Décaler les élections locales, pas bête !

Demain on célèbre les élections régionales en Espagne…enfin, seulement en Andalousie et en Asturies. Du coup, on en parle un peu partout dans les médias en se focalisant beaucoup plus sur les enjeux locaux que ce que l’on peut voir en France, car quoiqu’il arrive, le seul enseignement national que l’on pourra tirer des résultats c’est qu’une ou deux régions soutiennent ou désapprouvent le parti au pouvoir à Madrid.

Et encore, ce serait un sacré raccourci de penser que le PP (droite, au pouvoir à Madrid et un peu partout en Espagne) dans son ensemble a le soutien des andalous, ou s’ils ont juste décider de changer après 30 ans de PSOE (gauche, opposition nationale mais sortante en Andalousie). Et forcément, ça m’a donné une idée…Je me rappelle qu’aux dernières élections régionales françaises beaucoup de voix s’étaient élevées à droite (mais pas que) pour dire que les thématiques nationales étouffaient les débats régionaux. A l’époque, je m’étais dit que si toutes les régions ne votaient pas en même temps, on serait obligé de se focaliser sur les enjeux locaux. Et pareil pour les municipales.

Finalement, on se retrouve avec plusieurs week-end d’élections tous les ans quelque part dans le pays, mais chacun ne voterait ni plus ni moins qu’en ce moment. On pourrait même imaginer qu’à l’intérieur d’une même région on renouvelle les conseils municipaux et régionaux le même jour pour simplifier les choses et donner de la cohérence au territoire régional. Et supprimer les conseils généraux (mais c’est un autre débat 😉 une idée par billet, ce sera mieux pour tout le monde).

Mais justement, je me demande si les jacobins obsédés par “la République une et indivisible”, ne se satisfont pas de cette lecture nationale des scrutins locaux ? Parce que ce que l’on fait en Espagne crée naturellement une conscience régionale, que Paris cherche à éviter en dépit du bon sens.