Covid-19 – Quelques chiffres qui en disent long

Billet de blog
par Jacques89
le 13 Avr 2020
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Le 11 avril 2020 est la date à laquelle le service de santé français constate un infléchissement de la courbe représentative de la mortalité liée à l’épidémie. Il est temps d’aligner les chiffres (pour autant qu’ils soient sincères, justes, et représentatifs des mêmes paramètres) pour en tirer quelques enseignements. Les données analysées sont issues du site du Journal des Femmes Santé

Evolution mondiale dans les 17 pays les plus touchés.

Le premier tableau liste les 17 pays les plus touchés par la pandémie. Les quatre premières colonnes sont les données fournies et mises à jour quotidiennement par le magazine. Les autres résultent d’une compilation de ces données pour obtenir des ratios qui permettent de comparer l’impact du virus sur chaque pays et la capacité de ce dernier à soigner les patients concernés.

C’est ainsi que l’on peut constater qu’en terme de mortalité, au regard du nombre d’habitants, la France arrive au 4ème rang des pays les plus touchés, derrière l’Espagne, l’Italie et la Belgique alors qu’elle est au 10ème rang en termes de contamination.

Covid19 - Statistiques Monde -Mortalite par million d'habitant © Jacques

Covid-19 - Statistiques Monde - Contamination - 11-04-2020 © Jacques

Par ailleurs, une comparaison entre le nombre de personnes contaminées et le nombre de morts peut donner une indication sur les performances du système de soins mis en œuvre. Sur ce point, c’est le Canada qui affiche les meilleurs résultats ; moins de 2% des cas confirmés conduisent à la mort. La Corée du sud et la Turquie sont à un peu plus de 2%. La France est bonne dernière avec une mortalité qui représente près de 15% du nombre de cas confirmés. Comme dit Agnès, infirmière à Corbeil, interrogée au 20h de France 2 le12/04 ,: « on fait au mieux avec ce qu’on a ! ».

Covid-19 - Statistiques Monde - France - Efficacité Services Santé - 11-04-2020 © Jacques

La France par département.  

Le deuxième tableau fait apparaître le classement des 50 départements les plus touchés. La encore, les données fournies par le magazine ne concernent que la mortalité. Il est donc nécessaire de combiner ces résultats avec le niveau de population pour obtenir une proportionnalité et, éventuellement, en déduire des risques de propagation liés à la concentration humaine ou à la proximité d’autres sources d’infection moins évidentes.

Covid-19 - Statistiques France - Mortalite pour 100 000 hab - 11-04-2020 © Jacques

Les départements qui présentent la mortalité la plus élevée pour 100 000 habitants sont le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort probablement impactés par la proximité de la Suisse, au 2ème rang en termes de contamination, et de l’Allemagne au 4ème. Les victimes auraient sans doute eu plus de chance en passant la frontière nord. Si l’Allemagne est au 4ème rang sur 17 en termes d’efficacité du service, la Suisse est au 9ème. A noter que Paris, où le taux de mortalité est le plus important du secteur d’Ile de France, reste inférieur de 36% environ au taux de mortalité du Grand Est.

Le premier département éloigné de ce secteur de France très impacté est curieusement la Corse du Sud, qui, avec un taux de mortalité de 21% environ dépasse largement celui de la haute Corse (1.69%) pour des raisons difficiles à comprendre. Le secteur de Bastia est beaucoup plus proche du foyer italien (par le port de Livourne) que celui d’Ajaccio, plus tourné vers PACA où l’épidémie sévit beaucoup moins. Ceci dit, le port de Gènes peut tout à fait drainer les flux de voyageurs issus de l’Italie du Nord vers l’un ou l’autre des ports de l’ile de beauté.

Parmi les départements à forte densité de population, la région Provençale est curieusement peu touchée. Elle occupe le bas du tableau avec les Bouches du Rhône au 32ème rang avec moins de 10 morts pour 100 000 habitants. L’Italie n’est pas loin, mais il faut admettre que les flux se font plus dans le sens France/Italie que le contraire. Par ailleurs, l’effet Raoult aurait-il joué ?

