J’ai accompagné mes parents au Festival Jazz des Cinq Continents

Billet de blog
par Lagachon
le 21 Juil 2012
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Hier soir, j’ai accompagné mes parents au Festival Jazz des Cinq Continents, nous avions tout préparé : pull pour la fraicheur des soirées au parc longchamp, un pique-nique malmousquesque, nous étions même à l’heure (10 minutes avant l’ouverture des portes). Il ne nous manquait que des billets pour une expérience “urbaine” qui allait aller bien au-delà du jazz… ou comment faire le mauvais mélange.

Pour ceux qui ne connaissent pas le festival, c’est la 13ème édition en 2012, ça a lieu tous les soirs au parc longchamp (sauf lundi au Silo) avec des after au Radisson, ça coûte une trentaine d’euros, et les artistes sont souvent bons voire très bons. C’est la deuxième fois que j’y vais, et je me demande pourquoi ça a lieu à Longchamp… Franchement, Borély ou Maison Blanche, ça ferait moins loin pour les spectateurs ! Tu me diras, ça promène un peu les gens du 8/9/10e, ça les emmène “en ville”, et ça fait revivre le temps de quelques soirées le Longchamp d’antan.

A l’entrée, on manque de se faire confisquer vin et eaux, on ne s’en sort qu’en sacrifiant l’eau plate et en transvasant le vin dans une bouteille en plastique “sans bouchon” ! Car, nous fait remarquer le monsieur de la sécurité, “ça peut être un projectile”… je suis rassuré parce que j’avais vu à l’entrée de nombreuses madames camouflées derrière leur lunettes fumées et leurs étoles clairement venues pour mettre le dawa. A moins que ce ne soit ces délinquants cinquantenaires qu’on voit rôder autour du CNM avec leurs pompes à glands ! Je comprends qu’on se méfie d’eux, même à 30 euros l’entrée, à Marseille, les gens chics aussi sont très racailles !

Bref, une fois vidangé notre panier pique-nique, on amorce la montée, prêts à payer notre entrée et à aller prendre place sur la pelouse du parc… puisqu’on nous confisque le siège pliant que j’avais emmené, et qu’on pouvait emmener sans problème l’année dernière. Je croise des gens moins conciliant que moi qui se barrent énervés : “30€ et on me laisse pas m’asseoir sur MA chaise ! Ils se moquent du monde !” (heureusement qu’ils n’ont pas une bouteille avec un bouchon !).

Du jazz 4 étoiles

On finit par trouver un endroit moins inconfortable que le reste, où l’on peut s’adosser, on grignote, le premier concert commence, Térez Montcalm, une québecoise venue du Rock, tatouée au bras droit avec une voix intéressante. Je vous conseille de l’écouter, elle fait de très belles choses, on regrette juste qu’elle ne se soit pas plus lâchée, qu’elle reste souvent dans ce qu’elle maîtrise sans laisser sa voix aller prendre des risques (un travers des chanteuses québecoises ? Je ne pense pas, Diane Dufresnes sait bien lâcher prise). Parce qu’on sent qu’elle a un potentiel énorme !

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=9JI_I_DCVkQ]

Le second concert, Stacey Kent, une américaine francophone “délicieuse” (si elle n’a pas employé le mot 40 fois, c’est que j’ai eu une hallu) qui en était à sa troisième prestation au festival, très belle voix, douce et puissante, qui se laisse un tout petit peu aller dans des impros (mais pas trop). Encore une fois, je me demandais où était l’esprit d’Ella, du swing, du jazz qui fait transpirer ? Si je peux me permettre, je dirais que la musique était à l’image du public : wasp (adaptez le à la sauce marseillaise). Du jazz d’hôtel 4 étoiles ! Ce qui est très sympa et a beaucoup plu à mes parents !

Mélomanes et m’as-tu vu tu ne mélangeras pas !

Sauf que, comme dans un hôtel 4 étoiles, quelqu’un a eu la malheureuse idée de coller un espace restauration à droite de la scène, ce qui a donné lieu à un mélange des genres tout à fait inapproprié entre des amateurs de musiques ayant payé 30€ pour être mal assis sur l’herbe mais heureux d’entendre de belles voix dans un beau cadre ; et des gens venus dîner avec un fond musical, et le marseillais qui dîne fait du bruit, rit, s’esclaffe.

Il y avait clairement un groupe qui gênait l’autre, et comme personne n’a dit à ces malpolis de baisser d’un ton, on a eu un brouhaha de fond continu qui venait troubler les chansons les plus douces des chanteuses (peut-être ce qu’elles faisaient de mieux par ailleurs). Le pire, c’est que ces gens qui socialisaient bruyamment dans ce “bar de l’hôtel des trois faisans” en plein air sont les mêmes qui portent plainte pour nuisance sonore contre les apéros en bord de mer ! Ce qui est dommage avec ces personnes c’est qu’elles n’ont pas reçu l’éducation qui convient au style de vie que leur permettent leurs moyens.

Finalement, c’est peut-être pour éviter tout incident de bouteille ou chaise pliante lancées sur les clients du restaurant qu’on nous les a saisi à l’entrée… parce que tout Périer soit elle, l’amatrice de jazz a rapidement les abeilles qui lui montent lorsque un solo de saxo est perturbé pour la énième fois par le rire gras d’un malpoli qui ne sait pas se tenir.

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