Qui vous dira les dix articles emblêmes de Marsactu ?

Qui vous dira les dix articles emblêmes de Marsactu ?

Le journalisme est un artisanat, il n’a rien d’une science. Alors, quand on nous demande quel journalisme nous défendons, il est tentant de répondre par l’exemple, au risque de ne n’embrasser qu’une partie de notre gamme. L’histoire de Marsactu nous fournit quelques articles qui illustrent notre façon de travailler. Ce sont aussi les reportages ou les enquêtes qui nous ont servi de visuels sur les réseaux sociaux ces derniers jours. La plupart constituaient des contenus inédits. Nous vous les reproposons ici – sans hiérarchie particulière entre eux – car nous pensons qu’ils valent toujours la peine d’être lus, commentés, partagés.

1/ De Gardanne aux Calanques, l’incroyable histoire des boues rouges

Comment, depuis près de 50 ans, l’usine d’alumine de Gardanne a-t-elle été autorisée à rejeter des millions de tonnes de boues rouges dans la Méditerranée ? Comment aussi, a t-elle réussi à obtenir le droit de continuer ? Depuis 5 ans, Marsactu suit de près ce dossier clé du territoire. En 2010 déjà, Julien Vinzent commençait à décortiquer l’histoire d’une saga industrielle. Deux ans plus tard, un rapport confidentiel relançait le débat. En septembre dernier, le parc des Calanques, créé entre temps, donnait son feu vert pour la poursuite avant que Ségolène Royal ne rouvre la polémique. Prochaine étape : l’enquête publique pour la prolongation de l’autorisation de rejet de déchets accordée à l’usine d’alumine aura lieu du 17 août au 25 septembre.

2/ Le Vélodrome, le boulet du contribuable

Mener les négociations avec l’unique locataire après avoir réaménagé le stade. C’est le choix étonnant de la Ville de Marseille qui a conclu en 2010 un coûteux partenariat public-privé avec le groupe Bouygues pour remettre au goût du jour et couvrir son enceinte en vue de l’Euro 2016. Après de longues négociations, le loyer retenu avec l’Olympique de Marseille est très favorable au club et loin des recommandations des spécialistes des comptes publics.

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3/ Sciences po Aix, du marchandage de diplômes à l’étranger à la chute du directeur

Congo, Maroc, Chine… Ces dernières années, Sciences po Aix-en-Provence avait commencé à délocaliser en masse et dans des entreprises de formation privées son diplôme (Bac +5).  En octobre, Marsactu et Mediapart révélaient l’ampleur et les dessous opaques de ces externalisations. Ces petites affaires entre amis et même des diplômes bidons ont eu raison du directeur qui a démissionné à l’automne dernier. Depuis, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet d’Aix-en-Provence.

> (Re)lire : Sciences po Aix marchande ses diplômes à l’étranger 

4/ David Guetta, de l’argent public pour faire venir l’artiste français le mieux payé

En février 2013, la Ville de Marseille choisit de subventionner un concert payant du DJ David Guetta à hauteur de 400 000 euros et de lui mettre à disposition le parc Borély. Quelques acteurs culturels locaux s’en émeuvent avant que Marsactu ne dévoile au grand jour le beau cadeau fait à l’un des artistes français les mieux payés. La pétition lancée dans la foulée allait récolter plus de 70 000 signatures mettant ainsi la pression sur la municipalité Gaudin. Finalement, c’était le DJ lui-même qui mettait fin au scandale en annonçant le déplacement de son concert au Dôme. Sans subvention cette fois.

> (Re)lire : Guetta à Borely ? 44 euros la place, 400 000 d’argent public

5/ Voyage dans le Far West des terres agricoles

Entre Châteauneuf-lès-Martigues et Gignac-la-Nerthe se trouve une des dernières plaines agricoles à proximité immédiate de Marseille. Or, ces terres cultivables sont squattées ou détournées de leurs fonctions. Epaulée par le parquet d’Aix, la Ville de Gignac mène une bataille judiciaire. Mais entre la pollution, les marchands de sommeil et le mal-logement, la croisade est plus compliquée que prévu.

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6/ Versailles, sa rue et son collège

“Galerie des lasses”, écrivions-nous au printemps 2013 pour raconter la vie d’une rue de Versailles qui n’a pas grand chose à voir avec le château homonyme. Depuis 20 ans, cette impasse et le collège qui la ferme font partie des oubliés de l’opération Euroméditerranée. L’établissement attend une rénovation de ses abords sans cesse remise à plus tard. Dans les immeubles qui bordent la rue, les marchands de sommeil louent des appartements indignes pour des loyers de quartiers cossus. Marsactu visitait les lieux en 2013. Depuis, la situation a évolué… en pire

(Re)lire : le collège Versailles veut sortir de l’impasse

7/ Aux Cèdres, la colère au pied des tours

Cinq locataires de la cité des Cèdres dans le vallon de Malpassé sous le coup d’une procédure d’expulsion. La tour où ils vivent devant être détruite dans le cadre d’un projet de rénovation urbaine. Ils refusent les propositions de relogement d’Habitat Marseille Provence. En octobre, Marsactu proposait un long reportage sur ce bras de fer. Avec trois mamies adorables.

> (Re)lire : Menacés d’expulsion, les habitants des Cèdres ne veulent pas céder

8/ L’incinérateur qui brûle les doigts

Parmi les autres grands dossiers suivis par Marsactu se trouve le très controversé incinérateur de Fos-sur-Mer mis en service en 2010. Une partie du site a brûlé en novembre 2013. Cet arrêt a tout de suite entraîné une relance de la polémique sur l’implantation même de cette installation. Autre grief : le coût. Peu après l’incendie, L’exploitant de l’incinérateur imputait son déficit à MPM et lui réclamait 200 millions d’euros.

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9/ Tunnels et mine d’or

La L2 en retard ? Voici qui arrange les affaires de certains. En témoignent les très lucratifs tunnels Prado Carénage et Prado Sud que leurs actionnaires font tout pour conserver. Dernier tour de passe-passe en date : Marsactu révélait en février qu’un autre tunnel était dans les tuyaux.

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10/ Caméras discriminatoires

Durant l’été 2013, Marsactu déniche un document officiel de la mairie de Marseille qui montre que cinq sites de vidéo-surveillance en projet affichent comme objectif  “Roms” et “gens du voyage”. Une révélation qui choque les associations et attire l’attention de la commission nationale informatique et liberté (Cnil).

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