"A la Caf, nous vivons une situation catastrophique"

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le 27 Fév 2013
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"A la Caf, nous vivons une situation catastrophique"
"A la Caf, nous vivons une situation catastrophique"

"A la Caf, nous vivons une situation catastrophique"

La caisse d'allocations familiales des Bouches-du-Rhône est au bord de l'explosion. Avec plus de 100 000 dossiers en attente de traitement, les agents administratifs ne savent plus comment faire face et rattraper ces mois de retard. Face à leur désarroi, la direction applique une mesure simple et connue : elle ferme les sites d'accueil pour renforcer les services qui traitent les dossiers. Une situation inacceptable pour le syndicat CGT de la CAF. C'est le message que souhaite faire passer son secrétaire général, Lionel Zaouati.

"La direction mène depuis plusieurs années une politique de fermetures de sites d'accueil pendant les vacances scolaires pour mener des actions coups de poing pour résorber ces retards, raconte le syndicaliste. Mais, de manière plus générale, leur politique consiste à ferme de plus en plus de centres comme ça a été le cas pour le site de la rue d'Oran, l'an dernier. Il avait fallu se battre pour maintenir ce site. Ils souhaitent développer l'accueil sur rendez-vous ou le traitement des dossiers via internet. Or, pour nous, cette démarche va à l'encontre du service public".

Surtout dans un département où la précarité reste grande et s'accentue avec la montée du chômage. "On répond avec du bricolage à des problèmes récurrents de manque de moyens et d'effectifs. Plus de la moitié de nos allocataires vivent uniquement des prestations familiales et ont du mal à remplir leur frigo. Ça paraît compliqué de leur demander de faire des démarches sur internet", s'insurge la CGT.

Déjà, l'an dernier, les salariés avaient mené une grève de près de deux mois pour que la Caf retrouve sa mission de service public. "On espérait un infléchissement de leur position et de leur politique de restriction budgétaire qui nous demande de faire plus avec moins de moyens. Depuis trois ans, les conventions d'objectifs tablent sur le non remplacement d'un salarié sur deux. On sait que cela ne nous permet pas remplir nos missions".

Vendredi, une délégation syndicale de nombreuses CAF de France a rendez-vous avec la ministre de la famille, Dominique Bertinotti. "Nous avions pris rendez-vous avec la ministre lors de sa venue à Marseille en novembre. Ses services l'ont reporté plusieurs fois. Nous allons de nouveau porter les revendications des salariés, parler de la souffrance au travail et des attentes de nos allocataires. On espère qu'on repartira de là avec des réponses rassurantes".

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Commentaires

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  1. Pascalou Pascalou

    Et oui à prendre toute la misère du monde… la sécu va finir par déposer le bilan !!!

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  2. Jeannotte Jeannotte

    Comme toujours le syndicat “révolutionnaire” Cgt fait preuve d’un conservatisme radical. Ne changeons rien dans les procédures, ne soutenons aucune amélioration (cela pourrait toucher “nos acquis”), cela au nom toujours de la soi-disant défense des services publics.

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  3. Marianne13 Marianne13

    Les demandes des étudiants pour l’obtention d’aide au logement peuvent très bien s’effectuer sur internet. Ils ont tous un smartphone et connaissent très bien les bornes d’accès libre à internet.
    Si l’on souhaite que notre société continue à être solidaire, il est indispensable que nos administrations s’adaptent aux nouveaux modes de vie des français.
    Qu’on le regrette ou pas, c’est un fait : les dépenses de communication sont une priorité avec celle du logement et ensuite vient l’alimentation …

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  4. Jeannotte Jeannotte

    Je remarque seulement l’immobilisme du syndicat et qui propose encore et toujours ce qui justement fait débat, une administration bien lourde avec tout plein de fonctionnaires. Alors on ne sait correspond à des problèmes relevant de la mauvaise gestion, de manque de modernisation et d’évolution dont le syndicat est certainement en partie responsable.

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  5. Anonyme Anonyme

    combien ils sont au CE de la CAF.
    Combien en mi- temps thérapeutique, (2 jours et demi par semaine).
    Et tout ce que l’on sait pas.
    A la base c’était formidable, à la sortie un monstre ingérable.
    Comment tout cela va finir, bien malin qui peut le dire.

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