À Aubagne, les drôles de démissions du Front national
Grâce à trois démissions successives en un mois, la députée européenne et leader du FN à Aubagne Joëlle Mélin a vu son assistant parlementaire la rejoindre sur les bancs du conseil municipal d'Aubagne.
Nicolas Robine a siégé pour la première fois mardi au conseil municipal d’Aubagne. Pour décrocher son premier mandat et rejoindre la leader locale Joëlle Mélin, il lui aura fallu attendre deux ans et un sacré coup de pouce du destin. Ce n’est qu’après quatre démissions dont trois en un mois qu’il a pu revêtir l’écharpe républicaine.
Si on constate beaucoup de démissions chez les élus FN, la série a de quoi étonner dans une ville où le Front n’a que deux élus après ses 11 % du second tour de municipales remportées par Les Républicains. Quelques mois après l’élection, le deuxième de liste démissionne pour laisser sa place à Monique Wecker. C’est elle qui a décidé de lâcher son poste en ce début d’année. Sa raison : trop de taxes dans les Bouches-du-Rhône qu’elle quitte pour le Var. Immédiatement, le quatrième et la cinquième de la liste se sont fait porter pâles par deux courriers adressés au maire, Gérard Gazay.
Le hasard faisant bien les choses, le suivant sur la liste se trouve être l’assistant parlementaire de sa colistière Joëlle Mélin, “à temps partiel”, précise cette dernière. “Elle a choisi le successeur”, grince Denis Grandjean, l’élu d’opposition EELV. La fonction est bénévole, comme pour tous les conseillers municipaux des villes de moins de 100 000 habitants.
https://twitter.com/NicoRobine/status/640155551268237312
Élue du sud-ouest, permanence à Aubagne
En 2014, Joëlle Mélin, longtemps conseillère régionale, a enchaîné les élections. Elle a pu ainsi découvrir Strasbourg et Bruxelles et engager quatre assistants locaux. Parachutée dans la grande circonscription sud-ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon), c’est tout naturellement qu’elle a installé sa permanence à… Aubagne où ses assistants locaux ont leurs bureaux.
Rien d’illégal car les règles du parlement européen stipulent simplement que les assistants locaux soient employés par l’eurodéputé “dans son État membre d’élection”. Joëlle Mélin est sur la même ligne : “Ma circonscription, c’est la France !”, martèle-t-elle dans le train qui l’éloigne ce jeudi de Bruxelles où une session plénière du parlement vient de s’achever.
Elle justifie les départs en cascade par que “la vie évolue. Entre 2014 et aujourd’hui, des bébés sont arrivés, les priorités ont changé”. Mais la coordinatrice du projet 2017 du FN ne cache pas non plus sa satisfaction de voir entrer au conseil municipal “un doctorant en droit du travail qui deviendra très certainement un cadre du Front dans la spécialité”. Elle loue “un très bon militant, actif dans la campagne, qui en avait envie”. Le voilà désormais doublement récompensé.
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