À Marseille, la réforme “à marche forcée” de la collecte des déchets a du mal à passer

Décryptage
le 18 Avr 2024
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Depuis plusieurs semaines, la collecte des ordures ménagères à Marseille vit une véritable révolution. Dans les secteurs pavillonnaires, les bennes passent de jour et alternent avec le ramassage du tri sélectif. Cette réforme à marche forcée rencontre une vraie résistance chez les agents.

Une poubelle de tri, à Menpenti. (Photo : Marie Lagache)
Une poubelle de tri, à Menpenti. (Photo : Marie Lagache)

Une poubelle de tri, à Menpenti. (Photo : Marie Lagache)

Le regroupement a quelque chose d’insolite dans ce micro quartier de buildings d’Arenc, coincé entre les bretelles d’autoroute et le port. Beaucoup ont la silhouette imposante, les bras tatoués et certains ont des chasubles de la CGT. Vendredi 12 avril, le syndicat appelait les salariés de la collecte à un rassemblement au pied de la tour La Marseillaise dans laquelle la métropole Aix-Marseille Provence concentre une grande partie de ses services centraux. Depuis le début du mois, le syndicat a déposé un préavis de grève illimitée pour la collecte.

La veille, une réunion avec la direction n’a pas permis de faire aboutir les revendications portées par l’organisation. Au milieu de cette centaine d’hommes, une femme : Véronique Dolot. La déléguée syndicale fait partie du petit groupe qui a rencontré la direction la veille, pour un premier round de négociations. Mais la rencontre a tourné court, aux dires de la syndicaliste. Les principales revendications rejouent le conflit de 2021 sur le temps de travail : harmonisation des primes entre territoire, prise en compte de la pénibilité jusqu’à 30% du temps de travail annualisé, amélioration des locaux et des tenues de travail… La CGT tente d’enfoncer un coin, mais le vrai sujet est ailleurs.

“Un accident technologique” sur la collecte

Depuis le début du mois, la métropole s’est lancée dans une réforme de la collecte à marche forcée. Comme à Salon, à Istres, désormais, dans les secteurs pavillonnaires du 9e, 10e, 11e et 12e, les agents ne ramassent plus la nuit mais le jour. La collecte alterne entre les ordures ménagères et le tri. Poubelles jaunes, poubelles grises en alternance, selon le type de bâti, collectif ou individuel…

L’évolution se veut rationnelle et pourtant plus personne n’y comprend rien : ni les agents, ni les usagers, ni les élus qui, au gré des tensions chroniques entre Ville et métropole, pointent l’impréparation de la réforme. “On ne va pas se cacher derrière son petit doigt, on aurait dû communiquer avant, secteur par secteur, reconnaît Roland Mouren, vice-président délégué à la collecte. Maintenant, je suis très attentif aux remontées des CIQ et des services et on met des équipes en renfort là où on peut pour que les choses se passent au mieux. Les choses vont s’améliorer petit à petit“. En attendant, les agents ont l’impression de partir au front, sans que personne n’ait porté les enjeux de la réforme.

Véronique Dolot harangue ses troupes devant la tour La Marseillaise, siège de la métropole. (Photo : BG)

En réunion, la direction  évoque un accident technologique du défaut de communication dans les 9/10 et le 11/12, râle la déléguée syndicale. Un accident technologique ? Mais là, ce sont nos agents qui sont en train d’éponger les conséquences des décisions de la direction, prises sans concerter les agents, sans informer les usagers. Et nos agents le font sans le matériel adapté, sans visite médicale, sans même des douches correctes et des locaux adéquats“. L’élue syndicale a appris le jour même la création d’une mission d’information et d’évaluation de la collecte, portée par la gauche marseillaise et validée par la présidente de la métropole.

Mais ils étaient où les élus quand ils ont voté la refonte du règlement de collecte ?, s’interroge la déléguée. C’était avant qu’il fallait poser des questions. Aujourd’hui tout tient sur la conscience professionnelle de nos agents, mais jusqu’à quand ?” Au micro, Véronique Dolot ne descend pas d’un ton. Elle exhorte ses délégués à retourner sur le terrain, à mobiliser la base. “Parce que ce préavis, ce n’est pas nous qui l’avons décidé, c’est vous…” Si les agents approuvent le discours, aucun d’eux ne fait grève. “C’est déjà assez la merde, constate Max*, chauffeur dans le 9/10. Si on fait grève, ça va être notre faute.

