Après deux affaires de malversation, l’hôpital Edouard-Toulouse peine à tirer des leçons

À la fin du mois de février, la chambre régionale des comptes (CRC) a publié un rapport sévère mais jusqu’à ce jour passé inaperçu sur la gestion de l’hôpital Édouard-Toulouse (15e arrondissement). Dans son édition du jour, La Marseillaise fait l’exégèse de ce rapport qui porte sur les exercices 2010 à 2016. Le quotidien vient souligner que la passation des marchés et l’attribution de subventions sont toujours peu sécurisées.

L’histoire récente de l’hôpital a été marquée par deux affaires de malversation. La première a abouti à la condamnation de deux agents depuis radiés et condamnés à un an et demi de prison avec sursis pour détournement de fonds public, à hauteur de 700 000 euros par divers circuits (cartes de self, commandes fictives, etc.) au sein de l’établissement. La seconde est toujours en cours : une information judiciaire a été ouverte et concerne un ingénieur, clé de voûte du système de commande publique. Mis en examen pour prise illégale d’intérêts, il lui est reproché selon la Marseillaise d’avoir contribué à faire attribuer des marchés à une société dont il est actionnaire.

“La mise en place d’un contrôle interne dans ce domaine demeure un objectif de premier plan”, insiste donc la CRC dans son rapport. Le directeur de l’hôpital, Gilles Moullec, se défend en indiquant avoir mis en place “un guide interne et une note de service” mais dit manquer “de cadres pour les appliquer”.