Une histoire contemporaine de Marseille : entre rap, migrations et identité(s)

Billet de blog
le 14 Oct 2022
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Avant une conférence dans le cadre de la semaine de la pop philosophie mardi 18 octobre, Mourad Mahdjoubi propose ici son histoire marseillaise du rap.

Akhenaton, figure phare du groupe IAM, à ses débuts. (Image tirée du documentaire de Gilles Rof et Didier D. Daarwin Marseille, capitale rap)
Akhenaton, figure phare du groupe IAM, à ses débuts. (Image tirée du documentaire de Gilles Rof et Didier D. Daarwin Marseille, capitale rap)

Akhenaton, figure phare du groupe IAM, à ses débuts. (Image tirée du documentaire de Gilles Rof et Didier D. Daarwin Marseille, capitale rap)

Marseille, creuset de migrations

Marseille et ses alentours ont toujours été des terres d’accueil. C’est un fait.

Des riches négociants et armateurs grecs constituant une petite aristocratie locale dès la Restauration, aux vagues de main d’oeuvre italienne, corse, languedocienne, nord-africaine, du fleuve Sénégal ou comorienne des XIXe et XXe siècles ;

Des réfugiés juifs lorrains et alsaciens fuyant la Débâcle du 2nd Empire, des arméniens rescapés du Génocide en 1915 aux rapatriés d’Afrique du Nord à la suite des guerres des indépendances ;

Marseille restera la ville pour les migrants de tous horizons où, comme l’écrivait Izzo : “n’importe qui, de n’importe quelle couleur, pouvait descendre d’un bateau (…) et se fondre dans le flot des hommes (…) Marseille appartient à ceux qui l’habitent”.

Un melting-Pot mais une seule identité

Nous ne pourrions ici faire l’énumération de tous ces communautés de migrants qui, au fil des siècles “avec rage, à la force des bras, grâce à la persévérance (…) ont bâti leur paradis en Provence” comme le disait en 1993 le rappeur Akhenaton dans le morceau d’IAM “Où sont les roses ?”.

Le propos n’est pas non plus de dire que Marseille est ce melting-pot heureux que l’on essaie de nous vendre sur carte postale notamment depuis quelques années. Car il y a – et il y a toujours eu – des issues sociales à chaque flot de nouveaux “habitants”.

Souvent cantonnés à des bidonvilles avant de bénéficier de logements publics décents, souffrant de racisme et rejet pouvant mener à des exactions et ratonnades de la part des locaux de la veille, bref, le tableau n’est pas non plus tout rose comme vous pourriez le croire si vous ne connaissez Marseille que sur Instagram. A ces difficultés, rajoutons qu’au niveau politique, l’extrême-droite provençale fait mine de redécouvrir l’histoire de Marseille et de la Provence à chaque dernier arrivé, paralysant le débat, et empêchant la ville d’être la métropole méditerranéenne de premier plan qu’elle fût jadis.

Ceci n’est pas nouveau, Albert Londres certes émerveillé devant ce “kaléidoscope de la Méditerranée”, ne consignait pas toutefois en 1927 dans “Marseille, Porte du Sud” qu’il dut “acheter une géographie et contrôler de (ses) yeux que Marseille était bien dans un département qui s’appelait les Bouches-du-Rhône, cependant les Bouches du-Rhône devaient être en Italie”.

Sous le soleil de Marseille “qui donne envie” comme le fredonna un jour le chanteur Sinclair, rien de nouveau.

Il y a toutefois une particularité à Marseille. Et ce, depuis tous temps. Marseille est un phare sur la totalité du monde. Par quelque détroit vous en quitterez la méditerranée, vous vous retrouverez rapidement en Atlantique, aux Caraïbes, en Mer Rouge. D’échanges maritimes, les anciens ont entre-autres permis l’arrivée du café en Europe, ramené la recette du célèbre savon éponyme, propagé la pizza napolitaine avant même que celle-ci ne se soit encore étendue à l’Italie toute entière. Il y a toujours eu ici une ouverture d’esprit et une longueur d’avance sur le monde.

Naissance du Hip-Hop

Les routes maritimes mènent à tout. Elles ont menées massivement des Jamaïcains dès le début du XXe siècle aux Etats-Unis faisant de cette communauté la 2ème en terme d’immigration sur la ville de New York. Ces derniers y ont importé le Sound System qui est un véritable moyen d’apporter la musique dans la rue en installant un dispositif de sonos mobiles super-amplifiées dominées par les DJ (Disc Jockeys) accompagnés d’un ou plusieurs MC (s) (Maîtres de Cérémonie), ces derniers faisant dans un premier temps figure d’accompagnateurs et d’ambianceurs des foules. Ce modèle existe encore de nos jours dans cette pure forme à Londres, lors de l’annuel Carnaval de Notting Hill.