Dans le petit local de la FSU, à quelques mètres de l’hôtel de ville, les délégués syndicaux rongent également leur frein. Le secrétaire général adjoint, Alain Lubrano, a réuni une partie de ses gars pour discuter de la réforme en cours. Pour l’instant, son syndicat n’appelle pas à la grève, mais il reconnaît que la colère monte dans les garages. “Du temps de Guy Teissier [président LR de Marseille Provence métropole jusqu’en 2016, ndlr], ils avaient mis fin au fini-parti et on était arrivés à un point d’équilibre, explique l’ancien. Avec les recommandations de la chambre des comptes, l’augmentation du temps de travail, on a déstabilisé cet équilibre. En séparant la collecte et la propreté, on a achevé de dérégler la machine“.

La réforme, en reculant

Pendant un an, la métropole s’est organisée pour une éventuelle redescente de la compétence propreté vers l’échelon communal, une option prévue par la loi 3DS. “Mais Benoît Payan n’en a pas voulu, constate Nabil, qui travaille à la propreté et milite à la FSU. Pourtant, quand il manquait quelqu’un à la benne, on allait chercher un cantonnier. Cela permettait d’avoir une certaine souplesse qui n’existe plus aujourd’hui.

Les agents réunis dans son local représentent toute la chaîne de la collecte : des ripeurs aux enginistes, en passant par les chauffeurs et les agents de maîtrise. Pas un ne se satisfait de la situation. “La réorganisation s’est faite sans nous, on a été avertis au dernier moment. On nous a mis devant le fait accompli“, constate un chauffeur.

Effectivement, la réforme de la collecte à Marseille a été repoussée de mois en mois, après avoir été votée en juin dernier par le conseil métropolitain. “Mais ça s’est passé dans d’autres villes, sans que cela soulève autant de problèmes, constate Roland Mouren. C’est le cas à Salon, à Istres, à Port-Saint-Louis… À Châteauneuf, cela fait dix ans qu’on est passés à la collecte alternée. Avant d’être élu, je suis un administré. Au début, comme les autres, j’ai râlé. Si on veut que cela change, on n’a pas le choix“.

Augmenter le volume de tri

L’élu local prend exemple sur les tensions actuelles autour de l’industrie décarbonée : “tout le monde a conscience qu’il faut que les choses changent, mais personne ne veut en payer les conséquences“. Il assume donc la réforme à “marche forcée“. “Revoir le rythme de la collecte va nous permettre d’augmenter le volume de tri, même si on s’améliore chaque année, il reste de la marge“, explique l’élu LR. En 2021, le rapport de la chambre régionale des comptes arrivait aux mêmes conclusions :

 “Rapportée au nombre d’habitants, la part de la collecte sélective plafonne et reste éloignée de la moyenne nationale. En l’absence de redevance incitative d’une part, et surtout du fait de cycles de collectes dont il conviendrait à terme d’inverser les fréquences entre ceux dédiés aux ordures ménagères résiduelles et ceux dédiés à la collecte sélective, les ratios métropolitains ne pourront guère évoluer significativement.”

Dans le rapport d’activités 2022, le ratio des déchets ménagers et assimilés n’a baissé que de 4% depuis 2015 alors que l’objectif était d’atteindre 10% en 2025. L’idée est donc d’impulser un changement de comportement des usagers comme des agents en changeant le rythme des collectes dans les zones pavillonnaires où le tri sélectif est déjà en place. Sauf que la communication n’a pas suivi, ni en interne, en direction des agents, ni en externe, en direction des usagers.

