À Fos, l’autorité environnementale rend un avis critique sur le projet “vert” Innovex
À Fos, l’autorité environnementale vient de rendre un avis critique sur le projet Innovex, qui doit accueillir des prototypes industriels en lien avec la transition énergétique. Cette infrastructure doit tester des technologies permettant d’améliorer la qualité de l’air, mais c’est justement la viabilité de cette finalité qui est ici remise en cause.
Dans un avis rendu ce vendredi, l’autorité environnementale estime que le dossier du projet “ne met pas en valeur l’effet positif global du projet en phase d’exploitation sur la qualité de l’air ou la réduction des émissions de gaz à effet de serre”. Lancé en 2016, le site Innovex accueille déjà un pilote industriel baptisé Jupiter1000, dédié au stockage d’énergies renouvelables. D’autres pilotes industriels doivent rejoindre la plateforme par la suite.
L’autorité environnementale relève aussi d’autres lacunes dans le dossier. En autres : une meilleure préservation du myosotis fluet, une plante protégée menacée par ce projet industriel de 15 hectares.
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Étrange, cette décision. Le projet INNOVEX a des objectifs expérimentaux, avec des prototypes industriels ou de “preuves de concepts”. Il porte sur les procédés de stockage de l’électricité à grand échelle, clé de voute d’une bascule massive vers les énergies renouvelables (enfin, intermittentes, mais c’est quasi la même chose). Il est là pour voir si ça peut marcher à grande échelle, en testant sur une petite échelle d’abord. Il n’a donc pas vocation à avoir des résultats “en phase exploitation” courante, puisque ce n’est lui qui va faire de l’exploitation, mais les installations réalisées sur la base de son expérimentation. Donc la raison invoquée par la DREAL (on suppose qu’il s’agit d’elle, l’autorité environnementale) est pour le moins surprenante.
Quand aux espèces rares à préserver (myosotis nain et autre salicorne), le GPMM propose des mesures pour les transplanter, ou des mesures de compensation financière pour payer des opérations de ré-implantation dans d’autres zones. Franchement, si les prototypes industriels permettent un jour de maîtriser le stockage de l’électricité, et donc de passer au tout renouvelable, ça sera quand un grand bienfait pour l’humanité. Alors, quelques plantes en moins, ma foi, le rapport inconvénient / avantage est quand même favorable.
J’espère que cette décision de la DREAL n’est pas doctrino-écolo centrée, ou qu’elle n’est pas instruite par un fonctionnaire ignorant. Courteline est tellement répandu dans les couloir des administrations de nos jours, on pourrait se méfier !
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