Le troisième tableau a pour but de confirmer que les secteurs les plus touchés sont globalement, les plus denses en population. L’Ile de France arrive largement en tête avec des taux très supérieurs au reste du pays (y compris le Grand Est) : entre 2 et 8 morts au km² alors que le reste du pays est largement inférieur à 1. Ce constat est révélateur d’un manque de vision des élus qui n’ont pas adapté les structures de santé à la réalité géographique et démographique des lieux.

Le dernier tableau classe les départements par densité de population. Il semble évident qu’au-delà des risques de prolifération du virus dans les zones plus denses (hors Grand Est et Corse du sud), les patients ont été mieux pris en charge dans les zones moins denses en raison du nombre d’hôpitaux conservés grâce aux batailles d’usagers et d’élus locaux pour maintenir les services à des distances raisonnables des patients.

Conclusion

Comme précisé en tête de ce billet, les chiffres publiés dans le magazine sont des chiffres officiels. Il demeure qu’ils doivent être appréciés avec une certaine prudence. Par exemple, le seul fait de promouvoir une politique de tests comme l’ont fait les coréens du sud, sur un large échantillon de population a pour effet de réduire le pourcentage de mortalité (Morts/cas). Les personnes asymptomatiques apparaissent dans le nombre de cas confirmés et si le nombre de cas augmente, le pourcentage baisse. Dans une large majorité de pays, les tests n’ont pas été généralisés, faute de produits. Seules les personnes hospitalisées ont été testées. Le ratio Morts/cas confirmé augmente donc considérablement par rapport à celui de la Corée qui teste beaucoup plus. Ce qu’il faut retenir de ces chiffres ce sont des tendances. Manifestement, on voit bien qu’elles ne sont pas favorables à la politique de santé publique que notre gouvernement a mise en place … contre vents et marées.

Commentaires

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  1. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    Il semble bien que l’impact aggravé dans l’Est de la France (à partir de Mulhouse) et en Corse (à partir de Bastia) ne doit rien à l’Allemagne, la Suisse ou l’Italie, mais tout à la semaine de mi-février lors de laquelle un culte évangélique a réuni dans une très grande promiscuité 2000 personnes (dont 6 retraitées corses qui ont ramené le virus sur l’Ile), pendant une semaine mi février (https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/03/27/mulhouse-scenario-d-une-contagion_6034722_3224.html et https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/07/coronavirus-a-mulhouse-l-eglise-evangelique-la-porte-ouverte-identifiee-comme-un-foyer-important-de-contamination_6032215_3244.html).
    Pour les reste la carte de la surmortalité suit celle de la densité https://www.insee.fr/fr/information/4470857 ; en mars il semble que du fait de la cyber-attaque informatique qui a paralysée les systèmes d’information de nombre de commune des Bouches-du-Rhône, dont Marseille, les statistiques n’ont pas été remontées nationalement de manière fiable depuis les état-civils, on ne peut donc pas comparer ce département aux autres pour cette période.

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    • Jacques89 Jacques89

      Exact pour la Corse, mais c’est bien la partie sud qui est la plus touchée. Bastia s’en tire plutôt bien.
      Possible que les données des BdR soient incomplètes, mais globalement, les autres départements provençaux sont proportionnellement épargnés.
      L’info la plus importante c’est quand même le désastre dans lequel la politique de Macron (et Sarko) a placé le pays

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  2. Alceste. Alceste.

    Cher Félix, je vous trouve d’une indulgence étonnante avec les services municipaux de l’état civil des mairies de la métropole.
    Marseille doir représenter plus de 50% des décès sur le territoire de la dites institution. Je me demande ce qui peut empêcher de la part des mairies d’arrondissements de passer un coup de fil à la mairie centrale, et aux autres mairies de passer l’information à la metrole. Mairie de Marseille et métropole pouvant expédier les chiffres en Préfecture, ensuite.
    Encore un exemple de l’inefficacité chronique de ces organisations , je ne sais qui est en charge de l’état civil, mais nous avons là encore un phénomène. On va nous répondre que c’est l’informatique, vieux rambin emis par les. incompétants. Pourtant, avec l’armée mexicaine municipale il y aurait du monde pour faire une addition quotidienne.

