Benoît Payan, à la place du maire
Ce lundi 21 janvier, Benoît Payan est devenu le 47e maire de Marseille. Élu avec toutes les voix de la majorité de gauche, il va devoir maintenir l'unité tout en réformant l'administration municipale à marche forcée.
Benoît Payan, nouveau maire de Marseille. Photo : Emilio Guzman.
Cette fois-ci, c’est pour de bon. L’hésitation n’a duré qu’une seconde, le temps de savoir dans quel sens l’écharpe devait être ceinte. À gauche ? À droite ? Michèle Rubirola hésite et c’est son successeur qui désigne l’épaule sur laquelle elle doit reposer. Ils reprendront ensuite leurs places habituelles au perchoir, juste interverties. Ce lundi 21 décembre, Marseille a un nouveau maire, le troisième en un an, Benoît Payan.
Il est le 47ᵉ premier magistrat de la Ville, précise-t-il de lui-même. Celle qui le précédait n’a pas eu le temps de voir son nom inscrit à la suite de Jean-Claude Gaudin sur la paroi qui fait face à la tribune. Elle est assise à ses côtés et ne dira plus un mot, si ce n’est pour pallier son absence, un court moment.
À l’ombre des éléphants
Benoît Payan a donc pris place dans ce fauteuil qu’il a tant convoité. Celui qu’il s’est fixé un jour comme objectif avec la bande de jeunes socialistes venus de la gauche du parti. Longtemps ils ont tenté d’exister dans l’ombre des éléphants locaux : Jean-Noël Guérini d’abord, Patrick Mennucci ensuite, Samia Ghali ou Henri Jibrayel.
Il n’a pas manqué une voix à Benoît Payan au moment d’être élu. Et peu de monde était présent à l’entrée pour exercer une pression citoyenne contre le principal bénéficiaire du “hold up démocratique” que les oppositions dénonçaient. Les barrières avaient pourtant fait leur retour devant le bunker municipal mais elles n’ont écarté personne. Les groupes d’opposition de droite et d’extrême-droite ont refusé de prendre part au vote. Catherine Pila ou Stéphane Ravier n’ont pas eu le loisir de s’en expliquer sous les lazzis des élus du Printemps marseillais.
Finalement, avec la liberté du président de séance, seul Guy Teissier a pu s’autoriser un commentaire alors que l’élection est censée se passer de discours. “Vous m’écouterez bien cinq minutes, je vais vous supporter cinq ans”, assène-t-il. Le doyen en profite pour faire un détour autobiographique, raconter son parcours et dire sa “fierté d’occuper ce poste l’espace d’un matin”. Lui qui croyait “avoir bouclé la boucle” le 4 juillet, se retrouve donc à présider une nouvelle élection en concourant à “une forme de détournement, de déni de démocratie : abracadabra vous avez voté Rubirola et vlan vous avez Payan”.
De Protis à Jul
Ce dernier attendra que le président de séance égraine les résultats, pour se lever sous les applaudissements de sa majorité. Le discours d’investiture qui suit la remise de l’écharpe est de ceux qu’il affectionne. Il brasse large : de Gyptis et Protis en passant par la Grande Peste ou la ville sans nom.
Benoît Payan n’a pas oublié les leçons d’histoire de Jean-Claude Gaudin qui, taquin, a salué sa victoire par communiqué : “j’ai pu constater qu’il possédait les qualités nécessaires pour diriger la ville, la volonté de fédérer et d’agir, la maîtrise et la détermination face aux situations difficiles”. Le nouveau maire ajoute des références de son temps à Jul, Soprano, et même Philippe Pujol, le journaliste prix Albert-Londres qui a œuvré en sous-main à réconcilier les frères ennemis de la gauche, au moment où le projet commun vacillait.
