Marseille : un bilan de mandat en trompe-l’œil
Le maire Benoît Payan vient de publier, en plein été, un document de plus de 150 pages vantant son bilan à la tête de Marseille. Réalisé par les services de communication de la Ville et financé par l’argent du contribuable, ce « magazine » est moins un bilan qu’une opération de communication politique à un an des élections municipales. Derrière l’avalanche de slogans et de chiffres, le quotidien des Marseillais peine à s’améliorer.
Voici dix points qui ressortent de ce document et de la réalité vécue dans notre ville.
1. Communication à outrance : le vrai talent du maire
Le seul domaine où Benoît Payan excelle est la communication. Couvertures glossy, slogans (« Marseille réussit »), mise en scène de grandes fêtes populaires : tout est fait pour donner l’image d’une ville en renaissance. Mais la communication ne remplace pas l’action.
2. Les écoles : des promesses, pas des résultats
Le fameux « Plan Écoles du siècle », affiché comme une priorité absolue, reste largement au stade des annonces. Les chantiers s’accumulent avec lenteur, les appels d’offres échouent, et des milliers d’enfants continuent de fréquenter des écoles indignes d’une grande ville européenne.
3. La propreté : l’échec persistant
Le maire vante des brigades et des moyens supplémentaires, mais la réalité est visible à chaque coin de rue : Marseille reste sale. Déchets sauvages, rats, plages polluées… rien ne permet de dire que la situation se soit améliorée de manière notable depuis 2020.
4. La sécurité : toujours l’affaire de l’État
Le bilan se glorifie de nouvelles brigades et de caméras, mais la criminalité reste endémique. Meurtres, règlements de comptes, trafics : Benoît Payan s’en défausse systématiquement sur l’État, sans assumer la part municipale de la prévention et de la tranquillité publique.
5. Le logement : un chantier sans fin
Après les effondrements de 2018, Marseille attendait une vraie politique du logement. Les États généraux et quelques annonces budgétaires n’ont pas changé la donne : l’habitat indigne continue à frapper les quartiers populaires, et la municipalité se contente d’afficher des intentions.
6. L’espace public : fêtes et festivals plutôt qu’entretien
Le bilan insiste sur « L’Été Marseillais », ses 1 600 manifestations gratuites et sa scène flottante sur le Vieux-Port. Les habitants ont droit à des fêtes à gogo, mais l’espace public quotidien – trottoirs, éclairage, voirie – reste en mauvais état.
7. Transition écologique : de grandes ambitions, peu de concret
Marseille est sélectionnée par l’Union européenne parmi les « 100 villes neutres en carbone en 2030 ». Mais au-delà de ce label et de quelques plantations d’arbres, la transformation écologique reste limitée. Les transports collectifs, cœur de la transition, n’avancent pas.
8. Solidarité et santé : beaucoup d’annonces, des résultats limités
Le bilan met en avant la lutte contre la pauvreté et la création de centres de santé. Mais les inégalités sociales et territoriales demeurent criantes. Les habitants des quartiers nord continuent à manquer de services publics de base.
9. Relations institutionnelles : l’isolement volontaire
Le maire s’est systématiquement placé en opposition au président de Région, au président du Département, à la Métropole et même à l’État. Au lieu de chercher l’union pour faire avancer Marseille, il cultive les querelles partisanes, au détriment de la ville.
10. Une ville qui reste en souffrance
Derrière les slogans (« Marseille réussit », « grande capitale de la Méditerranée »), les Marseillais savent que la réalité est autre : insécurité, mal-logement, saleté, transports déficients. Après cinq ans de mandat, Marseille n’a pas changé de visage.
Conclusion
Ce bilan officiel financé par l’argent public ressemble moins à un compte rendu qu’à une campagne de promotion personnelle. Derrière l’avalanche de chiffres, les habitants continuent de voir une ville qui peine à régler ses problèmes fondamentaux. Le seul vrai succès de Benoît Payan est sa communication, pas la transformation de Marseille.
Jean-Philippe Vigneron
Fondateur du Club Marseille Vision, Responsable Délégué Renaissance du 6/8. En tant que fondateur du Club Marseille Vision, je m’engage à promouvoir la transparence, l’équité et le progrès dans notre ville. Je suis passionné par l’avenir de notre ville. Engagé dans la politique locale, notre Club Marseille Vision vise à stimuler des discussions constructives pour façonner un Marseille dynamique et inclusif. N’hésitez pas à partager et commenter, votre participation enrichit cette conversation vers un avenir politique positif que nous construisons ensemble.
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