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  3. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    Cher Braillasse,
    Il se trouve que le même élu cumule la délégation de l’état-civil et du numérique ;-D))))
    Mais honnêtement ce n’est pas de sa faute, ils ont réellement pris un virus (cyber celui-là) qui a démoli les SI de la Ville et de la Métropole… Ils ne sont d’ailleurs pas encore remis, ils changent PC et serveurs…

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    • Alceste. Alceste.

      Ils pourraient extraire les chiffres à la main quand même. Nous ne sommes pas face à des méta _données. Mais ce qui est vrai aussi c’est qu’à la ville les chiffres c’est pas trop leur truc. On ne sait pas combien d’écoles ou de fonctionnaires. C’est dire

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    • barbapapa barbapapa

      Oui, le site Internet de la ville est bien pratique pour ne rien y trouver… Essayer par ex la requête “piscine vallier” sur le moteur de recherche, ou simplement “piscines” , résultats nuls ou cata… Beaucoup de liens arrivent sur des pages “non sécurisées” pourtant avec les moyens qu’ils ont, un tout petit peu de volonté devrait suffire…

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  4. Jacques89 Jacques89

    J’ai ajouté les graphes correspondants.
    Ce que je reproche aux données qui nous sont communiquées c’est qu’elles ne portent, en règle générale, que sur le nombre de morts (comme celles de l’insee que Félix mentionne).
    De la même façon que l’on doit comparer les pays en fonction de leur population, le raisonnement doit être le même pour comparer les départements.
    Le fait que les médias “officiels” parlent comme l’insee, prouve bien que personne ne cherche à se faire une idée objective de la situation. Est-ce un manque de curiosité ou une tendance générale à vouloir rester dans le brouillard diffusé par nos gouvernants? Ce serait dommage d’attendre une enquête pour mettre en évidence la supercherie.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je ne suis pas sûr de bien suivre le raisonnement tenu ici. On trouve sur internet des statistiques qui rapportent le nombre de décès dus au covid-19 par 100.000 habitants en France, ce qui permet de s’affranchir des inégalités démographiques entre, par exemple, Paris et la Creuse. Voir par exemple cette carte interactive : https://www.le-guide-sante.org/actualites/coronavirus/hopital/mortalite/carte_de_france#franceMapInfoContainer

      En revanche, ces statistiques ne disent évidemment rien des inégalités sanitaires : facilité d’accès à un médecin généraliste, proximité et niveau technique des hôpitaux…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Une précision : ces statistiques portent sur les décès à l’hôpital. Il est à craindre que ceux qui se produisent ailleurs, et notamment dans les maisons de retraite et les EHPAD, demeurent dans une zone d’ombre.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      C est pour cela qu il faut repartir des chiffres de l’Insee qui sont alimentés des remontés des décès depuis les États-Unis des communes. On a ainsi tous les décès (hôpitaux ehpad domicile voie publique…) et on peut repérer les éventuelles surmortalités annuelles ou géographiques. Il y a aussi de solides stats primaires sur le site de l’Inserm. Si on reprend les articles de presse on n’a au mieux que la réinterprétation que les journalistes font de ces données… avec les risques de leurs propres erreurs et incompréhension.