Le socialiste n’aurait jamais pu rejoindre ce destin qu’il s’était fixé sans passer par cette étape, piégeuse et délicate, de l’union des gauches politiques et citoyennes. Sans une autre que lui à la tête du mouvement, moins politique justement. “Ce terme d’apparatchik, c’est ce qu’il lui fait le plus mal, dit un membre de sa bande. Oui, il a fait le choix de la politique. Oui, c’est son métier mais c’est aussi sa vie, ce à quoi il a tout sacrifié”. Cette critique, le nouveau maire ne l’oublie pas à l’heure de dire d’où il parle :
“On dit parfois de moi que je suis surtout un professionnel de la politique. Cet engagement, je l’assume et je le revendique. J’ai fait le choix à vingt ans de devenir un militant de gauche. J’ai consacré ma vie au combat pour ce qui est juste, et à la défense de ceux qui n’ont pas de voix au chapitre, pas de place dans l’Histoire.
Ce politique au service du collectif est pour ses opposants “une supercherie”. “Avec vous, le Printemps marseillais serait mort avant d’avoir vu le jour, assène Catherine Pila, cheffe du groupe Une volonté pour Marseille. Désormais le collectif repose maintenant sur un individu. À chacun de vos faux pas, ils crieront à l’infamie. Ils offrent au PS, pire, au PS local, la seconde ville de France”.
Le défi de l’unité de sa majorité
C’est le premier défi que lui prédisent ses opposants : maintenir derrière lui l’unité du Printemps, de ses élus citoyens comme cadres politiques, des écologistes à qui l’on prête des velléités de groupe autonome et du groupe Samia Ghali. À cela le président du groupe du Printemps, le socialiste Joël Canicave répond : “c’est une séquence inédite dont je souhaite tirer une certitude, le projet est toujours le même, les élus sont toujours là”.
Samia Ghali, ralliée sans coup férir en milieu de semaine, fait un long discours. Elle dit “tu” à Michèle Rubirola pour dire sa fierté d’avoir contribué à son élection puis passe au “il” sans s’attarder sur les félicitations. Avec Benoît Payan, son rival direct au sein du groupe il y a encore quelques mois, les compliments se font avares. Elle préfère pointer le retard pris en six mois et “l’administration autobloquante”. “Nous en avons souffert et j’espère que nous n’en souffrirons plus”, prévient Samia Ghali.
Les écueils de l’administration Gaudin
Quelles que soient leurs couleurs, les adjoints ont tous une anecdote sur les chausse-trappes tendues, les lenteurs administratives incompréhensibles ou l’ascendant pris par les directeurs généraux adjoints sur les élus. “Benoît Payan a aussi été élu pour cela, confie un proche. Il va falloir trancher, réformer l’administration en profondeur, refondre les directions”. Six mois ont passé et l’exécutif peut désormais procéder aux recrutements de cadres pour remplacer ceux qui sont restés trop marqués par l’administration Gaudin. Il faudra donc trancher à l’intérieur et négocier à l’extérieur pour trouver le soutien financier qui fait aujourd’hui tant défaut.
Issue de la société civile, Mathilde Chaboche, adjointe à l’urbanisme ne dit pas autre chose : “Cela va permettre d’avoir un capitaine à bord, il est plus rompu à l’exercice. Rubirola n’avait pas le goût pour trancher. Le rôle du maire n’est pas de tout faire mais d’arbitrer, de piloter, de créer des rapports de force extérieurs pour négocier avec la métropole, le département…”
L’encadrement du droit de grève, premier défi politique
En interne aussi, il va falloir trancher. La droite ne s’y est pas trompée en utilisant d’une question orale pour interroger le maire sur l’abandon du protocole signé avec les syndicats pour limiter le droit de grève et éteindre le conflit permanent des agents des écoles. Si la nouvelle majorité voudrait bien montrer aux parents d’élèves qu’elle peut reprendre la main sur un conflit social qui épuisent leurs nerfs, elle doit marcher sur des œufs. Comme beaucoup d’autres, ce rapport a donc été repoussé, et l’opposition souhaiterait savoir jusqu’à quand.
“Si des voix venaient à vous manquer, nous serions prêts à voter avec vous puisque cette disposition était dans notre programme”, glisse Pierre Robin, l’orateur de la droite. Depuis le perchoir, Benoît Payan s’énerve, recadre l’élu qui dévie de sa question initiale. Rappelle le règlement avant de dire qu’il “s’écrit ici”, en tapant son pupitre, puisque le précédent règlement intérieur est désormais obsolète. Un coup de sang pour un dossier plus que délicat.
