Chaud, devant!

Pour ma première déambulation post-confinement, j’ai pu vérifier que les bistrots sont les éléments les plus indispensables du mobilier urbain. Je dis ça en hommage aux près de 3000 garçons de café que j’ai dû rencontrer au cours de toutes mes déambulations urbaines  et qui, finalement forment un groupe d’amis auquel je tiens plus qu’à celui, virtuel,  de mon compte Facebook. J’avais pour guide mon vieil ami Jo Marc, qui me servait une anecdote à chaque coin de rue. J’ai ainsi refait la libération d’Aix avec ses scènes tragi-comiques, me suis laissé  attendrir aux évocations d’amours adolescentes compliquées dans un centre ville alors populaire, rempli de nostalgie quand il me disait que là où on trouve aujourd’hui un bar standardisé ou une boutique de mode, il y avait un forgeron, une boulangerie de quartier un Cercle ouvrier, un bordel, une salle de boxe et où on etendait parler le Provençal. Vous frappe alors en pleine figure le contraste entre un centre-ville actuel modelé aux désirs d’évasion du touriste de classe moyenne et ce qu’il fut d’anarchie et de mauvais goût  populaire assumé. Est-ce pour faire revivre cette carte postale de vide-grenier que nous avons monté la liste Oui la Provence? Sans doute un peu, mais surtout pour permettre à nos petits enfants de construire un centre-ville d’Aix sans référence obligée à ne modernité de Pub, avec leur propre désordre. EN leur laissant des recoins pour laisser vagabonder leur âme. Si nous avons bien compté, il y a 2,2% de chances que ça  se réalise.  C’est déjà pas mal