Aux portes d’Euroméditerranée, l’autre parc Talabot, pris dans l’étau du squat
En face du marché aux puces, en bordure du quartier des Crottes qui va accueillir demain le futur de Marseille, subsiste une petite copropriété baptisée Paulin-Talabot. La cité ouvrière sombre peu à peu dans l'habitat indigne.
Le bâtiment Nord de la copropriété Paulin-Talabot. Photo : B.G.
Commentaires
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« Octobre 2021 Un arrêté de mise en sécurité immédiate publié par la Ville interdit toute occupation des petits appartements, distribués par un escalier étroit. L’arrêté donne sept jours au syndic d’alors pour diligenter les travaux de mise en sécurité sur trois des entrées. »
« Trois ans plus tard, rien n’a bougé ».
Tout est dit : on considère que prendre des mesures c’est écrire des textes. Mais à partir du moment où ces textes ne sont pas suivis d’ACTIONS PHYSIQUES ça ne sert à rien.
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Vous avez raison, mais on retombe là sur un problème classique : c’est un copro privée sauf erreur de ma part. Donc la collectivité (Ville, Métropole, autre, peu importe) peut prescrire, mais pas contraindre.
En revanche elle peut se doter :
– de moyens de contrôles pour vérifier à des intervalles décents si les prescriptions sont exécutées (avec 15 000 fonctionnaires municipaux, on devrait bien pouvoir en trouver 200 pour faire ça il me semble)
– d’arrêtés municipaux, sur la thématique de mise en danger volontaire, permettant de sanctionner quand les prescriptions ne sont pas respectées ; mais en l’espèce les propriétaires qui seraient sanctionnés sont justement ceux qui n’ont pas les moyens d’agir.
C’est donc sans issue autre que la dégradation, jusqu’à ce que cela finisse par générer un trouble public suffisamment important (effondrement par exemple, terrible de devoir écrire ça) pour permettre à la collectivité d’intervenir (et les “propriétaires” y perdront leur bien).
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Un peu d’histoire : il s’agit des “Habitations Salubres” construites en 1893 sous l’égide de philanthropes locaux (famille Rostand et Caisse d’Épargne).
Cf. “De l’amélioration de l’habitation à bon marché”, thèse pour le doctorat par Auguste Baret, avocat au barreau de Marseille => https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5773145g
Description p. 190
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Merci pour ce lien, on y apprend que c’est bien la compagnie des docks fondée Paulin Talabot qui est à l’origine de ce projet d’habit ouvrier à la fin du XIXème. “L’ensemble comprend 16 logements de trois chambres et cuisines, 12 de deux chambres et cuisine, 8 de une chambre en tout 36 logements, chacun avec un water-closet et un filtre Chamberland-Pasteur, assurant à chaque ménage la pureté de l’eau de boisson”.
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Plus vieux de quatre ans, l’ensemble Sauveur Tobelem. Cette résidence de 39 logements (R+3) érigée en 1889 qui figurait dans le parc des “habitations bon marché” (HBM) de l’ancienne Phocéenne d’Habitation a bénéficié d’un lifting complet. Un chantier de 1,3 million d’euros HT qui a notamment permis de reconfigurer l’intégralité des pièces d’eau et d’améliorer le confort thermique des logements. (Unicil en est le propriétaire).
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Il me semble que ces immeubles sont inclus dans la ZAC littoral et sur un espace qui doit être réaménagé (selon le document actuellement en ligne pour la DUP) ce qui signifie qu’Euroméditerranée s’apprête à expulser pour détruire, non ?
Les proprio font de la résistance mais peut-être pour faire monter les montants d’indemnisation.
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Bonjour, j’ai contacté Euroméditerranée à ce propos. Ils m’ont assuré qu’il n’existait pas de projet arrêté à ce jour à cet endroit. Par ailleurs, le café qui jouxte la copropriété s’est vu proposer un rachat par l’établissement public. Quant à la Ville, elle a acheté une bâtisse en bordure de l’école publique située en bordure d’îlot, mais je n’ai pas réussi à connaître son projet à moyen terme.
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