Au Petit-Séminaire, l’éternel recommencement des expulsions sans solution

Reportage
le 1 Déc 2020
2

Ce lundi, la préfecture a fait évacuer plusieurs immeubles de la cité du Petit-Séminaire (13e) déclarés en situation de péril imminent. Plusieurs dizaines de personnes dont des femmes et des enfants en bas âge ont été mis à l'abri à l'hôtel. Depuis trois ans, les expulsions se succèdent sans solution durable de logement.

Des familles rejoignent les bus alors que les immeubles du Petit-Séminaire sont évacués sont murés, novembre 2020. (Photo : B.G.)
Des familles rejoignent les bus alors que les immeubles du Petit-Séminaire sont évacués sont murés, novembre 2020. (Photo : B.G.)

Des familles rejoignent les bus alors que les immeubles du Petit-Séminaire sont évacués sont murés, novembre 2020. (Photo : B.G.)

L'enjeu

Ce lundi, la préfecture a procédé à l'évacuation de plusieurs dizaines de migrants, qui vivaient depuis des mois dans les immeubles vides de la cité du Petit Séminaire, visés par un arrêté de péril.

Le contexte

Depuis plusieurs années, les évacuations de personnes exilées se succèdent à Marseille sans que l'État qui doit les héberger ne trouve de solutions durables en dehors des squats successifs.

La scène en rappelle tant d’autres vécues ces dernières années. Des cars de CRS, alignés par dizaines, leurs hôtes, casqués, bottés, boucliers en main, font face à une barre d’immeubles colorés. Ceux-ci ne sont pas bien hauts, nichés dans un vallon, à l’exacte séparation des 12e et 13e arrondissements. Ce lundi matin, le Petit-Séminaire est le théâtre d’une expulsion d’exilés venus s’abriter depuis plusieurs années dans cette cité HLM, propriété d’Habitat Marseille Provence et promise à la démolition. Avant cela, le parc Kalliste en février 2018, la caserne Masséna en octobre 2018, le parc Corot en décembre 2018, les squats de Bougainville en septembre 2019, ont été le cadre des mêmes scènes d’expulsion d’hommes et ...
Vous voulez lire la suite ?
Abonnez-vous à Marsactu

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. François Costé François Costé

    Tout va donc très bien ! Les migrants n’iront pas dans les gymnases et même ils iront à l’hôtel ! Pour… 3 nuits ou un peu plus sans avoir la possibilité de cuisiner… jusqu’au prochain squat. Quand l’Etat acceptera-t-il l’idée qu’il convient d’organiser l’accueil des migrants au moins aussi bien que nos pays voisins…j’en ai la nausée et je suis maintenant incapable de lire dans le détail des articles qui relatent ces expulsions.

    Merci à Marsactu qui ne se décourage pas.

    Signaler
  2. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    “…les évacuations de personnes exilées se succèdent à Marseille sans que l’État qui doit les héberger ne trouve de solutions durables en dehors des squats successifs.”
    Pourquoi Benoit Gilles emploie le verbe ”devoir” en ce qui concerne l’État dans sa grande mansuétude?
    Il ne protège plus, il ne soigne plus, il n’éduque plus. En tout cas, soyons exact, de moins en moins.
    Le Droit doit être demandé alors que la France est un état dit de droit.
    Le manque de volonté politique, ”l’appel d’air” cher au RN (non vérifié par les recherches), le laisser aller, fait que ces gens sont ballotés de ci de là, malgré le boulot des associations.

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire