À Marseille, la privatisation du littoral déborde
Sur la côte marseillaise, quelques bars, restaurants ou hôtels privatisent le littoral en s'affranchissant de certaines règles. Qu'ils grignotent l'espace public ou grattent sur les horaires, voici cinq preuves de cette créativité au détriment des plagistes ou de la collectivité.
Sur la plage de l'Abri Côtier, le Cabanon de Paulette distribue des rabanes pour consommer les pieds dans le sable. Photo : VA
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Enquête intéressante merci.
Par contre vous n’êtes pas très explicite sur le “droit de passage” : la Loi Littoral, sauf erreur, prévoit bien un passage de 3 mètres au dessus la la plus haute marée, sur la plage.
C’est bien expliqué sur la page de cet avocat de Grasse (premier à sortir dans gogole) :
https://www.avocat-antebi.fr/droit-de-la-construction-la-plage-et-la-loi-littoral/
Ca aussi ce serait sérieusement à remesurer, d’après ce que je connais de ces diverses plages…
Se connecter pour écrire un commentaire.
Essayez-donc de faire le tour de Porquerolles: bon courage. Sorti du port, tournez à droite, vous faites moins de 100 m, devez passer dans une propriété et sauter une clôture pour vous retrouver dans la rue… à moins de vous mettre à l’eau.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonjour,
Je me suis pour ma part fait virer des rochers complètement à gauche des catalans par la police municipale il y a un mois. Parce que c’est dangereux. Sur arrêté municipal (pas affiché bien sûr!).
@marsactu: Vous avez des infos là dessus?
Si on demande à tous les gens qui se baignent depuis les rochers, on va manquer de place sur les plages…
Se connecter pour écrire un commentaire.
Est-ce à dire qu’en dehors du littoral cela se passe bien, hors autochtones ou résidents!
Y a qu’à voir sur le Quai Rive Neuve, le mince couloir qui reste pour les passants piétons…
Quand tout sera privé, nous serons privé de tout…!!!
MERCI que l’article soit définitif avant que je puisse faire des commentaires…! Ou alors dites le…article en cours comme dans les vitrines, vitrine en cours donc pas de prix affiché…!
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonjour,
habitant aux goudes, vous avez le tuba jazz qui est particulierment grignoteur d’espace public puisque les transats ont annexés une jetée jusqu’alors utilisés pour la baignade et les pecheurs le soir. La bande littorale de 5 mètres n’est pas respectée.
Le discours des gerant est ambiguie.
Ils acceptent les “non client” mais pas sur leur installations. Hors leur installation squatt quasiment tout l’espace dispo.
Le standing du lieux “mode jeunesses dorée marseillaise et bobo parisien” ne donne clairement pas envie de venir poser sa serviette ou sa canne a peche a coté de dandy en train de siroter un mojitos.
Bref une annexion en douceur sur fond de segregations sociale.
Aller y jeter un coup d’oeil a l’heure de l’aepro!
Se connecter pour écrire un commentaire.
3 mètres la bande littorale. Mais il y aurait bien une solution: obliger les bénéficiaires d’espaces concédés à baliser discrètement et durablement les espaces réservés soumis à redevance. Un peu comme des bornes, qui peuvent être masquées, mais qui sont bien là.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Il y a des habitudes difficiles à perdre …
Du culot, de “l’arraangement”…
Du trafic d’influence (ou apparenté)..
Du mépris de classe…
Du pousse toi de là que je m’y mettes, y a du fric à faire, je travaille môa…
Du non respect, conscient, de la loi, parce que “la loi est mal faite, j’en ai rien à foutre”
La loi du plus fort.
Du “on fait rien de mal, les gens sont contents”…
Aussi, “on fait le boulot de la police, on sécurise l’espace”…
Du “laissez nous libre, on etouffe sous les règlements”.
Mais on ne respecte pas la liberté de tous, on ne paye pas les redevances (et pour les employés, on respecte peut-être pas non plus le droit du travail…), et peut-être aussi que l’on triche sur la TVA, les revenus, ….
Une certaine mentalité…
Mais au moins, eux, ils ne jouent pas du djembé, la nation est sauve !
(Sur la consommation du shit, et autres drogues, je ne crois qu’ils en soient exempts).
Se connecter pour écrire un commentaire.
Prochain conseil municipal: faire voter, en extrême urgence, l’achat d’un double décamètre d’arpenteur au bénéfice de Roland Cazzola qui en semble affreusement démuni.
D’autre part, serait-ce la présentation par Violette Artaud des déclarations de notre élu au littoral ou le fait que le temps pluvieux (mais depuis si longtemps attendu) me rende un peu morose, mais il me semble que Hervé Menchon n’y croit pas. J’ai l’impression qu’il n’a aucune idée directrice sur la question. Les autorisations d’occupation des plages ne semblent pas avoir avoir repris de l’épaisseur après leur remise à plat de juillet…….
