et six d'opposition ouvraient une crise politique en démissionnant en masse. D'après le code électoral, "si le conseil municipal a perdu le tiers de ses membres (…) il est procédé au renouvellement du conseil municipal".

Il fallait pour cela encore que suffisamment de candidats suivants sur les listes, appelés automatiquement, fassent de même, jusqu'à ce qu'il ne reste plus personne. Ce fut fait les jours suivants, donnant à la manoeuvre le caractère de "putsch" dénoncé par Christian Amiraty. Lequel n'ayant pas perdu toute ressource, a réussi à convaincre deux nouveaux appelés de revenir sur leur décision, avant de convoquer vendredi le plus normalement du monde un conseil avec 20 membres.

Ce jeudi, saisi en référé par le groupe d'opposition, le tribunal administratif a estimé que, changement d'avis ou pas, qu'en matière de démission, donner c'est donner, reprendre c'est voler. Conclusion : ils "ont été convoqués alors qu'ils ont perdu qualité de conseillers municipaux". En revanche, détail savoureux, la demande au maire d'organiser rapidement des élections est rejetée : c'est au sous-préfet d'Istres de s'en charger. Oups.

"J'interjette appel auprès du conseil d'Etat dont on connaîtra la décision la semaine prochaine", réagit le maire, qui dénonce "une volonté de ne pas [le] laisser finir [son] travail". Et pas – comme l'interprète l'élue marseillaise Annick Boët – une manoeuvre de Jean-Noël Guérini pour le punir d'avoir signé, moins de deux semaines avant les démissions, la contribution de sa bête noire Marie-Arlette Carlotti ? "Sottises", balaye Amiraty qui a maintenu ce soir une petite réunion pour informer le bataillon d'élus restants. Tous devront vraisemblablement refaire un petit tour devant les électeurs.

Actualisation le 5 octobre : le conseil d'Etat n'a pas encore rendu sa décision. Christian Amiraty l'attend à nouveau pour "la semaine prochaine".

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