Précisions sur une conférence de presse de Samia Ghali
Précisions sur une conférence de presse de Samia Ghali
Au moins deux médias, La Marseillaise et 20 minutes, ont fait état d’une tentative de la directrice de cabinet de Samia Ghali d’écarter Marsactu de la conférence de presse au cours de laquelle la sénatrice s’est expliquée sur la perquisition à son domicile menée par le parquet national financier (notre article est ici). Alors que le rendez-vous, qui portait à l’origine sur une toute autre question, avait commencé sans l’élue, sa directrice de cabinet m’a fait sortir de la salle pour me dire ceci : “Samia Ghali ne s’exprimera pas en votre présence” estimant que nous avions, avec notre enquête journalistique (co-écrite avec Louise Fessard de Mediapart) sur la régularisation de sa piscine, mené “un procès à charge”. Ce n’est qu’en mettant physiquement le pied dans la porte et en interpellant mes confrères sur le traitement qui m’était réservé que j’ai été autorisé à écouter et interroger la sénatrice.
Cet épisode passé, dans un souci d’apaisement, j’ai choisi de ne pas faire état de cette mésaventure dans la mesure où celle-ci ne m’avait pas empêché de faire mon travail. Après tout, ces situations, toujours difficiles à vivre pour les intéressés, peuvent déclencher des réactions un peu vives. J’ai encaissé sans broncher les insinuations (habituelles) de l’élue contre “une certaine presse” et une autre, infamante, nous accusant d’avoir nous-mêmes déclenché l’enquête du PNF par un courrier anonyme. “Peut-être même écrites par les journalistes eux-mêmes”, a-t-elle cru bon de lancer.
En estimant – et c’est tout à fait compréhensible – que cet épisode faisait partie des informations dignes d’être portées à la connaissance du public, mes confrères m’obligent aujourd’hui à une clarification. Doit-on ici encore répéter que, journalistes, nous publions nos informations quand celles-ci ont été recoupées par plusieurs sources ? Elles font l’objet de discussions contradictoires avec les intéressés et notre enquête, qui nous vaut le courroux de l’élue, lui laissait largement la parole en décembre 2016. Précisons ici que cet article n’a fait l’objet d’aucun droit de réponse ni d’aucune procédure judiciaire.
Ce n’est pas la première fois que l’on tente d’écarter Marsactu de conférences de presse officielles. À chaque fois, nous tentons d’abord d’interroger l’auteur du boycott, sans rendre systématiquement publiques nos mésaventures. Le journalisme d’enquête que nous pratiquons ne nous attire pas que des amitiés, c’est évident. Mais rien ne justifie le tri des journalistes par un élu, une administration, une entreprise quand les questions qui leur sont posées relèvent de l’intérêt général.
Commentaires
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Nous avons put être témoin sur Cabriès de la qualité du travail de Marsactu.
J’ai transmis l’article d’hier à Anticor, son vice président, Eric Alt, attend de voir les résultats de l’enquête du PNF
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il faut préserver la liberté de la presse , et être cohérente: être solidaire à juste titre des journalistes poursuivis menacés et exclure ceux qui vous dérangent personnellement c’est contradictoire
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La photo de l’article qui date de plusieurs mois, voire plusieurs années, n’illustre en rien la conférence de presse qui portait sur un tout autre sujet d’ailleurs.
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Bonjour
nous avons changé la photo. Effectivement, la première image était un photo d’illustration, hors contexte. Nous avons donc repris la photo parue en une du jour qui est, elle aussi une illustration.
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Encore jeune, Mme Ghali est apparemment déjà un dinosaure politique convaincu que la presse doit se soumettre ou se démettre. Elle a bien appris des pratiques féodales de son ancien mentor, le regretté Jean-Nono (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/marseille-comment-jean-noel-guerini-tient-la-presse_1652061.html).
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Et bien personnellement, pour Marsactu, je trouve qu’être “ostracisé” par certains politiques est un signe de bonne santé journalistique, une sorte d’hommage à l’information construite avec rigueur et professionnalisme. Bravo Marsactu 🙂
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Trier les journalistes est la meilleure preuve d’avoir qque chose à cacher.
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Par son comportement, en faisant “faire le ménage” par sa directrice du cabinet, Samia Ghali démontre à quel point elle mérite d’intégrer LR-En Marche.
Macron, dans son tri des medias, n’agit pas différemment.
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