Ni lui, ni ses adjoints ne répondront à la question du pourquoi de ce report. Le nouveau maire lâchera seulement qu’il espère autour de ce protocole “une unanimité syndicale comme une unanimité au sein de son assemblée”. Certains élus sur son aile gauche ne digèrent pas l’entorse faite au droit de grève. Si l’unanimité syndicale peut se conquérir en concédant ailleurs pour obtenir l’accord autour du droit de grève, il faudra aussi plaider la discipline chez ses propres élus.
Il y a quelques années, Benoît Payan s’était fendu d’une tribune pour dire qu’il souhaitait rompre avec le clientélisme des années Defferre. Lui, le maire illustre, père de tous les socialistes marseillais était “l’artisan du clientélisme le plus outrancier qui mit Marseille en coupe réglée, écrivait-il en 2016 sur Destimed. Où l’ascension sociale à la Ville, aux offices HLM ou dans les hôpitaux se faisait par et pour le piston selon la règle très simple des obligés“. C’est avec les vestiges de cette Ville que le nouveau maire va devoir composer, au sein de sa propre majorité comme au sein d’une administration sclérosée.
Avec Violette Artaud
Commentaires
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Les dés sont jetés. Marseille en ruine économiquement , socialement, écologiquement . Fracturée géographiquement mais pas que . Un déséquilibre voulu des équipements publics, scolaires, hospitaliers au détriment des gens les plus pauvres. Cette politique assumée par cette droite catholique et conservatrice et dont l’expression est reprise par Teyssier ,toujours aussi odieux, rumine en disant qu’ “On” leur a pris leurs places. Payan soumis à un procés de la part de ses adversaires politiques pour le motif d’une soi disant tâche socialiste. Il vaut mieux être socialiste et je n’ai pas dis Guériniste, que d’être un repris de justice pour avoir planqué son pognon en Suisse, d’avoir magouillé les listes éléctorales, traficoter avec les promoteurs immobiliers , être responsable d’écrouleme,ts d’immeubles, d’avoir ruiné cette ville.
Marseille année zéro , recconstruire sur des bases nouvelles et saines avec une administration au service des Marseillais . Ne pas avoir en face de soi ce mot horrible de “la Ville” qui est synonyme de non responsabilité , synonyme d’un ectoplasme mou , innefficace , intérréssé à son petit avantage municipal basé sur un syndicalisme vérolé.
Alors le nouveau maire sait sur le bout des doigts ses tables d’erreurs à ne pas commettre , et il y afinalement peu de temps pour agir . Il connait grâce au PM et son fond associatif les blessures et les pliaes béantes à traiter en urgence , et en parallèle il doit refonder. L’argent n’est pas un problème , la fiscalité locale doit être refondée . Il n’est pas normal que les quartiers les plus riches , les mieux dotés , les mieux côtés ne payent pas l’impôt comme ils devraient le payer , cette inégalité, une de plus justifiée par le fait que cela a bien voté pendant des années. L’Europe doit être une source de financement , mais que voulez vous , quand l’adjoint à l’international sous Gaudin parlait à peine le marseillais que voulez vous qu’il fît à Bruxelles , alors que d’autres villes profitent largement des fonds européens.
Et puis espérons que l’enceinte de la place BARGEMON se transforme enfin en maison de la jeunesse , de l’envie, du progrés et ne soit plus ce centre de gérontologie qu’était devenu le conseil municipal.
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Cher Braillasse, tout est dit. Espérons seulement que BP arrivera à fédérer autour de lui les divers composants de la majorité qui devraient avoir le bon sens d’éviter de crier au loup PS à tout bout de champ (les opposants n’attendant que ça pour dézinguer la majorité).
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C’est exact R.Mouren, l’opposition n’attend que ça, que le PM implose.
Il n’empêche que les militants de gauche et des collectifs citoyens savent aussi pourquoi ils ont des raisons de se méfier du loup PS sur Marseille.