Mais rapidement adapté sur le sol américain dans les années 70, le Sound System est détourné du côté de New-York par les immigrants jamaïcains pour donner naissance aux Block-Parties.

Un DJ américano-jamaïcain du Bronx, DJ Kool Herc familier des Sound Systems, organise régulièrement des soirées avec sa soeur dans leur résidence au 1520 Sedgwick Avenue dans le quartier du Bronx. Lors d’une certaine soirée qui reste l’acte fondateur de la naissance de ce qu’on nommera plus tard Hip Hop, un certain 11 août 1973, DJ Kool Herc aura l’ingénieuse idée d’ hypnotiser sa foule par un procédé plutôt habile. En effet, il décide de jouer des “breaks”, véritables phases rythmiques extirpées de ses disques vinyles et de les faire se succéder en continu grâce à plusieurs platines à sa disposition. Disposant de chaque disque vinyle en double, il alternera d’un break à l’autre sans interruption, d’une platine à une autre, donnant l’impression que le Break ne se terminera jamais. Jouant par-dessus ce rythme incessant le rôle de MC lui-même, la foule assistera à la naissance de la technique du “Breakbeat”.

Des contre-instruments pour rompre l’ennui

De ce détournement d’objets, platines de disques et vinyles, amenés à être automatisées ou malmenées comme plus tard avec l’invention du Scratch et du Backspinning par un autre DJ New-Yorkais contemporain de Herc, DJ Grand Masterflash – lui aussi issu d’une migration récente puisque d’origine des Iles Barbade – naît un véritable mouvement culturel.

Ces procédés nous permettent de faire le parallèle avec l’opposition qui a toujours existé entre musique populaire et musique savante : L’histoire de la musique regorge d’exemples d’instruments du quotidien détournés de leur utilisation première pour devenir de véritables contre-instruments et permettre à ceux qui n’en ont pas les moyens ou l’éducation, de tout de même performer. Du peigne des paysannes bougonnes bavaroises au XIXe siècle à la calebasse africaine, voire de l’harmonica qui a longtemps été considéré comme “l’instrument du pauvre” dans le blues ou la folk music, ces détournements d’objets pour faire de la musique quoiqu’il en coûte en disent long sur leurs initiateurs et leurs époques. Les techniques popularisées par DJ Kool Herc et DJ Grandmaster Flash sont du même ordre.

A ce stade, il ne s’agit pas encore ici de parler de “rap”, l’expression vocale proprement dite du mouvement Hip Hop, la voix comme ultime contre-instrument. En effet, pour le moment, les MCs (ou Emcee’s) ne sont là que pour accompagner les DJs. Ils ambiancent, ils chauffent les foules, mais peu en réalité se lancent dans de la prose directe dans cette première moitié des années 70.

C’est d’abord à l’occasion de ces Block-Parties, que différents styles de danses aujourd’hui regroupées à tort sous l’appellation “Hip-Hop” en premier, émergent. Ici aussi, peu de moyens sont nécessités. Seuls sont nécessaires aux danseurs une attitude (la B-Boy Stance) et un accoutrement stylé pour que l’on puisse les reconnaître. En termes d’accessoires, peu de besoins également puisque seul un public est nécessaire, qui se doit d’être agencé en cercle ou “cypher”. Et éventuellement rajoutez un carton totalement déplié et posé pour le style de danse acrobatique dénommé “Breakdance” comptant de nombreuses figures au sol. Jusqu’ici tout le monde peut y arriver, même si la “vraie” B-Boy Stance n’est pas donnée à tout le monde.

Kool Herc le dira lui-même, Il s’agissait avant tout de rompre l’ennui. En effet, début des années 70, le quartier du Bronx est isolé du centre névralgique de New York par la construction d’une voie expresse et il n’y aura pas d’autres échappatoires pour la jeunesse que d’organiser ses propres soirées en s’inspirant de ce qui se faisait en Jamaïque. A cela nous pourrions ajouter que le Hip Hop qui se proclame universel est aussi là pour éloigner la jeunesse des gangs qui rongeaient la ville de New-York.

