Élus et militants associatifs veulent créer “un rapport de force” sur les logements vacants
Ce n’est pas encore une sortie du bois, mais un début de mouvement. Le député LFI Sébastien Delogu et les élus municipaux du groupe Écologistes et pluriel·s participaient ensemble à une conférence de presse sur la vacance des logements à Marseille. Elle fait suite à un appel relayé par libe.fr, demandant “au préfet et au maire de Marseille solennellement de faire appliquer les lois de réquisition à Marseille comme arme (parmi d’autres) de lutte contre le mal-logement“.
Une étude du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) fait état de près de 20 000 logements vacants depuis plus de deux ans sur Marseille. “Quand on questionne nos collègues de la majorité à ce sujet, ils nous répondent que c’est compliqué, constate Aïcha Guedjali, conseillère municipale déléguée à la lutte contre l’insalubrité. Mais on ne peut pas se cacher derrière la complexité pour ne pas agir. Les combats perdus sont ceux qu’on ne mène pas.” De son côté, Sébastien Delogu implore “le maire de Marseille d’instaurer un rapport de force avec le préfet pour le forcer à mettre en œuvre la réquisition des logements vides“. Aux côtés de plusieurs associations, les élus écologistes et insoumis appellent à une manifestation, le 1er mars prochain.
Dans un courrier de réponse très détaillé, Benoît Payan rappelle les engagements de la majorité, “à laquelle appartiennent certains cosignataires de l’appel“, en faveur de la lutte contre le logement indigne. Enfin, il rappelle que l’essentiel des pouvoirs sont entre les mains du préfet : “Les pouvoirs de police du Maire, quant à eux, trouvent à s’appliquer dans des conditions particulièrement restrictives : en cas d’urgence, à titre exceptionnel et lorsque le défaut de logement des familles sans-abris concernées est de nature à apporter un trouble grave à l’ordre public.“
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Il est incroyable de continuer à occulter le problème principal : la protection des petits propriétaires face aux impayés et aux squatteurs. Tant que les procédures d’expulsion dureront 2 à 3 ans, de nombreux logements resteront hors du marché locatif. Le jour où ce problème sera réellement traité, l’offre locative augmentera naturellement.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Est-ce qu’ils vous ont dit combien de ces logements étaient habitables et pourquoi ils étaient vacants ? C’est bien de se préoccuper du sujet mais il faut qu’ils fassent le job jusqu’au bout parce que tant qu’on ne saura pas de quoi on parle ça ressemblera juste à de l’agitation de prétendants aux municipales pour exister face à Payan.
Se connecter pour écrire un commentaire.