J’ai passé la nuit à la Radio Espagnole

Billet de blog
par Lagachon
le 23 Mar 2012
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Il faut que je confesse quelque chose : j’ai toujours rêvé de faire de la radio ! Une matinale, une interview dans un programme du week-end, du direct ou enregistré, même une mini-chronique dans un truc qui passe la nuit ! Bref, n’importe quoi mais avec un micro et sans images. A Barcelone, j’ai justement une amie qui co-anime une émission de radio sur RNE3, une sorte de Mouv’ espagnol (la station “cool” du groupe national), l’émission s’appelle “Afectos Matinales” (affects matinaux) et passe du lundi au jeudi de 3h à 6h du matin.

Hier soir, elle m’avait invitée à y assister, rendez-vous pris à 1h30 au siège barcelonais de RNE. J’étais comme un fou, j’allais passer dans les coulisses d’une émission de radio ! Et voilà comment j’ai vécu “ma première fois”…

Arrivé à 1h30, on prend un café (et oui, va falloir tenir – quoique moi je suis tellement excité par l’expérience que je doute que ça ait changé grand chose), et elle me montre le studio, elle me présente l’équipe : ils sont quatre, deux face aux micros et 2 en régie. Le principe de l’émission est simple : pendant une heure on parle d’un sujet sérieux (hier les élections régionales en Andalusie et Asturies) et les deux autres heures ça part en sucette autour d’un sujet X ou Y. A chaque fois les auditeurs peuvent appeler, donner leur avis ou demander une chanson, saluer quelqu’un… le tout dans une ambiance TRES détendue !

Même sur la première partie autour des élections, ils prennent ça avec légèreté, imagine un grand “loft story” avec les candidats où chacun dit du mal de l’autre, en nomine un ou deux etc…

Le sujet de la deuxième partie était : “les enfants connus qui énervent”, Mackulay Culkin, le chanteur de Tokyo Hotel, plein d’autres espagnols des plus gratinés et une surprise pour moi : Jordy “dur dur d’être un bébé” 🙂 Et oui, il a traversé les Pyrénées ! Les gens appellent pour dire “moi, le petit à qui je mettrais bien une grosse gifle c’est…” et on commente, on rit, on en rajoute. Jordi et Queralt (les présentateurs, et pour info, Jordi avec un “i” est un nom courant en Catalogne) m’impressionnent par leur énergie, leur sens de la répartie, ça fuse dans tous les sens, de la tchatche authentique, des éclats de rire très francs, je me régale !

Bon, je me régale et je prends des notes, dans tous les sens du terme, on sait jamais si Radio Grenouille lit ça et m’invite à faire une chronique dans une émission, il faut que je sois prêt 🙂 Je dis ça comme ça, par exemple, ça s’appellerait les Lagachonneries et ça serait une revue de presse ironique entre PQRmonamour et ce que je fais sur Scoopit. Enfin, je dis ça, je dis rien.

Entre deux sessions d’appels, il y a des chroniques, notamment celle de Queralt des infos les plus absurdes comme ce chinois qui a inventé un thé fertilisé à la merde de Panda… et les flashs infos, on en profite pour aller aux toilettes et prendre un verre d’eau.

Et à 4h30, en plein Jordy, l’autre Jordi me fait une sacrée surprise en balançant “et ce soir un collègue est avec nous, vas-y présente-toi, bienvenido !” et bam, il me regarde… Je ne m’y attendais pas du tout, surtout pas à ce moment, et d’un coup je sens une montée de stress éééééééénorme, je m’approche du micro, et là… le drame ! Vous vous rappelez de Hollande avant, dans les Guignols, quand il disait “hannnnn”, et bien pareil ! Nul ! J’essaie même de répéter “bienvenido” ! Et horreur, je m’entends dans le casque… Bref, constatant mon désarroi, il m’aide, reprend la parole, me pose des questions, je réponds par des mots simples et courts. Et pile quand je commençais à me sentir un peu à l’aise, il part sur autre chose…

Bilan de ce “dépucelage radio”, il va y avoir du boulot…beaucoup de boulot pour s’habituer à entendre sa voix (ou retirer le casque de temps en temps – c’est possible ?), travailler cette voix et arriver à oublier que plein de gens écoutent pour trouver un ton adéquat. Mais j’ai adoré ! Je recommence ce soir si c’est possible ! En rentrant chez moi à 6h30, impossible de dormir, j’imaginais ce que j’aurais du dire, ce qu’on pourrait faire comme émission à Marseille, le matin, la nuit… D’autant plus qu’on a déjà évoqué plusieurs projets avec des amis et que ça avait l’air “fucking” bien !

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