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  5. julijo julijo

    ces batailles de chiffre sont probablement intéressantes. les chiffres donnent une idée plus ou moins précise d’une situation….plus ou moins.
    Je parie volontiers que le nombre de décès et de gens infectés est naturellement minimisé…on ne peut pas tout compter en pleine crise sanitaire.
    gageons que nous aurons un chiffre réel au milieu de l’année 2021, peut être. il nous a fallu des mois pour connaître réellement ces fameux chiffres lors de la canicule de 2003 ( le nombre des morts causées par la chaleur avait atteint 19 490 en France, selon une étude bilan publiée en 2007 par l’Inserm)

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      C’est juste. Le nombre de gens infecté est nécessairement minimisé puisque dans la plupart des cas on ne s’aperçoit même pas qu’on a été contaminé ou on le discerne difficilement d’une autre “crève” passagère.
      En revanche, via les état-civils, on peut penser qu’on compte bien tous les morts en France (hors les cas rares de dissimulation de cadavre à des fins criminelle ou de disparitions accidentelles non signalées), mais c’est difficile d’assigner les surmortalités avec précision à une seule cause. C’est un travail statistique qui prendra des mois et qui ne sera jamais précis à l’unité près.

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  6. Jacques89 Jacques89

    Comme je le dis dans la conclusion, ce qui ressort de ces chiffres, ce sont des tendances. S’il y en a une, majeure, qui est mise en évidence, c’est que la “stratégie” et les choix politiques de notre gouvernement génèrent une catastrophe sanitaire sans précédent dans notre pays. Si à une époque nos services pouvaient être comparés à ceux de l’Allemagne, les choses ont bien changées.

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  7. Latécoère Latécoère

    @Jacques89. Je pense, contrairement à vous, que les chiffres que vous présentez ne disent rien sur l’épidémie et qu’ils ne démontrent d’aucune façon que la stratégie gouvernementale est un échec.
    Ce que l’on sait de la propagation du virus c’est que ça ne fonctionne pas par proximité géographique mais par clusters. Et que la façon dont ça se déplace doit beaucoup au hasard. On sait que le virus est arrivé à Ajaccio par des personnes contaminées lors du rassemblement évangéliste de Mulhouse, pas par bateau de Gènes. En Italie, le match Atalante – Valence est considéré comme le facteur multiplicatif initial. Si ce match n’avait pas eu lieu (Bergame aurait pu être éliminé au tour précédent par exemple), combien de vies sauvées ? A Marseille, la communauté juive a été particulièrement frappée. On a retracé le chemin du virus, attrapé dans une station de ski et qui s’est probablement propagé plus rapidement à l’occasion des rassemblements de Pourim.
    On voit que quand le virus fait le plus de dégâts, c’est qu’il y a des causes factuelles, des événements, des enchainements de circonstances. Du hasard. Les systèmes de santé essayent de s’adapter et montrent leurs faiblesses et parfois aussi leurs forces. Mais si vous pensez que l’on peut comparer les systèmes de santé français et allemand en fonction du nombre de mort parce que se sont deux pays voisins, alors appliquez la même logique avec le système de santé en Pologne par exemple, pays frontalier de l’Allemagne lui aussi. Et en Italie, comparez la Lombardie cœur de l’épidémie avec les Pouilles presque épargnées. Au États Unis, comparez New-York (10 000 morts) avec San-Francisco (15 morts). Vous aurez des chiffres mais vous n’en saurez pas plus.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Bien sûr. Quand à “catastrophe sanitaire sans précédent”, c’est a fortiori très exagéré, on est, pour l’heure, au niveau d’une méchante grippe saisonnière et de la canicule 2003. C’est déjà assez triste comme cela, mais en termes de conséquence c’est plutôt le naufrage économique annoncé (dont on verra dans quelle proportion il sera évité) qui laissera des souvenir.
      Pour l’instant, je trouve que malgré des gesticulations et des déclarations incertaines (les masques, etc.), le gouvernement ne s’en tire pas si mal, le confinement a l’air d’avoir joué son rôle… et pour le reste c’est notre bon système de santé publique qui fonctionne, grâce à celles et ceux qui le font fonctionner et qui du coup prouve une fois de plus qu’il faut le financer et le défendre.
      Enfin, je trouve que cette insistance à traiter sans cesse la politique du gouvernement de “libérale” est paradoxale. D’autres critiques sont sans aucun doute à faire, mais on a depuis l’élection de Macron plutôt la marque d’un retour de l’Etat (y compris avec les côtés “musclés” et sécuritaires souvent critiqués ici) et du Politique (jusqu’à le trouver “monarque” ou “jupitérien”) que la poursuite d’une fuite en avant libérale.