Le problème, c’est que la communication interne repose sur les organisations syndicales, explique-t-on dans les couloirs de la tour La Marseillaise. Or, FO n’a pas cessé de faire passer le message que ça ne se ferait pas. Il faut qu’on réapprenne à parler à nos agents, sans dépendre des seules organisations syndicales“. Les relations entre l’ancien syndicat majoritaire et la direction de la métropole sont désormais à couteaux tirés. Le chef de file de FO chez les territoriaux, Patrick Rué, est régulièrement accusé de faire le jeu de Benoît Payan. Déjà, en 2021, la réforme du temps de travail avait débouché sur une série de mouvements sociaux, avant qu’une médiation permette un débouché politique.

Une rue du 10e arrondissement où se mêlent poubelles grises et encombrants. (Photo : ML)

Une révolution, vécue comme une punition

Pour des agents qui géraient les mêmes tournées de collecte depuis des années, la révolution en cours est vécue comme une punition. “Moi, j’ai 20 ans de Ville, à la benne, raconte Max, confondant au passage ses différents employeurs. Je n’ai jamais été malade, ni rien. Il y a quelques mois, ça a commencé à être dur avec le rallongement des tournées. J’ai dû poser des jours de maladie. Résultat, ils m’ont mis de jour. Et c’est l’enfer. On n’a pas le temps de finir la tournée. Du coup, on laisse des ordures ménagères derrière nous. Le lendemain, on repasse mais pour les poubelles jaunes. Du coup, le trop-plein de déchets reste sur place jusqu’au vendredi“.

Il dit avoir perdu 150 euros de prime liée au travail de nuit et ne plus comprendre son métier. Au cœur de l’incompréhension des agents, la fameuse tablette tactile distribuée aux chauffeurs pour déterminer quotidiennement les tournées. Elle a été livrée sans le support “kit mains libres” permettant une utilisation optimale. Le 26 mars, en séance de CST, les représentants de l’Unsa y ont vu matière à commentaire : “Si l’idée initiale est de favoriser l’adaptation rapide des agents, force est de constater que la manière et surtout le manque de moyens adaptés ne le permet pas, car ces tablettes ont été livrées sans supports, obligeant les chauffeurs de les utiliser en les posant sur leurs genoux : improbable n’est-ce pas ?

L’affaire de la tablette

Le syndicat autonome s’est même livré à quelques recherches sur le marché, trouvant des supports “dans une fourchette de prix allant de 29 à 189€, sachant que la sécurité des usagers ne nous semble pas avoir de prix“. À la métropole, on plaide un bug de marché. De nouveaux supports de tablettes ont été commandés. Du reste, l’outil numérique n’est censé servir que dans les premières semaines d’apprentissage. “Ensuite, les gars sont les mieux placés pour connaître leur secteur et adapter le rythme en fonction du jour, du quartier“, indique-t-on du côté de la métropole. Avec la montée en charge dans les arrondissements concernés par la réforme de la collecte, l’institution espère récupérer des équipes pour assurer le ramassage des points d’apports volontaires de biodéchets.

Depuis le 1er janvier, la loi prévoit une obligation de moyens, pas une obligation de résultats, explique Roland Mouren. On a mis les points d’apports volontaires là où on avait de bons résultats sur le tri. L’idée est d’aller chercher la tonne et d’offrir un service de la meilleure qualité possible“.

Mais déjà les agents pointent les risques sanitaires. “Vous imaginez les bio-déchets en pleine canicule ?, s’inquiète Mourad, de la FSU. Et puis, la ville, ce n’est pas nous qui la salissons. Alors le premier travail de la métropole, c’est de mettre le paquet sur l’éducation et le civisme des habitants. Parce que nous, on aime autant cette ville que les autres…

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Commentaires

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  1. hugouf hugouf

    Dans notre quartier du 16eme on ne sait même pas quel jour ils passent, si même ils passent. C’est totalement irrégulier. Quand finalement ils passent (en mode archi pressé, le camion ne passe même pas à l’arrêt total), la poubelle est vidée à moitié. Les poubelles communes débordent. Pas de tri ramassé depuis des semaines non plus.
    Déjà qu’en théorie on est passé de 1j/semaine sans ramassage à 5j/semaine sans ramassage, en plus la transition est faite à l’arrache totale, sûrement avec des équipages dépêchés au dernier moment. Je suppose que ça doit faire une bonne économie pour Derichebourg.