A Marseille, c’est d’ailleurs de cette manière que le Hip Hop a commencé quelques années plus tard au début des années 80, par le développement de la danse d’une manière organisée ou sauvage souvent sur un coin de carton en bas des HLM. Toujours pour rompre l’ennui et s’éloigner de la violence.

Du côté organisé, un groupe fera notamment parler de lui en 1984, les Marseille City Breakers, coachés par un certain Philippe Subrini, dont la postérité retiendra qu’il a été l’un des tous premiers animateurs- DJ de radios libres à avoir diffusé du rap en France. Ces danseurs, originaires du centre et de différents quartiers de la ville, feront même une prestation remarquée sur le square Stalingrad du haut de la Canebière tout récemment rénové. A cette époque, il n’était pas rare de voir également des gamins “taper le carton” dans tous les recoins de la ville, du côté de la Savine, de St-Joseph, de la Busserine, du Centre-Bourse. Dans leur rang, des enfants issus des récentes migrations, nord-africaines, espagnoles, antillaises, subsahariennes.

L’émergence du rap Marseillais

Minoritaire au départ, les MCs prennent le lead de la culture Hip Hop dès la fin des années 70. De simples ambianceurs et animateurs souhaitant même s’il s’agit d’enregistrer leur prose sur disques de voir les foules danser, ils finissent par occuper le devant de la scène mettant le “rap” – dont l’étymologie reste incertaine encore aujourd’hui – au premier plan.

Un tournant majeur a lieu en 1979. Le groupe formé autour de DJ Grandmaster Flash et qui réunit pas moins de 5 MCs (The Furious Five) enregistre le morceau The Message et commence à le distribuer sous la veste dans les rues de New York. Ce qui est “rappé” dans ce morceau constitue une véritable révolution : Il n’est plus question de rimes parlant de danser et voir la “party jumpin” (la soirée “sauter” en l’air).

MC Melle Mel, l’un de ces Furious Five va à contre-courant de ce qui se faisait et parle dans ce morceau de sa condition sociale, des logements insalubres du South Bronx et du fait que tout ceci l’entraîne vers sa propre chute :

” Broken glass everywhere / Verre cassé de partout
People pissing on the stairs, you know they just don’t care / Les gens qui pissent sur les escaliers, tu sais ils n’en ont rien à faire
I can’t take the smell, can’t take the noise / Je supporte pas les odeurs, je supporte pas le bruit
Got no money to move out, I guess, I got no choice / Je n’ai aucun argent pour déménager, c’est à croire de je n’ai pas le choix
Rats in the front room, roaches in the back / des rats dans les salons, des cafards derrière
Junkies in the alley with a baseball bat / Des junkies dans les allées avec une batte de baseball
I tried to get away, but I couldn’t get far / J’ai essayé de m’échapper mais je n’ai pas pu aller loin
’Cause the man with the tow-truck repossessed my car / Car le gars de la fourrière a saisi ma voiture”.

Les paroles ou poésies des MCs deviennent de plus en plus sérieuses, à tel point que la Beatbox, qui est une manière – assez étonnante quand vous n’avez jamais vu cela – de reproduire un rythme avec sa bouche, n’est plus que secondaire. Les Acappelas se multiplient en face B des disques vinyles pour permettre aux DJs de jouer avec lors de leurs sets.

La Provence et l’Occitanie étaient déjà familières au Moyen-Age des troubadours qui sur des rythmes rudimentaires de tambourins scandaient leur quotidien. Marseille est aussi une ville grecque où l’oralité a toute sa place. Dans ces années-là, les Marines des porte-avions américains séjournent régulièrement à Marseille, échangeant régulièrement avec les locaux sur la culture Hip Hop. Pour finir, Marseille, ville pauvre, est toujours en proie à ses démons et a du mal à assimiler les enfants des récentes vagues de migrations. Tout un cocktail qui fait qu’à partir des années 80, le rap va progressivement s’installer dans le paysage Marseillais pour devenir incontournable. Des “crews” commencent à émerger à la fin des années 1980, initialement composés majoritairement de danseurs, mais la discipline déclinant, certaines personnalités en leur sein finiront par “prendre le micro”.

Ainsi autour de différents lieux comme des studios de radios locales, enregistrant les émissions du DJ Philippe Subrini, ou de restaurants fast-food sur le vieux-port, gravitent des personnalités qui deviendront plus tard des MCs reconnus comme Akhenaton ou Shurik’n, qui sortiront en 1989 sous le manteau un album peu connu avec leur tout nouveau groupe IAM, “Concept” où les questions sociales seront également omniprésentes, à l’instar du “Message” de Melle Mel et Grandmaster Flash.