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    • Jacques89 Jacques89

      Donc, la faute à pas de chance?
      Moi la chance je n’y crois pas. Le concours de circonstances est beaucoup plus adapté à la situation. Le Covid ne s’est pas dit: “allons voir chez Micron si l’air est plus pur”! C’est le timing qui a fait défaut. Les pays qui ont testé et soigné s’en sortent beaucoup mieux que nous car nos élites n’ont pas apprécié le danger à sa juste valeur. Si en février Buzyn s’était renseignée sur l’état de nos stocks (au lieu de dire des conneries) et si elle avait écouté Raoult, les chinois et les coréens, pour tester en masse, comme eux, elle aurait pu réagir pour avoir le matériel avant le rush et nous n’en serions pas là.
      Laisser les choses se dérouler gentiment en attendant le pic, c’était mettre à l’épreuve les hôpitaux et les pousser à faire des choix ignobles.
      Quant aux média qui nous disent tous les jours que le “pays” le plus touché ce sont les Etats Unis: mais de qui se moquent-on? Incapables de faire un calcul proportionnel ou volonté de camoufler une déroute?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Écouter Raoult ? En février ? Mais oui, pourquoi pas : https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/coronavirus-il-n-y-a-pas-de-raison-d-avoir-peur-assure-le-professeur-didier-raoult-specialiste-des-maladies-infectieuses-1219765.html

      “Pas de raison d’avoir peur”, “plus de danger d’attraper la grippe”, “dix virus respiratoires qui circulent en France avant ce coronavirus”… Bref, le 3 février, la tonalité est “circulez, y a rien à voir.” Comme quoi, “la prévision est difficile, surtout lorsqu’elle concerne l’avenir” selon le professeur Pierre Dac.

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  8. Jacques89 Jacques89

    Le précédent c’était pour notre “aviateur” (pas facile de commenter en énième position).
    Pour répondre à Félix, donc, je dirai que l’avenir nous le dira (grippette ou plus grave). Toujours est-il que les épisodes précédents (H5N1 et canicule) n’ont pas donné lieu à confinement. Nous sommes donc déjà dans une phase de contraintes qui n’est pas comparable. Les chinois ont confiné soit, mais ils ont testé et ils ont soigné. Même si les chiffres qu’ils communiquent sont à prendre avec des pincettes, l’écart sur la mortalité est proportionnellement démesuré. Pareil pour les coréens (dont, pour l’heure, on ne met pas en doute les chiffres).
    Pour ce qui concerne l’économie, nous verrons bien la différence avec les autres pays européens. Quand on aura les résultats, pas sûr qu’ils suivent l’élan de solidarité et l’Europe pourrait bien imploser définitivement… à cause “d’une petite grippe”.
    Quant au “retour de l’Etat”, c’est le Grand Charles qui doit se retourner dans sa tombe! Un état incapable de:
    – connaitre le niveau des stocks nécessaires au fonctionnement des hôpitaux.
    – nous dire si les masques sont nécessaires ou superflus.
    – mettre les sachants autour d’une table pour enfin savoir où sont les priorités.
    – se contrôler pour éviter de mettre la population dans le doute sur la capacité qu’il a à maitriser la situation.
    …..
    Mais où est-il l’Etat dont vous parlez? Dans les hôpitaux? A l’assemblée? Dans les ordonnances? Dans notre porte-avions nucléaire?
    Ma seule consolation c’est de me dire qu’il ne représente que 20% des inscrits et j’espère bien que les 78% qui restent feront tout dans une paire d’années pour mettre cette équipe de menteurs à la réforme.

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