Espérons qu’ils sauront tous, BP inclu, PS et affiliés inclus, mettre en avant, et au centre de leur activité, l’intérêt des marseillais, ce pour quoi ils ont tous été élu, et non leur propre intérêt politique.
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“la fiscalité locale doit être refondée ” , à quoi pensez-vous ? Grosso-modo il me semble que les taxes foncières sont plus déjà bien plus élevées qu’ailleurs (Aix) … et à part pousser pour être dans les premiers à réviser sa référence “base locative” pour une meilleure répartition . Et puis une bonne part de ces taxes partent à d’autres que la commune.
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Comme il a été écrit, l’action se fait attendre.
Il faudra que le nouveau maire auquel je ne ferai pas le reproche d’être issu du PS, car je veux encore croire qu’il y existe une aile gauche sincère, “fasse avec” de nombreux écueils. Tout d’abord ses alliés les plus roués aux manœuvres politiques, Mme Ghali bien sûr, le grande prêtresse des quartiers Nord qui habite au Roucas. Mais aussi Mme Narducci qui, mis à part le RN, a flirté avec tout les partis existants sous le ciel marseillais, élue maire de secteur grâce à un accord avec Gaudin puis dénonçant cet accord pour enfin se débrouiller pour figurer dans la majorité actuelle après avoir été colistière de Bruno Gilles au premier tour… Pas mal! Le fils Jibrayel aussi et d’autres encore.
Bref, une jolie bande qui sait ce que clientélisme et combine veulent dire.
Il faudra aussi prendre en compte une administration dont les directeurs généraux ont fait toute leur carrière sous Gaudin et dont la nomination devait beaucoup à une appartenance à la famille (famiglia”?) , si ce n’est à un projet politique qui n’existait pas, et dont certains etaient aussi fils de leur père, lui-même membre du premier cercle…
Oui, sans vouloir faire de chasse aux sorcières, il y a tout un organigramme à refonder en totalité avec le ménage nécessaire que ça implique.
Il y a encore, et peut-être surtout, la réduction des compétences municipales qui ont été transférées à une Metropole qui les cumule et dont le couleur politique ne sera pas, je l’espère, un facteur de blocage aux programme que vous avez développé en campagne,
Bon courage M. Payan, on veut encore croire à l’efficacité
de l’action politique et on attend de voir comment vous allez, dans un premier temps, agir pour contourner tous ces écueils qui sont autant d’obstacles au changement, pour répondre à l’attente des Marseillais.
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J’ai fait le choix à vingt ans de devenir un militant de gauche. dit Payan pour justifier que faire de la politique est son métier .. Mais sait il que l’on peut être militant de gauche et avoir un métier, un emploi, un travail par ailleurs .. D’ailleurs pense t’il que les militants syndicaux ne sont pas des travailleurs. Cette conception de l’engagement ( l’homme qui se sacrifie – mais on ne lui a rien demandé) est politicienne, mortifère, réactionnaire et très peu démocratique en aucun cas citoyenne. Il faut réformer Non cumul des mandats et dans le nombre et dans la durée .
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Bien vu et bien dit. Il y a des phrases comme celle ci qui en disent long sur le personnage, et sa formation politique…
Mais, bon, s’il est efficace, attendons voir… tout en restant sur nos gardes.
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Ben que cela lui plaise ou non c’est un apparatchik
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C’est le type même de personne a obtenir ce qu’il veut par n’importe quel moyen. Et bientôt les électeurs du PM se retrouveront avec un couteaux dans le dos. Quand on décide faire de la politique son métier on n’est plus honnête, quelque soit le bord politique.
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Pour parvenir à ce niveau de responsabilité à Marseille, comme l’a dit Michèle Rubirola, c’est un engagement à 300% et la vie politique marseillaise est tellement difficile que si on n’est pas aguerri on ne tient pas à ce poste, on en a la preuve parfaite.
Quant aux militants syndicaux, dès lors que vous avez des responsabilités importantes, vous n’exercez plus votre métier et exercez vos fonctions syndicales à plein temps.
