Le port de Marseille veut ancrer les croisières de luxe au J4

Actualité
le 18 Déc 2021
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Début décembre, le Grand port maritime de Marseille a lancé un appel à projet pour le secteur du J4, dont il est propriétaire. Un espace pour lequel il imagine une sorte de marina dédiée à la croisière de luxe et au yachting.

Capture d
Capture d'écran d'une modélisation de l'appel à concurrence du GPMM, vue depuis la Major.

Capture d'écran d'une modélisation de l'appel à concurrence du GPMM, vue depuis la Major.

Une gare maritime “au vocabulaire architectural contemporain“, une “ombrière ou pergola” qui longe les quais, des accès pour navettes et limousines, un espace modulable pour des “événement VIP” et enfin, une clôture, qui s’ouvre uniquement quand il n’y a pas d’escale. Pour l’avenir du J4, l’esplanade devant le Mucem, le port de Marseille a une idée bien précise : il veut une gare maritime de luxe. L’objectif ? Y accueillir et développer une activité de “petite croisière et grande plaisance”. Comprendre : de croisière cinq étoiles et de yachting.

“Le Grand port maritime de Marseille (GPMM) dispose d’un espace exceptionnel de 20 000 m² associé à 2 quais de prestige à proximité directe des bâtiments historiques et emblématiques de Marseille dans le secteur Major J4, écrit le port dans un appel à concurrence publié début décembre sur son site et également relayé par nos confrères de TPBM. Espace qu’il souhaite aujourd’hui rentabiliser au mieux des intérêts économiques et sociaux de la place portuaire de Marseille.” Consulté par Marsactu, cet appel à concurrence vise donc à trouver pour ce lieu un opérateur à l’horizon 2026.

Cinq opérateurs “très intéressés”

Cet “utilisateur”, envisage le GPMM, pourra être un armateur spécialisé dans la croisière ou un groupement d’armateurs. Le tout étant qu’il dispose d’une flotte d’au moins cinq navires et qu’il réalise des escales en Méditerranée occidentale. Cet armateur pourra s’associer à un “terminalier”. Il s’agit, comme son nom l’indique, d’une entreprise qui gère un terminal. C’est par exemple le cas au Marseille Provence cruise terminal (MPCT), au nord du port. Celui-ci est géré de concert par les armateurs MSC et Costa, qui ont créé pour l’occasion une entreprise.

Capture d’écran d’une modélisation de l’appel à concurrence du GPMM.

“Il y a environ une dizaine de candidats potentiels, des internationaux et des nationaux que vous connaissez bien, mais cinq ou six sont vraiment très intéressés”, indique Jean-François Suhas, le président du Club de la croisière à Marseille. Actuellement, les deux quais compris dans le projet sont souvent occupés par des navires du Ponant, compagnie sous pavillon français de croisière de luxe, spécialisée dans l’expédition. Contactée par Marsactu, celle-ci n’a pas répondu dans les temps impartis à la publication de cet article.

Une centaine d’escales à l’horizon 2030

“Comme les bateaux du Ponant, ceux de la compagnie Silversea [filiale du groupe américain Royal Caribean qui se revendique “ultra luxe”, ndlr] sont neutres en émissions en escale et ne font pas plus d’une centaine de mètres. Pour ce projet, on regarde ce qui se fait de mieux écologiquement et en termes de clientèle”, ajoute le représentant du Club de la croisière. Jean-François Suhas cite également la compagnie Seabourn, qui appartient au groupe Carnival et dont le siège est, comme celui de Silversea, basé à Miami. Dans tous les cas, le président du Club de la croisière marseillais voit là une formidable opportunité économique pour la ville et pour le port.

Il n’y a pas que les marchandises, le vrac et les passagers. Le développement de ce type de croisières répond au plan stratégique de l’horizon 2025.

Philippe Maurizot, ancien élu à la région

D’après l’appel à concurrence, 40 escales sont envisagées la première et la deuxième année d’exploitation, 80 les troisième et quatrième années et “au minimum 100” les années suivantes. “Il ne faut pas oublier que le but du port est de gagner de l’argent pour le reverser à son principal actionnaire, l’État, analyse de côté Philippe Maurizot, représentant, jusqu’à il y a peu, de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur au sein du conseil de surveillance du port. Il n’y a pas que les marchandises, le vrac et les passagers. Le développement de ce type de croisières répond au plan stratégique de l’horizon 2025. Il faut diversifier les centres de profits.” Quant à l’activité “grande plaisance”, elle est également envisagée sur ce secteur, même si elle n’est pas prévue comme prioritaire.