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  2. MarsKaa MarsKaa

    Ce R.Mouren, vice président, adjoint à la gestion des déchets, est incroyable !
    “on aurait dû communiquer avant,(…) Maintenant, je suis très attentif aux remontées des CIQ et des services (…) on met des équipes en renfort là où on peut pour que les choses se passent au mieux.(…)
    Qui parlait d'”amateurs”?

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  3. Mars, et yeah. Mars, et yeah.

    On touche le fond (de la benne). Et ils creusent, mais sans savoir où car ils peuvent pas regarder le plan sur la tablette : y’a pas le support “mains libres”. Peuchèèèèreuh.

    Tous ces arguments bas-de-gamme, futiles, ridicules. Nous passons pour des imbéciles, et notre territoire redevient une annexe du tiers-monde. Bonjour l’attractivité.

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  4. LN LN

    “les choses vont s’améliorer petit à petit”… En attendant, depuis qqs jours, c’est le Mistral qui fait le job 😤

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  5. RML RML

    J’ai lu et relu, et je ne comprends rien à cet article. Du tout. Le déroulement des actions dans le temps n’est pas du tout clair. On comprend seulement que les syndicalistes ont raison et que tous les politiques ont fait n’importe quoi…
    Si c’était si simple…
    J’ose espérer que j’ai mal compris et que ce n’est pas l’idée de fond de l’article…
    Moi qui espérais enfin comprendre quelque chose a cette affaire…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      On comprend néanmoins que la métropole est super bien gérée par des super pro. Sur les transports, on promet, on annonce, on fait rêver… mais finalement on ne fera rien, à part quelques centaines de mètres supplémentaires de rails de tramway. Sur la propreté et les déchets, on réforme, on passe en force, on se vautre… mais finalement on s’aperçoit qu’on a “oublié” d’en parler aux intéressés.

      En septembre 2018, dans une interview donnée à La Provence, Mme Vassal déclarait : “il y aura des résultats d’ici 18 mois sur la propreté et les transports”. 5 ans et demi plus tard, les “résultats” sont impressionnants.

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Effectivement. L’accroche de l’article par un évènement ponctuel (manifestation syndicale), rend difficile ensuite le retour à une présentation plus didactique du/des problème/s dont s’agit. Petit exemple secondaire: celui, resté nébuleux, de cette fameuse tablette qui doit être ce “problème technologique” évoqué au début de l’article et qui ressort à la fin sans être vraiment explicité.

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  6. julijo julijo

    bon, quand même avec mouren et vassal, on ne pouvait pas s’attendre à quelquechose de cohérent !
    c’est une question d’expérience de la métropole : le logement ça ne fonctionne pas, les transports c’est mort, et donc la collecte des poubelles est en rideau. logique de la métropole !

    en tant qu’usager basique du service, et contribuable à la t.a.m……je peux comprendre que cette collecte ne se déroule pas tous les jours. rares sont les villes où c’est le cas, et une réorganisation me convient.
    mais là c’est l’organisation d’une pagaille incroyable ! on a sur les trottoirs ( ds le 12e) un assortiment de bennes, de sacs, de toutes couleurs…le mistral fait une partie du boulot en éparpillant tout ça, c’est bien coloré, et ça pue !

    dis vassal, dis mouren, c’est quand qu’on va où ????

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  7. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Marseille = POUBELLES en GRAND et vassal en petit

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  8. Richard Mouren Richard Mouren

    Nous retombons, une fois encore, dans LE problème de cette métropole de 92! communes pour quasi deux millions d’habitants dont la moitié sont marseillais (102 conseillers marseillais sur 240). Monsieur Roland Mouren, maire d’une commune de 18.000 habitants, ne semble toujours pas réaliser que les problèmes de collecte pour Marseille (900.000 ha) ne peuvent être comparés à ceux existants pour Salon et Istres (44.000 ha chacune) ou Port St Louis (8.500) et qu’une approche spécifique doit y être envisagée (Le retour à la collecte de jour n’est pas évidente pour Marseille). De plus, il semble être un peu perché, sa comparaison avec la décarbonation est complètement inappropriée.