Dans le morceau “Soumis à l’Etat” que l’on pourrait aujourd’hui aisément considérer comme un hymne avant-gardiste du mouvement des Gilets Jaunes, le rappeur Shurik’n ne dit-il pas : “Servile, le peuple vit pour un gouvernement avide – Et ceux qui l’apprennent très bientôt se suicident – Abusant de ses semblables sans aucun scrupule – Et pour avoir de l’argent, devant rien ne recule – La loi de la jungle n’est pas où l’on croit – Les réels prédateurs ne traînent pas dans les rues – Ils fréquentent les clubs et les cercles bourgeois – Ignorant ce que c’est d’avoir les flics au cul”.

Dans “Il n’y a pas d’autres alternatives” du même album, c’est de violences policières dont il est question : “Ils frappent plus fort si c’est arabe ou black (…) les mêmes qui toujours ont tué tous mes frères”. Le rappeur Akhenaton, d’origine napolitaine et espagnole, parle pour ses frères marseillais arabes ou blacks.

Évolution des techniques et affirmation de l’identité

Cela ne fait donc plus aucun doute, dès 1989, s’inspirant des New-Yorkais, qui eux-mêmes s’étaient inspirés des Jamaïcains, Marseille utilise le rap pour revendiquer son melting-pot et pour régler ses comptes. Les techniques évoluent, des consoles enregistreuses à 4 pistes on passe progressivement aux séquenceurs, des breaks sélectionnés sur des vinyles on passe aux samples.

Des premiers crews émergent de nouveaux artistes au début des années 90, les discours d’identité(s) marseillaise(s) s’affinent, les réalités se propagent. Les quartiers Nord racontent leur quotidien, les gamins du Panier et de Belsunce livrent leur argot de rue, les quartiers Sud et les villes alentours ne sont pas en reste. Et ce mouvement est toujours en vigueur 30 ans après.

Aujourd’hui le rap marseillais se féminise, certains de ses premiers protagonistes s’embourgeoisent et expérimentent la dure réalité des trans-classes, certains regrettent “la bonne époque” et d’autres rêvent d’un musée du hip hop dans la ville. Une sorte de Beat-Generation 2.0 qui a quitté le Low East Side Marseillais pour remonter dans les beaux-quartiers, laissant volontiers sa place à de nouveaux migrants prêts pour de nouveaux combats.

Mais à la fin il restera des choses indélébiles de cette histoire contemporaine d’identité(s) et de migrations toujours en cours à Marseille : Aujourd’hui s’exporte par le rap un langage – devrions-nous dire une culture ? – unique qui témoigne d’un long métissage de provençal, langue romane, calò gitan, darja maghrébin, italien bien-sûr, espagnol, etc… mais aussi vieux français issu de contrées qui ne le parlent même plus. Et chaque vague de migrations continuera à y rajouter des nouveaux idiomes.

Côté musique, les vinyles des DJs qui avaient, fût un temps déserté sont à présent exposés dans les salons des milleniums qui eux ont mesuré l’importance de cet héritage de fin du XXe siècle.

Et puis même si les réseaux numériques aujourd’hui ont remplacé les routes de navigations qui faisaient rêver les gamins d’antan, l’identité marseillaise, dans un monde globalisé, demeure plus que jamais présente grâce au rap et se réinvente constamment dans ses récits.

Retrouvez la conférence de Mourad Mahdjoubi “Le rap, une autre approche de l’histoire de l’immigration à Marseille”, mardi 18 octobre au musée d’histoire de Marseille.


1. La paternité du terme Hip Hop serait attribuée à un des Mcs du groupe Grandmaster Flash and the Furious Five, Keith “Keef Cowboy” Wiggins qui aurait raillé en public l’un de ses amis au moment où ce dernier avait rejoint l’armée, scandant “hip-hop-hip-hop” pour symboliser la marche du soldat. Le terme sera popularisé dans le célèbre morceau “Rapper’s delight” de du groupe Sugarhill Gang en 1980.

2. Au rang des célèbres breaks que Kool Herc utilisera, citons celui “Give it up turn it a loose” de James Brown, “Apache” et “Bongo Rock” du groupe Incredible Bongo Band.

3. Le scratch est une technique consistant à faire frotter le vinyle en avant et en arrière avec ses mains sur le diamant de lecture d’une platine pour en produire un son plus ou moins percutant.

