La parenthèse enchantée

Idées de sortie
le 1 Juil 2016
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Los Pirañas. Crédit photo Ventilo
Los Pirañas. Crédit photo Ventilo

Los Pirañas. Crédit photo Ventilo

Pour sa trente-et-unième édition, l’incontournable festival MIMI reste fidèle à la formule qui a fait sa renommée, à la fois dans son format et dans sa programmation toujours aussi éclectique, inventive et résolument en dehors des grand canaux commerciaux.

C’est l’un des événements majeurs de la cité phocéenne. Un événement à rayonnement international, d’une grande qualité artistique, très bien organisé par sa trentaine de bénévoles, et aux tarifs honnêtes.

Ça commence en soirée un vendredi sur le toit-terrasse de la Friche la Belle de Mai avec Dj Pépé, une femme très spatiale, AF Diaphra, un MC multimédia jazz et hip-hop qui voyage léger, et Drame, un projet de Rubin Steiner sous le signe du krautrock, du disco et de la techno. On descendra ensuite poursuivre la nuit jusqu’au petit matin au Cabaret Aléatoire avec les Dj sets de Sébastien Bromberger et Rubin Steiner.

La jeune salle de l’U.Percut recevra le mardi suivant les hybrides Alaplaj, sorte de fusion « technorganique » dopée par son public, et Cantenac Dagar, un duo minimaliste délivrant une énergie brute et insistante sans prononcer un seul mot.

Le lendemain, en plein air au Fort Saint-Jean, une performance musicale inspirée par l’imaginaire de l’exposition Parade du MuCEM sera donnée par le duo Ahmad Compaoré/Vincent Laju, deux musiciens hors normes qui mélangent sonorités contemporaines, mélodies lancinantes et rythmes orientaux.

Ensuite, comme chaque année, on prend le bateau et on débarque sur l’Archipel du Frioul pour quatre soirées dans le cadre idyllique de l’Hôpital Caroline, situé au-dessus d’une petite plage très agréable pour s’y baigner en attendant le début des concerts. Le 7, Los Pirañas, un trio tropical noise tendance cumbia, précédé par Fatima Miranda et Marc Egea, va mixer populaire et expérimental en brouillant les frontières entre composition et improvisation pour nous surprendre et nous faire chavirer avec des atmosphères rituelles mélancoliques, joyeuses ou folles. Le lendemain, les 4 Hands 1 Breath joueront sur des instruments préparés une musique intemporelle, futuriste et légèrement dada. Ils seront suivis de Partir to Live, projet solo de Domingo Garcia Huidobro, leader des Chiliens krautrockeux-garageux-psychédéliques Föllakzoid, pour un programme mêlant vidéo DIY, drones de guitares, samples et le luth de Jozef Van Wissem entendu dans le dernier Jarmusch, Only Lovers Left Alive.

Samedi 9, Rêve Général, création commune de deux groupes, Métamorphosis et Volapük, qui fusionneront improvisation collective et quatuor à cordes électro-acoustique punk. Puis Aksak Maboul (dont certains se souviennent de l’album Onze danses pour combattre la migraine), le groupe de Marc Hollander, fondateur du mythique label Crammed Discs, sera associé à Catherine Vincent et Aquaserge pour une création inédite visant à explorer les profondeurs abyssales du rock (kraut, noise, progressif et free), mais aussi à exploser le « format chanson ».  Enfin, dimanche, des ponts seront jetés entre le rock et le jazz, l’électro et le funk, le spoken word et le folk avec le collectif de performers artistiques de Johannesburg The Brother Moves On qui ouvriront la soirée, suivis du grand Saul Williams, poète, écrivain, acteur et rappeur américain qu’on ne présente plus.

Olivier Puech

Festival MIMI : du 1er au 10/07 (La Friche, U.Percut, MuCEM, Frioul – Marseille).

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