“Aujourd’hui, les yachts ne viennent pas”

“Cela constitue un complément d’activité au refit [entretien et réparation des yachts, ndlr] qui se développe dans le port de Marseille, complète Jean-François Suhas. Aujourd’hui les yachts ne viennent pas parce qu’ils ne trouvent pas l’accueil merveilleux. Il n’y a que quelques escales confidentielles, une petite dizaine par an”. Contre pas plus d’une cinquantaine pour la petite croisière, évalue-t-il, quand le terminal de croisière MPCT en accueille 450 environ. “Mais une fois qu’ils seront chez eux, le lien avec le territoire pourra être fait.” 

Deux versions du projet possibles
Les candidats potentiels pourront répondre à l’appel suivant deux options : soit c’est le GPMM qui se charge de construire la gare maritime, soit il confiera les travaux à l’opérateur retenu. Dans les deux cas, indique le port, le montant de l’investissement pour la construction de cette gare maritime s’élève à 2,5 millions d’euros. Mais s’il est réalisé par le port, il le sera via des marchés publics et donc, note le GPMM, “la livraison de cette installation ne pourra pas être garantie avant le 31 décembre 2026”. Aussi, l’emprise mise à disposition ne pourra dépasser les 20 000 m² contre 25 000 m² dans le cas de l’option d’un constructeur privé. Ensuite si le GPMM gère la construction, la convention ne pourra pas dépasser les 18 ans, alors qu’elle peut aller jusqu’à 23 ans autrement et la redevance que paiera l’opérateur sera bien plus élevée. L’opérateur qui en a les moyens a donc tout intérêt à choisir de se retrousser les manches pour construire lui-même les aménagements.

Accès limousines, traiteurs et événements VIP

Sur cet espace pour lequel il cherche un locataire de prestige, le GPMM a une idée bien précise des aménagements qu’il souhaite voir installer. La gare maritime, au centre du projet, doit être “un pivot en accord avec les enjeux urbains patrimoniaux et paysagers”. Le GPMM fait ainsi référence à la Major, dont les constructions ne doivent pas obstruer la vue sur mer, au J4 et à son esplanade, dont il veut “préserver la tranquillité et l’assumer comme un vaste espace public sans nuisances” ainsi qu’au boulevard Jacques-Saadé, qui file en direction de la Joliette. Cette gare maritime, qui s’étendra sur 1000 m² et dont les éléments de façades devront “mettre en œuvre un nombre limité de matériaux et de couleurs”, doit être en capacité de recevoir 200 passagers simultanément (1200 sur une journée). Elle sera divisée en deux zones, une pour la gestion et les services et l’autre dédiée aux croisiéristes.

Capture d’écran de l’appel à concurrence du GPMM, où Malaga – ici sur la photo – est citée comme exemple.

Sur plus de 900 m², l’espace croisiériste comprendra “un espace d’accueil, une bagagerie, un espace réservé pour une activité de restauration ou traiteur”. Le tout pour un espace complétement “modulable et évolutif (cloisons mobiles, etc.) qui puisse être également adapté à des réceptions / évènements VIP.” Les accès à cette gare sont eux censés permettre la circulation des véhicules de secours, d’avitaillement, mais aussi, rappelle l’institution “des bus d’excursions, les shuttles et les limousines VIP.”

Une ouverture du port sur la ville ?

On peut imaginer que ce soit fermé d’avril à octobre, pendant la saison et ouvert le reste de l’année.

Jean-François Suhas, président du Club de la croisière

Outre la gare maritime, le port envisage également une “limite ouvrable-fermable” permettant “une articulation légère, mais tenue entre Major, J4 et boulevard.” Pour ce faire, le port verrait bien une “pergola ou ombrière”. Mais celle-ci ne sera ouverte que lorsque aucun navire ne sera à quai, souligne l’appel à concurrence. “En fait, elle sera très souvent ouverte, veut croire Jean-François Suhas. On peut imaginer que ce soit fermé d’avril à octobre, pendant la saison et ouvert le reste de l’année.”  Enfin, sur la période automne 2023/automne 2024, l’opérateur choisi “aura également la faculté de développer sur le site des activités éphémères d’accueil de navires et d’évènements associés en lien avec la tenue à Marseille des épreuves de nautisme des Jeux Olympiques (JO) de 2024”.

