Au nord de Marseille, Saint-Louis Sucre fond à vue d’œil
Jadis fleuron de l'industrie agroalimentaire marseillaise, l'usine Saint-Louis Sucre ne compte plus aujourd'hui que 89 salariés et tombera bientôt à une cinquantaine. Propriété d'un grand groupe allemand, elle a arrêté depuis peu le raffinage. Elle ne fait plus que recevoir des sucres du nord de la France, du Qatar, de Dubai ou d'Egypte qu'elle conditionne.
Au nord de Marseille, Saint-Louis Sucre fond à vue d’œil
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Juste un point de géographie : l’usine Saint-Louis est dans le nord de Marseille, pas au nord. Par exemple, Septèmes est au nord de Marseille.
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« Si la direction refuse de préciser d’où vient ce sucre, selon nos informations, il viendrait par conteneurs de Dubaï, du Qatar et d’Egypte qui ont des raffineries ». Une forme de retour aux origines, si l’on s’intéresse à l’histoire du sucre. Avec en France un refermement assez inéluctable sur notre filière sucre de betterave, avec laquelle on aboutit à des produits finis moins coûteux qu’à Marseille. Je donne à la suite des informations de cadrage déjà données à l’occasion d’autres articles.
La culture de la canne à sucre s’est développée parallèlement à l’expansion de l’Islam. L’Occident découvre le sucre de canne à l’occasion des croisades. Le commerce maritime joue un grand rôle dans la pénétration du sucre en Europe : le port de Venise puis Valence au Portugal seront les précurseurs. Avec les Hollandais on vire ensuite au trafic de masse.
« Saint Louis Sucre était une entreprise sucrière française issue de la fusion de diverses compagnies sucrières dont la première fut fondée en 1831 à Roye dans la Somme. Le groupe s’appellera la Générale sucrière de 1968 à 1998 avant son rachat par le groupe allemand Südzucker en 2001. » : https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Louis_Sucre
L’usine de Marseille est un vestige de l’époque coloniale. Le raffinage dans les pays producteurs de canne et au sein de certains pays arabes, ne s’inscrit-il pas dans une évolution inéluctable ?
Le sucre de betterave qui concurrence le sucre de canne est plus récent. Il s’agit d’une matière première produite en France. Daddy le précurseur fait partie du groupe Cristal Union qui réunit d’abord plusieurs coopératives de production de betteraves et finit par intégrer aussi Erstein et Bourbon.
On trouvait en juin dernier dans les grandes surfaces de jolis mini sucres Saint-Louis en forme de cœurs et de trèfles, dans une jolie boite bleue, pour 1,45 € les 500 g. Dans le même rayon, les minis sucres Daddy en rondelles dans leur boite rose, se vendent 1,20 € les 750 g, presque deux fois moins cher. Comment l’usine marseillaise peut-elle rivaliser ?
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bel article très bien documenté
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