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Une administration sclérosée, à tous les niveaux. Ce n’est pas le moindre des écueils qu’il va falloir régler.
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Petit Velo , je pense à la valeur locative qui n’a pas été réevaluée depuis 1976.
Quand vous verrez les impôts payés par exemple pour un appartement aux allées Léon Gambetta VS le 8e au hasard pour une surface équivalente, vous comprendrez vite.Pour mémoire et sauf erreur de ma part la catégorie 1 , c’est à dire luxieuse n’existe pas à Marseille. Une légende urbaine peut être , merci à MARSACTU de vérifier si cela est possible .
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E
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Vous avez choisi une femme, écolo de surcroît?
Vous aurez un jeune du P”S” formé à la vieille école gueriniste…faudra vous en contenter, les gueux.de toutes façons, avec 17% du corps électoral ayant voté pour le PM, où est la légitimité d’un Payan la dedans? Et qu’on ne vienne pas m’objecter que Michèle etait “fatiguée” pour rester maire. Elles est première adjointe bordel ! Ce mépris pour les électeurs se retournera contre le PM,c’est plus que sûr.
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Exact . Il y a quelque
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Michel, ca va ?
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La ville, ses finances et son administration ont été laissées en ruine par la nullicipalité gaudiniste – ce qui n’empêche pas ses représentants de se croire autorisés à donner des leçons.
Même si je suis déçu de l’effacement de Michèle Rubirola, je souhaite bon courage au nouveau maire et, pour ma part, je lui laisse le bénéfice du doute, ce qui ne vaut pas blanc-seing. Les chantiers qui attendent l’équipe municipale sont immenses : il ne faut pas se faire d’illusions, il y aura des déceptions car tous ne pourront pas être traités en un seul mandat.
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Elric Menescire, votre argument des votes du premier tour pour souscrire à l’idée que le maire a été élu avec 17 % est de fait illégitime est étonnant , pour rester courtois.. Nous sommes dans un scrutin à deux tours. Donc tous les présidents de la République , les députés et maires sont donc illégitimes selon vous. depuis le début de Ve. Un petit cours d’inscription civique vous ferez le plus grand bien .
Vous préférez sans doute un vote à la chinoise avec 99.9% de votes favorables au profit du timonier de service. Je viens aussi avec vous de découvrir que les “gueux” du boulevard Lord Duveen ont envahis le “carré d’or” marseillais et votent PM.
Le fait de rester première adjointe , mais là nous rentrons dans le complexe, évite de mettre la madone de St Louis première adjointe. C’est un peu important pour la suite des événements, car contrairement à ce que vous pensez le premier adjoint a un rôle très important. Et là RUBIROLA peut apporter sa pierre à l’ édifice.
Après , trouvez moi un politique qui peut être bien, et qui n’ai pas croisé un pittoresque évoluant dans ce milieu ? . Ne jugez pas sur des on dit , mais plutôt sur des actes. En ayant vu GUERINI , il sait maintenant surtout ce qu’il ne faut pas faire. Cela est déjà pas mal.
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Monsieur Benoit Payan, je viens de prendre connaissance votre déclaration : (…)J’ai consacré ma vie au combat pour ce qui est juste, et à la défense de ceux qui n’ont pas de voix au chapitre, pas de place dans l’Histoire.
Cette phrase vous honore, mais il va falloir passer aux actes, ce qui est encore mieux.
Le 13 mai 2020, Jean Claude Gaudin, par l’intermédiaire de son chef de Cabinet, Claude Bertrand, a répondu à notre famille ceci : « Votre lettre du 21 décembre [2019] dernier, concernant l’histoire de vos parents (…) ainsi que la reconnaissance de l’histoire oubliée de notre cité phocéenne nous est bien parvenue. (…)».
À propos des rafles et destructions du Vieux-Port de Marseille il affirme : « Il est difficile d’imaginer » que les destructions « puissent être imputée au Conseil Municipal de l’époque et d’ailleurs, le non-lieu obtenu au Printemps 1945 met fin, là aussi, à une éventuelle polémique ».