Depuis des années, l’ouverture du port sur la ville, qualifié d’État dans l’État notamment par la majorité municipale précédente, est un sujet récurrent. La charte Ville-Port, élaborée de longue date, mais dont les engagements ont vu peu de concrétisation, est toujours d’actualité. Le directeur du GPMM, Hervé Martel, rappelait d’ailleurs il y a peu dans Marsactu son ambition d’ouverture.

Contacté, le port n’a toutefois pas souhaité apporter de précision sur ce dossier, ni évoquer la question de l’ouverture, estimant que l’appel à concurrence était “assez complet.” Du côté de la Ville, l’élu en charge de l’économie et suppléant du maire de Marseille au conseil de surveillance du GPMM n’est pas plus loquace. “Nous étudions les modalités”, a simplement répondu Laurent Lhardit à Marsactu. Également présente au conseil de surveillance du GPMM et présidente d’Euroméditerranée, Laure-Agnès Caradec souhaite, elle, “que le port associe Euromediterranée, la métropole et la Ville dans le choix du projet, pour assurer l’intégration urbaine cohérente avec les aménagements réalisés et les abords immédiats.” Comme le prévoit l’appel à concurrence.

Mais le GPMM connait aussi ses priorités. Il rappelle dans le document en question l’importance de la “sécurisation des quais lors des escales” et “de la transparence visuelle ainsi que l’amélioration de l’accueil et du confort au vent et au soleil”. Et précise : “Non seulement des croisiéristes (et équipages des mégayachts) mais aussi des usagers de l’esplanade J4 et du boulevard Jacques-Saadé.” Les croisiéristes aisés et les propriétaires de yachts millionnaires devraient avoir l’esprit tranquille. Les Marseillais, eux, n’ont plus qu’à espérer que le vent souffle du bon côté.

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Commentaires

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  1. barbapapa barbapapa

    ça ressemble à faire de la jolie ville dans la ville, mais avec des barrières, seulement pour les riches et surtout sans les marseillais. Un truc moralement pourri quoi.
    Quel intérêt pour la ville ? Si c’est comme la croisière pollution humaine de milliers de touristes de quelques heures qui viennent acheter du savon, pollution visuelle d’hideux hlm flottants, pollution atmosphérique cancérigène pour la population, recettes confisquées par le GPPM qui vit comme un nabab tout en faisant péricliter la ville avec ses très mauvais résultats économiques.

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    • Magnaval Magnaval

      Au lieu de raconter n’importe quoi, allez donc voir à Malaga a quoi cela ressemble.

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  2. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Des arbres plantés dans le goudron ou le béton ! Bravo au Grand port maritime de Marseille pour son action en faveur du réchauffement climatique.

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  3. Alceste. Alceste.

    Nous y allons doucement, mais doucement dans la transformation du GPMM d’ outil économique en base de loisirs pour happy few.
    Mais cela n’est pas étonnant,avec des quais vides et bien au delà dans quelques mois avec la disparition des ferries.
    Les dirigeants du port vivent dans un un rêve accompagnés par le club de la croisière.Osez pensez concurrencer Cannes,St Tropez,Capri,Conque Terre

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  4. Tobama Tobama

    Quel scandale! Comment la ville pourrait-elle laisser passer cela? Comment la CGT, si puissante au GPMM, pourrait elle valider ce projet?
    Marseille n’est pas le Var ni la Côte d’Azur.
    Il est temps que l’Etat restitue aux Marseillais leur accès à la mer.

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    • julijo julijo

      CGT puissante au GPMM ???? ah bon !!
      SI vous parlez du syndicat, il est un peu en obsolescence…et le “conseil de développement” du GPMM ne fait pas apparaître un présence “puissante”.
      SI vous parlez de la compagnie générale transatlantique…là encore elle est “morte” depuis longtemps !

      par contre, vous avez parfaitement raison, les marseillais ont droit en priorité à un accès à la mer.

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    • Pascal L Pascal L

      Mais si, la CGT est encore puissante sur le port. Et elle s’y accroche d’autant plus qu’il n’y a presque plus que là qu’elle a de l’influence.
      Je n’ai pas d’animosité contre les syndicats – bien au contraire -mais quand ils finissent par apparaitre comme les défenseurs uniquement de salariés bien à l’abri, ils se tirent une balle dans le pied.

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    • julijo julijo

      je pensais à l’influence du syndicat cgt à l’intérieur des organes de décisions du GPMM. là, je suis pas sûr qu’ils soient “puissants”, ils sont très peu représentés.
      je crois même me souvenir que la GPMM a été inventé entre autres pour ça : contourner les syndicats…à l’époque où la cgt était “puissante” mais je peux me tromper.

