À Marseille, le projet de salle de shoot bute sur le refus de la mairie des 1/7
Annoncé pour 2023 par l'adjointe à la santé Michèle Rubirola, le projet de salle de consommation à moindre risque pour les usagers de drogue est toujours bloqué. Des lieux ont été identifiés dans le 1er arrondissement, mais la mairie de secteur refuse de rencontrer les porteurs de projet.
Matériel d'injection mis à disposition par le Bus 31/32, association qui accompagne les usagers de drogue. (Photo : Geneviève Mitry)
“Mettre en place une salle de consommation de stupéfiants à moindre risque, et mener de véritables campagnes de sensibilisation aux risques.” Voici les termes précis de la promesse. Inscrit en 2020 dans le programme du Printemps marseillais, le projet de salle de shoot annoncé par la majorité en place, n’est, trois ans plus tard, toujours pas près d’aboutir. L’adjointe à la santé, Michèle Rubirola, assure pourtant être toujours sur la même ligne, et veut que ce dispositif de santé public voie le jour dans la deuxième ville de France dans les plus brefs délais. “Il faut que cette salle ouvre en 2023, ce n’est pas un projet de fin de mandature. Je sais que cela marche, mais il faut le temps que la population en ressente les effets positifs”, précise-t-elle à Marsactu.
Permises dans le cadre d’expérimentations, grâce à une dérogation à la pénalisation de l’usage de stupéfiants, il existe à ce jour deux salles de shoot en France : une à Strasbourg et l’autre à Paris. Elles ont pour but d’accueillir les usagers de drogue les plus précaires et de les accompagner pendant leur consommation. L’objectif est de réduire les risques liés à la prise de drogues, notamment lorsqu’elle est effectuée par injection (overdose, transmission de maladies infectieuses, abcès…) mais aussi, s’ils le souhaitent, d’orienter les consommateurs vers le soin.
À Marseille, cela fait plus de dix ans que le dispositif est demandé par les associations au contact des usagers et un certain nombre de spécialistes des questions d’addiction. En 2019, le projet avait même failli aboutir, avant de tomber à l’eau à l’approche des élections municipales. La raison : une levée de boucliers de la mairie du secteur où devait s’implanter la salle. Aujourd’hui, l’histoire semble se répéter, avec un ingrédient supplémentaire : la mairie de secteur qui bloque le projet est dirigée par une des principales figures politiques du Printemps marseillais, Sophie Camard.
L’histoire se répète
Le projet mené sous l’ancienne mandature avait trouvé un point de chute à proximité directe de l’hôpital de la Conception (5e). Problème : le choix de l’implantation est révélé à quelques mois des élections municipales et provoque l’ire des riverains. L’ancien maire de ce secteur, Bruno Gilles, déjà candidat à la mairie de Marseille, dit son opposition au projet. Il est suivi immédiatement de sa rivale à droite Martine Vassal, puis du maire sortant, Jean-Claude Gaudin, qui s’était pourtant déclaré dans un premier temps pour le projet.
En 2023, le débat se joue désormais dans le 1er arrondissement. C’est dans ce secteur que la mairie centrale est en recherche de foncier, comme l’a confirmé Michèle Rubirola à Marsactu. Deux lieux précis auraient été repérés, sans que l’on puisse en connaître l’adresse pour le moment. En pole position, une parcelle d’environ 400 mètres carrés sur laquelle des préfabriqués pourraient être installés. “Une fois que l’on a trouvé le lieu idéal, on fait le forcing pour avoir toutes les autorisations nécessaires. De la mairie centrale, mais aussi, ensuite, de la mairie de secteur”, développe Michèle Rubirola.
Dans un courrier officiel que Marsactu a pu consulter, Benoît Payan a récemment confirmé son soutien à l’initiative. “J’accueille favorablement la réalisation prochaine de ce projet utile, ambitieux auquel mes services et moi-même apporterons notre appui, participerons aux différentes instances de concertation, pour le bénéfice de tous”, écrit le maire de Marseille.