Se connecter pour écrire un commentaire.
merci pour cet article ! On aimerait aussi un article sur l’Anse du Pharo ou le projet défendu par la SOLEAM prévoit de privatiser cet espace littoral sous forme de plage par la démolition de hangars afin d’y créer une quarantaine d’emplois seulement dont les professionnels du secteur critiquent le projet…
bref une vraie erreur pour le littoral marseillais et sa démocratisation ! https://www.mesopinions.com/petition/social/creation-nouvelle-plage-centre-ville-marseille/118972
Se connecter pour écrire un commentaire.
Intéressant article de Violette Artaud. La privatisation du littoral, pour quelque raison que ce soit, est un fléau sur toute la façade méditerranéenne française. La loi littorale a permis d’éviter le pire mais le chemin est encore long pour son application, et régulièrement des élus et maires se démènent pour la « détricoter » ou y déroger. La question du passage libre sur le bord de l’eau est souvent éludée pour des raisons diverses (activités portuaires, sécurité, falaises etc.). Je recommande aux élus frileux en la matière et au maire d’aller voir à New York ou à Chicago au bord du Michigan, cités qui sont pourtant des grands ports : à Manhattan Sud on peut marcher, courir, ou pédaler au bord de l’eau sur plusieurs kilomètres, même là où il y a du trafic portuaire. Idem à Chicago le long du Lac Michigan. Au pays du libéralisme, il n’y pas de loi littorale et la privatisation du rivage est tout aussi chaotique mais cela n’a pas empêché l’exercice d’une vraie volonté politique de ces villes pour qu’il en soit ainsi. Pourrait-on imaginer que les élus de la nouvelle majorité en charge du littoral annoncent que l’on doit, en 2035 pouvoir aller de Samena jusqu’au J1, en grande partie à vélo et en totalité à pied en restant au bord de l’eau, avec certes de aménagements spéciaux sur les parties rocheuses ?
Se connecter pour écrire un commentaire.
Et si déjà on pouvait aller du Vieux Port à la plage des Catalans en longeant la mer comme c’était prévu dans le projet Desvigne en 2012 !
1 an de Printemps marseillais et pas beaucoup de changements au niveau de l’application de la loi littoral, il faut que Mr Menchon se réveille !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonjour
Très bon article
On ne peut plus aller tranquillement à la plage de la pointe rouge
Que des bars avec musique à fond (saon beach) et chichat
Est il possible d’interroger le maire qui a donné les autorisations selon le bar
Est-ce le maire du 8eme?
Bravo pour cet excellent journal
Virginie Dor
Se connecter pour écrire un commentaire.
Ce même Soana Beach qui vient d’installer sur le sable privatisé au milieu des transats, 2 énormes jacuzzi… En plein délire…
Se connecter pour écrire un commentaire.
Il est pas mal gonflé le gars de la cabane des amis. A l’écouter c’est un service public son truc. Il suffit pourtant d’aller là-bas en journée et le soir venu pour voir le problème.
Dans la journée, avant qu’une poignée de venants trentenaires puants monochromes et friqués (voir la photo de l’article) ne privatise l’espace, on a là toute la population de Marseille : jeunes, vieux, femmes voilées, bourgeois, gamins des quartiers, familles, touristes, surfeurs, nageurs, bronzeurs, dragueurs… La plage quoi ! Ce n’est pas le paradis, on aimerait que les poubelles soient vidées plus souvent, que des patrouilles de sécurité gèrent mieux les groupes de mecs (et parfois de filles) violents et harceleurs, mais c’est ouvert à tous et c’est gratuit. Le contraire d’une zone de non droit.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Il y a aussi le Mama Beach sur la “lande” entre Borrely et Vieille Chapelle. Au fur et à mesure des années il déborde, il déborde…
Il a eu son avancée sur la plage avec delimitation de palmiers, puis l’année suivante l’ancienne mairie lui a fait un beau parterre de sable, l’année suivante il a obtenu les gros blocs pour delimiter un accès à la mer et cette année immense terrasse en bois avec tout le mobilier qui va avec, douche pour les clients et musique à donf. Pauvres gueux, circulez, les clients friqués viennent d’ailleurs…
Se connecter pour écrire un commentaire.
mais quelle “bo–el” cette ville personne ne respecte rien : les vélos, les trottinettes, les motos roulent sur les “crottoirs”, les voitures se garent n’importent où, tout ce “beaux mondes” ne respectent pas les piétons. Les commerçants ne plient pas leurs cartons donc remplissent les poubelles à eux seuls, Maintenant c’est l’espace public du littoral qui est donné aux resto!!
Se connecter pour écrire un commentaire.
Je me marre doucement car il parait que ce bordel marseillais au sens général, et pas uniquement le dossier de l’accès u littoral , fait le charme de cette ville.
Se connecter pour écrire un commentaire.
La réponse de 3 touristes perdus du côté de Castellane : “On aime Marseille car c’est une ville rebelle et de liberté…”
Rigole !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Sans compter qu’on pourrait aussi demander au GPMM de rendre au public une partie du littoral qu’il gère on ne sait pourquoi (mais certainement avec quelques profits dont la ville ne profite guère), par exemple tout ce qui est au nord de Saumaty, vu que le gros du trafic se fait maintenant à Fos.
Ou alors le GPMM pourrait créer une grosse structure dédiée au loisir : ça ferait surement pas mal de retombées économiques.