Plus de trente ans plus tard, nos recherches ont commencé à aboutir avec notamment le soutien de Yvan Beltrami, de Yad Vashem, de la famille de Youra Kagarlitzkaya et de l’ambassadeur de France en Israël.
François Romagnan, fils de Rose Anna et Louis Romagnan (membre du Conseil Municipal de la dernière guerre).
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« à marche forcée » ? Pour l’heure, les socialistes ont surtout marché en crabe ou subi la marche du système. Espérons que son équipe sera là pour le tirer dans le bon sens ! Mais permettez d’être dubitatif. Jusqu’ici les verts ont surtout fait perdre à cause de leur inconstance et absence de réalisme. Les administrations ont une sainte horreur des « éléphants » qui ne font pas gaffe à la porcelaine. Si elles sont si fragiles c’est qu’en règle générale les élus aiment bien dire qu’elles sont responsables de l’immobilisme alors qu’elles ne font qu’appliquer les directives qu’ils votent. Il faudra donc secouer le bon « cocotier » et éviter de tomber dans le lieu commun comme Galli en voulant faire croire à son dynamisme et mettre la charrue avant les bœufs. Vaut mieux prendre le temps de l’écoute que de se prendre une volée de bois vert.
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1°) L’appareil municipal est en ruine (budgétairement et sur le plan des ressources humaines) et de toute façon les prérogatives de la Ville sont tellement parcellaires, tellement étriquées et tellement imbriquées dans celles de la Métropole et celles du Département, qu’il est très difficile de mettre en œuvre quelque programme que ce soit face l’extrême malveillance qui préside dans ces deux dernières institutions.
Donc Benoit Payan va “faire de son mieux” mais il sait d’avance qu’il va décevoir et qu’il aura du mal à avoir des résultats perceptibles à court et même moyen terme.
2°) Benoit Payan a été formé dans de très bonnes écoles politiciennes (le mouvement de jeunesse du PS marseillais, les entourages de JNG puis de MAC). Il est certainement horriblement ambitieux et terriblement avide de reconnaissance et de pouvoir. Mais toutes ces caractéristiques, dans la position qui est la sienne, ce ne sont pas des défauts ! Ce sont au contraire des qualités appréciables et très, très utiles et même indispensables !
Il va devoir se battre sou par sou, emploi par emploi, dossier par dossier face à la réalité de la faillite municipale, contre l’hostilité de la droite la plus puante de France et en “tenant en main” le rassemblement de bric et de broc qui fait sa majorité municipale.
Benoit Payan sait tout cela, il en est conscient et il y va quand même. N’ayant jamais fait autre chose de sa vie que de la politique et ayant 42 ans, il n’a d’ailleurs sans doute pas d’autre choix que “d’y aller”.
3°) Est-il besoin de souligner que Michèle Rubirola n’a jamais eu l’intention d’être Maire de Marseille ? Que s’y étant retrouvée “à l’insu de son plein gré” elle n’a jamais eu l’intention de le rester ? Et que, bien entendu, découvrant au moins en partie la nature réelle de la tâche, l’immensité de l’hostilité et l’ingratitude du terrain que le Maire va devoir affronter pendant longtemps, elle n’a eu de cesse de chercher à s’en libérer ?
Benoit Payan, dans un contexte catastrophique, est sans doute ce qui pouvait arriver de mieux, et si ce contexte n’a pas raison de lui trop vite, les épreuves qu’ils va devoir affronter vont certainement l’améliorer encore.
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Ok Félix ! On arrête de rouméguer, on croise les doigts…encore une fois… et didiou…on fait confiance au pitchounet. Surtout, ô bonne mère, qu’il ne se fasse pas escagasser, pécaïre ! 😉
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service de presse de Mr Payant ?
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@Jacques 89.
Voilà c’est ce que je voulais dire en plus… heu…explicite…
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Je partage votre analyse sur la personnalité, les qualités requises pour occuper une telle fonction, il faut avoir une ambition, une force de caractère, bref une personnalité un peu hors normes et arrêtons d’idéaliser la personnalité idéale, bien sous tout rapport, l’intérêt c’est Marseille avant tout.
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