Une position qui ne rassemble pas vraiment la totalité de sa majorité. Contactée par Marsactu, la maire des 1/7, Sophie Camard, se dit clairement opposée au projet tel qu’il est dessiné avec l’implantation prévue. “Je ne vois pas de lieu qui pourrait accueillir ce genre de dispositif, en tout cas pas dans le 1er arrondissement. La ville est grande”, balaye-t-elle.
“Au plus près des usagers”
“C’est là que le projet a le plus de sens, au plus près des usagers, défend de son côté Stéphane Akoka, directeur d’ASUD Mars say yeah, l’association qui doit gérer la salle de shoot dans la dernière version du projet. Nous avons travaillé sur cela et identifié une zone géographique bien définie. Elle forme un triangle que l’on peut parcourir en une vingtaine de minutes à pied avec la gare au milieu”.
Comment on fait la nuit, avec le matériel, pour les abords ? Comment on oriente derrière ? Marseille est une ville dangereuse, ce projet est naïf, mal ficelé.
Sophie Camard, maire des 1/7
De son côté, Sophie Camard considère être “harcelée” à ce sujet. Outre l’espace nécessaire qu’elle estime, contrairement à la mairie centrale, indisponible dans son secteur, la maire des 1/7 critique aussi la forme du projet. “C’est indigne de mettre des toxicomanes dans des containers. Il peut y faire extrêmement chaud, il y a une question de confort, de calme, mais aussi de sécurité. Comment on sécurise le lieu la nuit ? Comment on sécurise le matériel qui y est stocké ? Comment on gère les abords ? Comment on oriente derrière vers le soin ? Ce projet est naïf, mal ficelé”, argumente l’élue, pour qui l’ancien projet, à proximité de l’hôpital de la Conception, tenait mieux la route.
Selon Michel Coulange, le président de la fédération des Comités d’intérêt de quartier (CIQ) du 1er arrondissement, la maire se serait engagée à ne pas donner son accord pour l’ouverture d’une salle de shoot dans le secteur.
Un projet inchangé
“Ce sont des faux arguments. À part l’implantation, le projet est exactement le même que le précédent”, rétorque Stéphane Akoka. Marsactu n’a pas pu consulter le dossier du projet définitif, intitulé, comme celui d’avant, “Total Kheops”. Mais un PowerPoint de présentation diffusé lors des rencontres internationales de la réduction des risques en décembre 2022 – qui se tenait au sein même de l’hôtel de ville – en donne les modalités.
Ouverte sept jours sur sept, la salle de consommation à moindre risque serait accessible huit heures par jours et gérée par une équipe de près de 14 personnes, dont six au minimum en permanence sur place. Travailleurs sociaux, infirmiers, médecins, agents de sécurité et personnel administratif forment cette équipe. Quant au nombre d’usagers, ASUD imagine une centaine de passages par jour, avec une file active (le nombre d’usagers au total) évaluée entre 400 et 500 personnes.
L’agencement du lieu comprendra un espace d’accueil, une cafeteria, un espace sanitaire, un espace de consommation avec une salle de soin et un espace de repos. Le lieu doit aussi disposer d’un extérieur avec un fumoir pour les usagers du tabac et d’un chenil. Un travail de médiation est également prévu aux abords de la salle. Le tout pour un budget de fonctionnement d’un million d’euros par an. “Il ne nous manque plus qu’un courrier de la mairie de secteur, sinon l’agence régionale de santé ne donnera pas son accord”, précise Stéphane Akoka.
“Elle refuse de nous recevoir”
Légalement, l’accord de la mairie de secteur n’est pas nécessaire pour ouvrir une salle de consommation de drogue. Cette expérimentation est régie par un article du code de la santé, qui date de 2016 et stipule que, pour Paris, Marseille et Lyon, l’ouverture doit se faire après “concertation” de cette dernière. “Mais Sophie Camard refuse de nous recevoir, de nous parler, nous sommes bloqués”, résume Stéphane Akoka.
Contactée par Marsactu, l’agence régionale de santé confirme être favorable au projet, mais ne s’épanche pas sur la question du lieu. “L’ARS Paca soutient le projet d’ouverture d’une « halte soins addictions » à Marseille, et des échanges ont lieu régulièrement avec les différents acteurs concernés. Mais à ce jour, le lieu d’implantation de cette salle n’est pas défini à notre connaissance”, nous répond-on par mail. Pas défini, ou plutôt : pas validé par toutes les parties prenantes. Reste à savoir si, lors d’une concertation, le silence vaut accord tacite.
