Brainstorming d'avant-campagne pour les présidents d'université
Brainstorming d'avant-campagne pour les présidents d'université
« L’université pour l’avenir, avenir des universités ». C’était le thème du colloque annuel de la Conférence des présidents d’université (CPU), qui s’est tenu à Marseille en fin de semaine dernière. Au lendemain de la désignation des dernières universités obtenant l’Idex, dont la toute récente Aix-Marseille Université.
Les différents dirigeants des universités et grandes écoles françaises se sont donc réunis pour débattre et réfléchir sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche en France. Avec ses petits moments de détente – comme ces micros-trottoirs d’étudiants diffusés avant chaque table-ronde : « Notre président d’université ? Heu… » – et sans tension selon Yvon Berland, vice-président de la CPU et président d'Amu, qui nous présente l'esprit de ce colloque :
Des questions multiples
Gestion du territoire, rapport avec les collectivités et l’Etat, équité sociale, frais d’inscription, mutualisation, politique d’évaluation, travail en réseau, stratégies scientifiques, travail de comparaison à l’étranger, etc… Ouf ! Même si la CPU est dans les faits une simple association sans pouvoir décisionnel, les problématiques soulevées ont été nombreuses.
Des solutions "clés en main" ? Pas vraiment. Plutôt des pistes, des orientations. Les interventions se succèdent, chacun y allant de sa vision de l'Université : on confronte, on émet, on compare, on débat… Avec au final, quand même, quelques lignes directrices résumées par le président de la CPU Louis Vogel à l'occasion de la clôture du colloque.Des propositions qui seront formalisées pour être présentées aux candidats à la présidentielle.
Wauquiez à la défense
Car la CPU se veut aussi l’« interlocuteur incontournable des pouvoirs publics sur la question universitaire »… Laurent Wauquiez, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche n’a donc pas manqué de faire le déplacement à Marseille. Trente minutes de discours entre deux tables rondes, et l’occasion de flatter et de rassurer : « Les Idex, ce n’est pas toute notre politique. C’est quelques milliards sur plus de 23 milliards d’euros qui sont mis sur la table ».
Le ministre s’est aussi appliqué à tirer le bilan du quinquennat pour son ministère : « Nous ne sommes pas en situation d’abondance, mais l’université ne doit pas être une variable d’ajustement », assure-t-il. « Sur les trois plans budgétaires, aucun n’a porté sur l’enseignement supérieur ». Un bilan qu’a modéré le lendemain la sénatrice PS Dominique Gillot, au regard notamment du bilan budgétaire relatif à la loi LRU visant l’autonomie des universités.
Elle a ainsi décrit une réforme dont la mise en œuvre a effectivement été enthousiaste les deux premières années, mais beaucoup plus difficile depuis dans un contexte économique difficile – comme en témoignent d’ailleurs les récents appels de l’université de Strasbourg (la première à avoir fusionné trois pôles universitaires en un) pour demander à l’Etat de tenir ses engagements financiers.
Alors, quel avenir pour l'université française ? L'heure a plutôt l'air à la confiance, reste à savoir s'ils ne tomberont pas de haut.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Commentaires
0 commentaire(s)
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.