Ah, oui, j’oubliais !
* Les dockers n’en veulent pas …
* Ah….et puis une zone de loisir ça risquerait de faire baisser le cours des places au port détenues par les “sociétaires”.
Non ! Le mieux c’est de ne rien faire !
Se connecter pour écrire un commentaire.
On pourrait aussi parler de la fermeture illégale la nuit de la plage des Catalans….
Se connecter pour écrire un commentaire.
Ou bien du Fortin de Corbière …oui il existe des plages dans les quartiers nord, peu il est vrai!
Se connecter pour écrire un commentaire.
L’argument, “avant c’était le désordre, maintenant la joie règne” est spécieux. Ce n’est pas parce que la municipalité, la police sont aujourd’hui défaillants dans bien des domaines qu’il faudrait laisser le bien public à des patrons de cafés entourés de malabars. Il faut que les autorités se donnent les moyens de faire régner l’ordre sur les plages, y compris la nuit. Les polices municipales de La Ciotat, Cassis, Martigues, Saint Cyr, Toulon, Bandol…y parviennent. C’est possible à Marseille, avec un peu de moyens et beaucoup de ténacité.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Il faudrait rappeler au gérant de la cabane que le respect du droit vaut pour tous, et qu’en ne respectant pas le droit il crée lui même une zone de non-droit.
Et quand il ose dire qu’il ne veut pas que ses clients soient dérangés par des toxicos… j’aimerais bien que la préfète de police, qui veut pénaliser les consommateurs de drogue, décide d’aller aille fouiller et tester tous ses clients et on verrait surement qu’il y a plus de toxicos chez les clients de la cabane des amis que chez les autres utilisateurs de la plage !
Se connecter pour écrire un commentaire.
La privatisation du littoral est un sujet, certes, mais globalement la privatisation de l’espace public l’est tout autant ici. Il n’est qu’à voir, pas loin de chez moi, la petite place Baverel récemment rénovée : elle est occupée sur les deux tiers, voire les trois quarts de sa largeur par la terrasse d’un restaurant. Est-ce convenu ainsi avec la mairie ? Toujours est-il que cette place, qui est d’abord le parvis d’une église, est désormais encombrée par du mobilier qui ne laisse un mince passage que sur un de ses côtés.
Se connecter pour écrire un commentaire.
La protection privée pour remplacer le pouvoir public défaillant, c’est un peu le fond de commerce de la mafia, non ?
Se connecter pour écrire un commentaire.
Certes, il faut pouvoir appliquer la loi Littoral et lutter contre la marchandisation de l’espace public. Mais ce qui manque fondamentalement à Marseille, c’est un véritable cap en matière de gestion du littoral, une vision à court, moyen et long terme. Illisibles, les politiques publiques ne produisent pas de sens et souffrent d’incohérence. On démolit des pavillons (rappelez-vous le sublime café des Flots bleus sur la corniche) pour ensuite délivrer des autorisations d’occupation temporaires. La réflexion sur les usages est proche du néant. On débat de l’aménagement de la plage des Catalans depuis 10 ans avec çà et là des bouts de réalisations, donnant un sentiment de “ni fait, ni à faire”.. A défaut de véritable ambition et de sens de l’intérêt général, le seul chantier d’envergure à sortir de terre est un projet privé signé Ricciotti (logements de luxe et restaurant de mer). Le schéma directeur de Michel Desvignes, prévoyant une liaison piétonne Vieux Port-Catalans, a été enterré. Au-delà des questions de gouvernance, certes cruciales à Marseille, on aimerait que l’alternance municipale puisse se traduire par l’expression d’une vision ambitieuse de l’avenir du territoire, sans laquelle aucune stratégie de négociation avec l’Etat et les autres collectivités publiques (Métropole, Département, Région) ne portera ses fruits.
Se connecter pour écrire un commentaire.
On appelle ça le mouvement brownien : que de l’agitation mais aucun déplacement d’ensemble. Effectivement il n’y a pas de cap.
Le littoral nord en souffre aussi énormément : en dehors de quelques centaines de mètres ouverts aux environ 200 000 riverains, on a des parking à bateau (surtout !) , des sites bétonnés et pas entretenu (entre les parkings à bateau des Corbières et de l’Estaque), des sites quasi à l’abandon (les environs de Saumaty), et des zones de stockage qui pourraient être ailleurs, loin du centre ville.
Il aurait pourtant été possible (et c’est peut-être encore possible) d”ouvrir de Mourepianne aux Corbières sans gêner les activités économiques du port et générer d’autres retombées économiques liées aux loisirs. Sans compter une piste cyclable agréable avec vue sur mer qui désenclaverait les quartiers nord
Se connecter pour écrire un commentaire.
Au nord aussi privatisation du domaine public à la mise à l’eau de L’Estaque, extension de terrasse sans doute sans autorisation et squatt d’un délaissé GPMM pour y installer un parking privé…
Se connecter pour écrire un commentaire.
Il y a quand même beaucoup d’arrangement pris avec la precedente mairie qui perdurent car si les élues change le personnel est reste
Se connecter pour écrire un commentaire.