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  5. Alceste. Alceste.

    Cinque Terre ou Saint Jean Cap Ferret est débile,et faire semblant que les possesseurs de Yachts ne soient pas au courant de la réputation marseillaise est du foutage de gueule.
    Osez penser que cela va développer les activités économiques, mort de rire avec des gens qui utilisent du savon No5 de CHANEl et sûrement pas du savon de Marseille,avec des gens qui roulent en Aston Martin et qui vont surement prendre le petit train ,oui si c’est une Rolls Royce.
    Allez Martel à quand une opération immobilière pour faire une marina?.
    Pourquoi tout cela , tout simplement pour générer un projet et rester en place.Il faut trouver un os à ronger pour continuer à justifier la place qui est très bonne
    Échecs sur échecs voilà la réalité des faits,ce port est en train d’être rayé des routes maritimes.

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    • Magnaval Magnaval

      Quel enfilage de clichés…

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  6. Alceste. Alceste.

    Encore un petit effort et nous serons le lus grand cimetière marin!

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  7. Assedix Assedix

    @ Brallaisse : C’est exactement ce que je me suis dit en lisant l’article : est-ce qu’on ne nous fait pas prendre des vessies pour des lanternes ?
    Il y a certes un vrai engouement pour Marseille en ce moment, mais pour cette clientèle-là j’imagine que Nice, Cannes et Monaco restent des destinations largement plus sympa…
    Du coup, est-ce que c’est vraiment le port de Marseille qui souhaite se transformer pour accueillir cette clientèle ou bien est-ce que ce ne sont pas plutôt Nice, Cannes, etc. qui ne tiennent pas se défigurer pour accueillir toujours plus méga-yachts ou de « mini-ferries » ( je ne connais pas le terme pour les navires du type « Ponant ») et Marseille qui, ne sachant pas quoi faire pour se développer, récupère le truc dont personne ne veut (comme c’était peut-être un peu le cas avec la croisière classique, qui avait déjà une image ringarde et polluante au moment où elle a explosé à Marseille) ?

    @Violette Artaud : il me semble que c’est vous suivez les affaires du port pour Marsactu et comme tous les abonnés assidus, j’ai pu constater que vous n’étiez pas du genre à vous démonter en interview. Du coup, j’aimerais vous lancer ce défi qui, je pense, ferait plaisir à tout le monde :
    La prochaine fois que vous interrogez le directeur du GPMM, est-ce que vous oseriez lui demander à quoi sert, selon lui, un EPIC (= Établissement Public Industriel et Commercial, ce qui est le statut légal du GPMM) ? Et plus précisément : à quoi cela sert-il que l’État crée des établissements publics, si c’est pour que ceux-ci ne gèrent rien et se contentent de céder leur emprise à des prestataires privés qui se comportent comme un État dans l’État (cf le MPCT, qui possède son propre poste de contrôle dans l’enceinte du port) ?

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    • Pascal L Pascal L

      Effectivement le GPMM est un EPIC qui a pour mission de “gérer les activités portuaires” et non de gérer les 2e et 16e arrondissement (avec qui d’ailleurs ? De nombreux directeurs très bien payés, en veux tu en voilà, des élus recasés, des syndicalistes en perte de vitesse, … voir le rapport de la cour des comptes)

      Mais qu’on les vire !!!

      Et que l’état qui, en dernier ressort, est le dirigeant de l’EPIC mette enfin sur table la négociation du périmètre et des missions du GPMM – car la donne a forcément changé depuis les 50 dernières années – au lieu de nous bassiner avec de grands discours sur “Marseille en grand”.

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  8. Patafanari Patafanari

    Les navires en ont marre de Marseille et de son Grand Port Maritime. Qu’on y installe un champ d’éoliennes en culture intensive.

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  9. MarsKaa MarsKaa

    Comme l’impression que tout cela est prévu depuis longtemps, sans que les décideurs planificateurs n’aient pris la peine de consulter/informer les premiers concernés : les habitants de la ville.
    Rappelez vous la base voile marina pour les JO24,
    Rappelez vous le voyage à Miami de nos zélus et acteurs zeconomiques (pourquoi Miami ? Pourquoi ce voyage ?)
    Regardez l’aménagement inachevé de cet espace…
    C’est prévu, y a plus qu’à attendre le moment opportun..

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  10. Alceste. Alceste.