Les tendances des usages de drogues à Marseille
Marseille, contrairement au Nord de la France, est peu touchée par la consommation d’héroïne ou de crack. La cocaïne en revanche y est très répandue, notamment dans les milieux précaires, sous forme “injectée ou basée”. Les consommateurs de médicaments détournés sont aussi nombreux dans la deuxième ville de France où le marché est florissant. Un phénomène qui s’accompagne d’une dégradation de l’état sanitaire des consommateurs. Parmi ces populations, la circulation des maladies infectieuses est toujours très présente, au premier rang desquelles l’hépatite C, mais aussi le SIDA, qui continue de toucher les consommateurs qui s’injectent. Ces tendances et statistiques sont notamment développées dans les rapports annuels réalisés par Addiction Méditerranée.
Après la publication de cette enquête, la maire de secteur des 1/7 Sophie Camard nous a fait parvenir un droit de réponse apportant de nouveaux éléments. Nous publions l’intégralité de son texte ci-dessous.
Dans ce droit de réponse, Sophie Camard précise avoir été informée à l’été 2022 d’une potentielle implantation de la salle de shoot en bas des escaliers de la gare Saint-Charles. Cet espace, précise-t-elle est « en cours de classement patrimonial, en pleine requalification et en plein projet de nouvelle gare Saint-Charles, avec de très grandes contraintes de confort et de sécurisation à cet endroit».
Recontactée par Marsactu, Michèle Rubirola concède que cet espace a été “évoqué à l’époque car c’est là que les associations ont constaté la plus grande quantité de seringues”. L’adjointe à la santé complète : “mais la mairie de secteur s’y est opposée et nous avons donc cherché un autre lieu dans le 1er arrondissement. Nous cherchons autour de cet endroit car c’est là que les personnes consomment. Le lieu pourrait être un terrain vague de la SNCF, mais il faut l’acquiescement de tout le monde.”
Les associations qui portent le projet, mais aussi des voix au sein de la majorité, accusent Sophie Camard de bloquer toute concertation. Cette dernière s’en défend dans son droit de réponse : “Je n’ai plus été informée d’aucun autre projet et c’est bien ce qui empêche la concertation aujourd’hui.” Au téléphone, elle ajoute : “s’ils ont un lieu, qu’ils le disent”. Comme un problème de communication au sein d’une même famille.
Texte du droit de réponse :
Dans un article publié le 23/04/2023, Marsactu tente de faire un point de situation sur le projet de Halte Soins Addiction (HSA), dont il ressort surtout une grande confusion. Certains de mes propos ont été publiés, mais pas tous, notamment l’historique du projet qui devait se réaliser en milieu hospitalier. Le voici donc.
Il existe bien un projet de HSA en milieu hospitalier, avec des possibilités de fonciers soit à La Timone, soit à la Conception. Ce projet intitulé « Total Kheops », est récent (22 juillet 2019). Il a été rédigé par les mêmes porteurs de projet (ASUD et alii). Il fait 110 pages bien argumentées. Il est calqué sur l’expérience strasbourgeoise de la salle Argos, au sein de l’hôpital civil de Strasbourg, expérience généralement saluée comme l’une des rares réussites en France. Voici ce qu’on peut y lire dès premières pages : « La salle de consommation qui a été baptisée Total Kheops s’installera, selon la modalité souhaitée par la tutelle et mise en pratique dans les salles existantes, dans des locaux mis à disposition par une structure hospitalière, en l’occurrence l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille. Cette localisation permettra de réduire les plaintes de riverains ».