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  9. Sylvia CLAUZON Sylvia CLAUZON

    Quel plaisir ce mardi de Mistral d’aller de Fondacle à Montolivet. Dès le bd Rampal, poubelles de tri sélectif renversées, contenu volant au gré des rafales. Et pour les résidences, poubelles grises débordantes et jaunes dehors en attente…. Toujours en attente à 13h15.
    Toutes les sociétés ont des canaux d’information du personnel Mail, revue, affichage dans les locaux, réunions hebdomadaires ou mensuelles), bizarre que la métropole n’aie que les syndicats et pas de

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    • Alceste. Alceste.

      Sylvia CLAUZON , sur le fond vous avez raison . Mais ne trouvez vous pas que l’armée mexicaine de la Métropole est déjà assez nombreuse comme cela.
      J’ai adoré la conclusion de l’article “Alors le premier travail de la métropole, c’est de mettre le paquet sur l’éducation et le civisme des habitants. Parce que nous, on aime autant cette ville que les autres…”
      Un pélerinage à Lourdes ou alors une procession à la “Bonne Mère” me semble nécéssaire pour inculquer cette notion de civisme aux locaux.

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  10. ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

    Cet article est un FESTIVAL. Merci Marsactu
    – collecte de jour en ville, comme si Marseille, quand bien même les arrondissements périphériques, étaient à traiter comme une petite ville pavillonnaire.
    – “On ne va pas se cacher derrière son petit doigt, on aurait dû communiquer avant, secteur par secteur” puis la référence aux CIQ (seule représentation populaire digne aux yeux de M Mouren) pour finir par “on va s’améliorer peu à peu”. Décidément M le Maire au pastis de Chateauneuf les Martigues a toujours le mot pour rire.
    – “on s’améliore mais il reste de la marge”, une manière polie de dire “on glande, un peu moins qu’avant mais surement plus que demain”
    – “Sauf que la communication n’a pas suivi, ni en interne, en direction des agents, ni en externe, en direction des usagers” la RTM ne fait pas mieux : les usagers sont prévenus par voie de presse
    – “Il faut qu’on réapprenne à parler à nos agents, sans dépendre des seules organisations syndicales” la Métropole à eux doigts de découvrir son service RH et communication interne
    – “On n’a pas le temps de finir la tournée. Du coup, on laisse des ordures ménagères derrière nous.” Donc la saleté est largement due à un service déficient du ramassage des ordures ménagères. Mais un peu plus loin : “Et puis, la ville, ce n’est pas nous qui la salissons”. Ah ben faudrait savoir.
    – feu d’artifice final avec Roland Pastaga Mouren concernant les biodechets : “la loi prévoit une obligation de moyens, pas une obligation de résultats”. Les moyens on les attend encore en centre-vile. Pour l’instant je congèle mes épluchures et je les jette à La Ciotat quand je vais rendre visite à ma mère. Il y a des bennes à biodéchets là-bas.

    Un bonne partie de rigolade à la lecture de cet article. Merci Marsactu

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    • Oscurio Oscurio

      Merci pour ce commentaire, j’étais en colère en lisant l’article et vous m’avez fait bien rire .😂 C’est au moins ça de pris !

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  11. bud_ice13010 bud_ice13010

    Rien que de voir la photo d’illustration, il y a de quoi avoir honte !
    En effet, les fringues jetées à même le sol alors qu’il y a des points d’apport volontaire pour les récupérer et les recycler, les meubles (chaises quand c’est pas des artisans qui jettent leurs déchets de chantier comme des chiottes, lavabo etc pour ne pas payer) qui ont leur place en déchèterie… Certains habitent même a coté mais trop la flemme d’y aller alors on jette dans la rue… Les comportements des uns et des autres doivent changer drastiquement sous peine de ne jamais régler le problème !

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  12. Neomarseillais Neomarseillais

    Finalement le plus important arrive à la fin : CIVISME, clairement pas assez de tri et du je m en foutisme… finalement la réforme des tournées n est pas le plus grave ! Mais bon courage pour faire évoluer les mentalités…

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