    Ponant est un concept de croisières de luxe à la francaise , avec des tarifs inabordables pour le péquin moyen ,même supérieur. Ceci dit il faut bien que les gens claquent leur pognon .Tant mieux si Ponant fait escale à Marseille , mais quand vous regarder les programmes de cette compagnie, les navires sont tous ailleurs sauf à Marseille.Donc rien ne justifie des dépenses somptuaires pour 4 escales qui se courrent dans l’année, idem pour les croisières US, nos amis américains connaissent Nice, Monaco, Cannes , oui certainement et Marseille pour la French Connection .
    Pour en revenir au GPMM, pour les gens qui ne sont pas un peu au fait de la réalité , nous assistons à un enfumage en régle depuis une quinzaine d’années.
    La mère Vlasto qui a vendue la croisière avec des chiffres totalement fumistes , le port qui a présenté des prévisions de revenus fantaisistes tout cela pour justifier des investissements et occuper la structure. Tout cela aussi ,pour couvrir la décrépitude commerciale du port. Regardez les chiffres de nos conccurents directs (Tanger, Barcelone,Gênes) , c’est un véritable massacre. En passant aussi, merci la CGT qui sont aussi toxiques que FO.Incapable de récupérer les flux pour le bassin lyonnais, la Suisse et l’est de la France, c’est dire le talent commercial de ces gens là. En revanche pour faire des voyages d’études à Boston, Houston,Miami, pas de problèmes, on refuse du monde.
    Et nous n’avosn encore rien vu avec la perte quasi certaine des ferries pour la Corse , qui avec l’arrêt des subventions va disparaite.
    Seul progrès peut être , c’est le traitement des compagnies d’Afrique du nord , et encore il a fallut notamment que les algériens haussent le ton pour être traités correctement.
    Guignols à la mairie depuis des décénnies , guignols au port depuis des décénnies , et l’on nous gonfle avecle concept de Marseille “ville port” , “ville porcs” plutôt.

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    • Magnaval Magnaval

      La mairie n’a jamais géré le port (et c’est tant mieux). La CGT s’en est chargé, avec le résultat que l’on connaît. Pas la peine d’en rajouter dans l’emphase et la galéjade.

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  11. Alceste. Alceste.

    Ai je dit que la mairie gérait le port ?.Pas du tout.Mais ils sont présents notamment au niveau du conseil de surveillance entre autres.
    Le reste n’est pas une galéjade, les chiffres des volumes perdus sont malheureusement là , le retard est irratrapable, l’UE a vraiment les subventions dans le collimateur,GPMM n’est plus sur les grandes routes maritimes.
    Désolé mais cela en est la sombre réalité,ne vous en déplaise

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  12. kukulkan kukulkan

    une honte ces projets pour riches. Rendez le littoral aux marseillais.es, ici ou bien à l’Anse du Pharo ou sur les espaces militaires !

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  13. pierre-yves pierre-yves

    Difficile d’être critique sur le projet porté par le port au vue de sa mission. Il est clairement dans les clous, bien plus que lorsqu’il se transforme en loueur d’espace pour activité commerciale (CC Terrasses du port) ou centre de données type interxion. Si on veut remettre en cause l’usage portuaire de ces espaces c’est au niveau de l’Etat central et des collectivités locales de le décider. On pourrait imaginer un grand projet d’État pour transformer le J4, J3, J2, J1, JO en espace ouvert sur la ville en actant franchement son déclassement portuaire…
    On note en tout cas que le master plan porté par Euroméditerranée n’est pas respecté sur ces espaces. Il était prévu un bâtiment tout le long du quai intégrant la gare maritime alors que le port la décale vers la major en laissant le quai face au mucem entièrement vide de construction.
    Cela confirme que le projet n’est pas co-construit entre le port et la ville / Euromed.
    On peut noter que le port profite et s’adapte à l’évolution du quartier porté par Euromed sans jamais joué le jeu de la co-construction. D’une certaine manière il profite après coup des aménagements. J1, Terrasses, grandes croisières n’auraient jamais pu se développer sans le travail en amont de l’EPA Euromediterranée. IL y a un côté assez opportuniste dans la stratégie du port.

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    • Alceste. Alceste.

      Ils se pensent comme une principauté, et cela perdure.Leur politique en matière de pollution est édifiante . Ils s’en tapent le coquillard.Aprés ne vous leurrez pas sur les terrasses du port,les mêmes enseignes sont présentes dans tous les ports d’escales touchés par les croisieristes.

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