C’est ce projet en milieu hospitalier que le Printemps marseillais soutient depuis le début, aussi bien la Mairie des 4ème et 5ème arrondissements, que moi-même et les collègues de notre majorité. C’est à ce projet que le Maire de Marseille fait référence dans son courrier au Ministre de la Santé, en date du 7 avril 2021. Que se passe-t-il donc entre 2021 et maintenant ? Tout le mystère est là. Personne ne comprend pourquoi ce projet en milieu hospitalier est soudain abandonné alors que la nouvelle majorité y est favorable. A l’été 2022 est sorti du chapeau un projet d’installation de… Containers… A côté de l’escalier de la gare Saint-Charles ! Les mêmes porteurs de projet qu’en 2019 ont ainsi curieusement viré de bord et viennent expliquer, à l’oral, et sans nouveau dossier écrit, qu’il faut s’installer aux abords de la gare, là où il y a les consommateurs. Tant pis pour ceux de la place Jean-Jaurès et du Cours Julien par exemple, d’où le sens de ma remarque « il n’y a pas que le 1er arrondissement ».
Sur le site du Grand escalier, plusieurs élus et services ont tout de suite alerté que nous étions sur un périmètre en cours de classement patrimonial, en pleine requalification et en plein projet de nouvelle gare Saint-Charles, avec de très grandes contraintes de confort et de sécurisation à cet endroit. Une station de bus va être installée à côté pour les voyageurs. Cette proposition semblait abandonnée depuis quelques mois devant son peu de pertinence et de faisabilité technique, en premier lieu son permis de construire.
Contrairement à ce que laisse entendre l’article, il y a donc eu de nombreuses réunions et échanges. Je n’ai plus été informée d’aucun autre projet et c’est bien ce qui empêche la concertation aujourd’hui. En effet, contrairement au titre de l’article, les mairies de secteur n’ont aucun pouvoir de blocage. C’est mal connaître la loi. Le rôle d’une mairie de secteur est simplement d’organiser les concertations nécessaires, sur la base d’un projet réel et d’un foncier bien identifié. Il semble donc que les personnes qui ont alimenté cet article cherchent davantage la polémique que la réussite d’un projet concret et concerté, au grand dommage de la santé publique.
Commentaires
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Quand on voit la nullité des noms de l’asso et du projet (ASUD Mars say yeah, Total Kheops) ca en dit long sur la façon dont est ficelé le projet…qui ne semble pas sérieux ni carré… et ,meme si je suis favorable à ces salles de shoot je suis d’accord avec Sophie Camard ! Des prefabriqués sur un terrain c’est vraiment n’importe quoi !
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Pas si niais que ça, “Total Kheops”, pour un projet de ce type. Titre de roman (policier, plutôt noir, auteur marseillais, personnage principal épris de whisky … ), signification littérale évocatrice (grand désordre ou quelque chose comme ça). Pour “injecter” un peu de poésie dans ce monde de brute (et quelle brutalité, ce monde des toxicos …), on peut commencer par un nom pas trop techno ou trop médico ou trop socio non ?!
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Surtout si on se souvient que la fameuse association “ASUD Mars say yeah” a déjà été condamnée deux fois pour trouble à l’ordre public … De quoi douter qu’elle soit la plus à même de gérer un tel lieu.
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Je ne comprends pas pourquoi ces lieux ne pourraient pas se situer dans l’enceinte d’hôpitaux
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C’est l’idée justement : Pour que ces lieux aient une efficacité réelle, il est évidemment nécessaire qu’ils se situent à proximité immédiate d’un hôpital. C’est bien ce qui rend ce “projet” de containers près de la gare Saint-Charles complètement stupide et irréaliste.
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Quel que soit le projet, on pourra saluer le courage du politique qui acceptera de le voir s’implanter sur son territoire. PM ou pas, l’électeur est la priorité. On comprend que des garanties soient exigées notamment pour la sécurité des personnes et des stocks… mais entre la compétence des asso et les services de la Ville ET du Conseil départemental (social/santé ou je me trompe ?), il y a fort à parier qu’on pourrait très bien faire ce qu’il faut. Quelle hypocrisie…
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La solidarité, certes, mais pas devant chez moi…
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adaptation locale, contre une mesure de santé publique, d’un “nimby” …..
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Une fois de plus on mélange les mots. On peut être infecté par le VIH ou le VHC, et ne pas faire d’hépatite ou de SIDA. Le SIDA c’est la phase finale d’une infection au VIH.
