Au mille-pattes, à Noailles, "il reste trois mois d'oxygène"
Au mille-pattes, à Noailles, "il reste trois mois d'oxygène"
Le week-end dernier, le festival du soleil a couvert Noailles de ses oriflammes colorés. Comme chaque année depuis 18 ans, la musique et les arts ont envahi les rues et places de ce quartier populaire du centre-ville. Pourtant cette nouvelle édition de la fête pourrait être la dernière, tant le Mille-pattes, l'association qui lui donne vie, semble mal en point. Déjà, l'association a dû déplacer le festival du printemps au mois d'octobre faute de subventions arrivées à temps. Mais ce n'est pas un décalage que les organisateurs craignent aujourd'hui, mais la disparition pure et simple de l'évènement et de la structure qui la porte. A tel point que son fondateur et principal artisan, Xavier Blaise, lance un cri d'alarme à tous les candidats plus ou moins annoncés à l'élection municipale pour qu'ils l'aident à sauver sa structure et disent clairement ce qu'ils comptent faire pour le quartier Noailles.
Créée en 1996 avec "pour objectif de rendre accessible à tous la pratique artistique au sein du quartier", le Mille-pattes est peu à peu devenu un centre social de fait dans lequel les activités d'initiation aux arts se sont doublées d'activités de loisirs destinées aux tout-petits. "On n'a pas pu rouvrir le centre pour les 6-12 ans en septembre parce qu'on a appris à cette date que la subvention qu'on attendait pour finir l'année ne serait pas à la hauteur attendue. On ne sait même pas si nous pourrons rouvrir pour les vacances de la Toussaint". La subvention devait être délivrée par la Ville et l'Etat au titre de la politique de la ville. Elle a tout simplement été divisée par deux.
"Il nous reste en gros trois mois d'oxygène" notamment pour payer les frais fixes et les rares salaires. Or, dans ce quartier populaire à la population jeune et souvent pauvre, "il n'existe aucune autre structure qui propose des activités de loisirs. Il existe bien une association qui fait du soutien scolaire mais c'est tout". Au départ, ce n'était pas la vocation première du lieu. "Petit à petit, on s'est aperçu qu'il manquait dans le quartier des activités pour les enfants, on a donc développé des activités annexes à leur destination".
Commentaires
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0 commentaires c’est quand même dommage, surtout avec 13 mois de recul… Encore un appel (au secours en l’occurrence) de la france d’en bas ( des ceusses qui se battent tous les jours sur le terrain) que nos aériens élus et technocrates, engoncés dans leur propre gadoue, n’ont pas voulu entendre. Si le mille pattes est mort, c’est qu’on lui a bien serré la gargoumelle, que l’argent public va ailleurs (vinci,véolia,eiffage… avec en option les hôtels de luxe de la rue d’à coté…) Etranglé donc par la gaudinesque équipe, tout à ses projets foireux de gentrification du centre ville, comme à ses très douteuses D.S.P pour son I.F.A.C préférée (sous le double parrainage bêni de Pasqua et Santini…), mais aussi par l’état,la politique dite de la ville (et ses financements d’exception), et dans le silence des autres collectivités territoriales dont on nous vante la politique en faveur de la vie associative!Ce genre de mise à mort délibérée concernant une action sociale, culturelle et surtout éducative se paye toujours très très cher, pour le vivre ensemble, pour la “cohésion sociale”, et pour le développement d’une ville. La Caf des BdR ferait également bien de s’interroger sur ses responsabilités, particulièrement son C.A, qui ne semble pas toujours trés regardante sur les agréments distribués, en accompagnant le système fort opaque des D.S.P mis en place par la ville de Marseille.
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