4. Le backspinning est une technique consistant à faire tourner un vinyle en sens inverse sur une platine pour le faire redémarrer sur une séquence voulue, généralement effectuée avec 2 platines s’alternant à l’aide d’une table de mixage au centre.

5. Difficile à définir, la B-Boy Stance, est une attitude, une manière de se tenir, généralement les bras croisés, le regard oblique et surtout en fixant ses concurrents de danse. C’est généralement une manière d’indiquer que l’on est prêt pour l’affrontement (à la danse toujours).

6. Le terme Cypher, désignant originellement les affrontements en cercle de 2 équipes de danseurs, sera par la suite élargi aux batailles (battle) d’MCs s’affrontant généralement en improvisations (Freestyles).

7. En 2020, la Breakdance devient officiellement une discipline additionnelle pour les Jeux Olympiques Paris 2024.

8. Le fondateur de la Zulu Nation, Lance Taylor alias Afrika Bambaataa, DJ également originaire du Bronx créé à la fin des années 70, l’Universal Zulu Nation, regroupant en son sein des B-Boys, artistes de graffiti, rappeurs socialement et politiquement engagés. L’Universal Zulu Nation essaimera des bureaux ou “chapters” dans le monde entier.

9. Lire l’excellent livre de Julien VALNET “M.A.R.S : histoires et légendes du hip-hop marseillais” aux éditions Wildproject qui revient sur son parcours.

10. voir l’article de La Marseillaise du 21 juin 2022 : https://www.lamarseillaise.fr/culture/marseille-city-breakers-a-jamais-les-premiers-CD11474125

11. “Now what you hear is not a test : I’m rappin’ to the beat
And me, the groove, and my friends are gonna try to move your feet”
“Ce que vous entendez n’est pas un simple test micro, je rappe sur le rythme
et moi, le groove, et mes amis allons essayer de vous faire danser”
Rapper’s Delight, Sugarhill Gang, 1979.

12. Les MCs contemporains ont tendance à dire que RAP est l’acronyme de Rythm And Poetry (Rythme et Poésie). Pour autant, on trouve des occurences du terme rap dans le créole anglais caraïbéen du XVIe, terme désignant le fait de “parler crûment, prendre la parole”.

13. “Get the Party Jumpin'” du groupe Solo Sound en 1981 en est l’exemple parfait.

14. Un “Dj-Set” également démocratisé dans la musique électronique est une prestation consistant pour un DJ d’enchaîner des morceaux de vinyles joués sur au minimum 2 platines en live.

15. Les porte-avions de la Marine US effectue régulièrement des manoeuvres en méditerranée jusqu’à aujourd’hui, font souvent escale à Marseille.

16. Un crew est originellement un groupe de personnes entendue au sens large, un collectif comptant dans son sein toutes sortes d’activistes (DJs, MCs, danseurs, service de sécurité, grapheurs etc…). On parle également de Posse, qui est originellement un terme juridique indiquant en vieux droit anglais un groupe de personnes enrôlées autour d’un Sheriff pour l’aider à appréhender les hors-la-loi.

17. Lire Vincent Piolet, Regarde ta jeunesse dans les yeux, éditions le Mot et le Reste.

18. Le “Free-time” (du nom d’une chaîne de fast-foods rachetée par Quick en 1992) faisant face aux Vieux-Port était le point de ralliement de tous les crews hip-hop Marseillais. Moins de 100 personnes fin des années 80.

19. Un séquenceur est un outil capable d’enregistrer et répéter des séquences de commandes de différents d’instruments.

20. Un sample ou échantillon est un extrait sonore récupéré d’un enregistrement préexistant. il peut s’agir de motifs sonores, musicaux, vocaux qui sont par la suite traités numériquement et réassemblés pour créer une nouvelle musique. Cette technique, en vogue dans les années 90, donne lieu régulièrement à des procès de revendications en en propriété intellectuelle et à tendance à être minoritaire dans la musique rap aujourd’hui.

21. “Toujours authentique, toujours aussi vrai, une musique de fada (fou en provençal)” – La Swija “musique de fada” 2009 https://youtu.be/-i8qpdx0sN8

22. ” ça prend ta gadjie (petite amie en calò)” – SCH dans le morceau “Bande Organisée” du Collectif 13’Organisé, 2020

23. “Halla Halla” (Bordel bordel pour son acception la plus argotique en dialecte Darja d’Afrique du Nord – Soprano, 2007

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