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Merci pour ce rappel; je me suis fait la même remarque. Autre point qui aurait mérité plus de soin, même si le terme “salle de conso à moindre risque” est utilisé, il l’est beaucoup moins que le racolleur et stigmatisant “salle de shoot”. Bref, Marsactu a l’habitude de faire un travail plus précis que ça…
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Mme Sophie Camard vient de chez Mélenchon, elle est donc populiste, démagogue. Tout est dit.
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Ça c’est de l’argumentation !
Je n’ai pas tous les éléments pour me prononcer sur le sujet, mais la question de santé publique est suffisamment grave pour qu’on parle autrement que par invectives — apparemment pour certains trancher en deux lignes par “tout est dit” ce n’est pas “populiste” !
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Généralement, les propos qui finissent par “tout est dit” sont vides de tout argument, l’attaque ad hominem n’en étant pas un. Sur les réseaux sociaux, cette formule est souvent utilisée pour s’épargner l’effort d’étayer une opinion personnelle.
Quant à Mme Camard, elle a eu une vie avant Mélenchon, et une vie après : elle est capable de penser toute seule.
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Le populisme consiste à gouverner directement sans passer par les corps intermédiaires cela me fait plus penser au Président actuel qu’à Mr Mélenchon
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Et si on commençait par arrêter d’appeler ça des “salles de shoot” ?
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Il faudrait peut-être revenir à l’implantation dans le 5e qui serait plus facile à faire accepter par la mairie de secteur puisque c’est celle de Michèle Rubirola, ou alors d’aller dans le 2e c’est tout aussi proche de la gare et c’est la mairie de secteur de Benoit Payan qui ne devrait pas s’y opposer.
On pourrait aussi envisager de l’installer dans les locaux de l’ARS bd de Paris !
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Quand j’avais l’association Bus 31/32 en bas de chez moi dans le 3eme arr c’était le foutoir. Cette dernière délivrait du matériel a usage unique et les toxicos se piquaient à même la rue, devant les portes de blocs, dans la résidence a côté, devant la maison de la danse Klap, devant les passants, les enfants et jetaient leur seringues et flacons usagés sans état d’âme . C’était réccurent. Sans compter les boîtes de subutex qui jonchaient le sol. Bien contente que cette structure ai été delocalisée.
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oui, vos remarques sont judicieuses, et c’est bien pour ça que les propos de s.camard sont dignes d’intérêts.
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L’implantation évidemment est un problème, personne ne souhaite avoir un espace de ce type en bas de chez lui, ( sinon que les volontaires se signalent …) mais plus que l’implantation la qualité du projet et la compétence, l’engagement et le savoir-faire des personnes qui vont gérer le lieu est tout aussi primordial. La qualité du projet n’est pas certaine quant à l’équipe qui le porte, à voir … D’accors avec le commentaire qui propose que le secteur de Rubirola se porte volontaire. Elle doit bien ça aux Marseillais qui ont pensé l’élire maire.
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Violette Artaud, SVP, vous serait-il possible de faire mieux ressortir (et plus tôt dans votre article) les arguments très pertinent de Mme Camard (le changement de projet qui devait initialement être dans un lieu médicalisé et non près d’un lieu publique ou la sécurité est déjà une question) face à ceux un peu plus fébriles de Mme Rubirola ( une fois qu’on a trouvé le lieu idéal, on fait le forcing… <- pas super pro !) ?
Jusqu'à la lecture effective du droit de réponse demandé par la maire su 1/7, on a vraiment l'impression qu'elle fait un blocus sans fondement uniquement pour ne pas avoir des "tox" dans son quartier… alors que c'est tout autre chose dont il est question : la légèreté (encore une fois) de Mme Rubirola !
Merci d'avance 🙏
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Allez, sortons de la crise par le haut et faisons 2 lieux d’aide aux toxicos: un à la conception et un “relais habitat léger” avec des yourtes à Saint Charles, avec évaluation tous les 3 mois. Ca va couter plus cher, mais ça validera
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la devise municipale: “Elle brille par ses haut faits”
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Bref, c’est comme d’habitude sur ce sujet, beaucoup de blabla et finalement le même résultat: l’inaction. Les toxicomanes « de rue » sont des personnes précaires qui ne votent pas, les quelques tentatives de création de lieux d’aide sont systématiquement sabotées par les riverains (le local de la rue du Coq, par exemple, n’a pas tenu longtemps).
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