Arts de la rue, "un résultat politique, une intention poétique"
Arts de la rue, "un résultat politique, une intention poétique"
Le temps passe et les Marseillais se demandent s'il y aura enfin une suite au formidable engouement public de la soirée de lancement de la capitale culturelle, le 12 janvier dernier. Au mois de mai, les spectateurs ont une chance de retrouver un peu de cette ferveur lors de l'édition spéciale 2013 de la Folle histoire des arts de la rue qui se tient du 3 au 20 mai sur tout le territoire de la capitale. Directrice de Karwan, la compagnie qui porte la Folle histoire depuis 2008, Anne Guiot, présente les ressorts de cette édition spéciale.
"La Folle histoire des arts de la rue est née en 2008 de la volonté de faire reconnaître les Arts de la rue comme une discipline à part entière", expose Anne Guiot. En 2010, la Folle histoire a mis l'accent sur "le département, creuset des arts de la rue". Pour la saison 2012/2013, le thème sera l'Europe et la Méditerranée "pour reprendre l'orientation spécifique de l'année culturelle". Nouveauté supplémentaire : la Folle histoire se pose plus longuement à Marseille au contraire des éditions précédentes dont la vocation était d'innerver le département. "Du 3 au 20 mai, nous serons durant la semaine dans cinq communes du département et chaque week-end à Marseille".
Labourer le champ méditerranéen
Si le champ européen des arts de la rue est plutôt facile à défricher, l'espace méditerranéen paraît paradoxalement plus lointain, du fait même que, dans la plupart des pays de la rive sud, les artistes n'ont pas de vrai statut. "Dès 2008, j'ai prospecté en Méditerranée. Je pensais à des manifestations particulières comme Dream city, un parcours d'art contemporain né en Tunisie que nous allons présenter les 18 et 19 mai. Ce parcours a été créé par deux chorégraphes, Selma et Sofiane Ouissy. Je leur ai proposé de décliner leur manifestation dans la Folle histoire. L'idée me plaisait de faire un pied-de-nez un peu audacieux à la manie française d'exporter à travers le monde nos manifestations comme la Fête de la musique ou les Nuits blanches et plutôt de renverser le processus".
Des artistes d'Europe et de Méditerranée se croiseront à travers tout le territoire de la capitale, au mois de mai permettant à chacun de se réapproprier l'espace public. "La soirée d'ouverture l'a montré : il y a une soif de se réapproprier l'espace public, simplement en marchant d'une manifestation à l'autre. C'est aussi, je crois le pendant d'une violence qui nous atteint".
Cette nouvelle dimension internationale, à la fois méditerranéenne et européenne, devrait être un fil directeur des éditions des années prochaines. D'ici là, les Marseillais pourront découvrir les manifestations de la folle histoire aux quatre coins de Marseille et du département, des lumières de Carabosse sur le Vieux-Port au ballet de tracto-pelles sur les plages du Prado.
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