L’assemblée des délogés dénonce plusieurs manquements à la charte du relogement
Conférence de presse de l'assemblée des délogés. (Photo : SH)
L’assemblée des délogés a tenu une conférence de presse à proximité du marché des capucins (1ᵉʳ arrondissement) ce lundi 25 novembre. En présence de trois personnes délogées de leurs appartements placés en péril, le collectif a dénoncé divers manquements à la charte du relogement, fixant les droits des personnes évacuées. Parmi eux, Iounès explique avoir été évacué de son logement en vingt minutes sans recevoir d’attestation d’évacuation, nécessaire pour la déclaration à l’assurance. Une deuxième délogée a expliqué avoir dû dormir à la rue après avoir refusé deux solutions de relogement qui ne correspondaient pas à ses besoins. Enfin, Maël Camberlein, représentant l’assemblée des délogés, s’est fait l’écho de sept sans-papiers pris en charge par le Samu social au lieu d’être relogés comme cela est prévu, alors qu’ils payaient un loyer. “On essaie de regrouper ces problèmes. On appelle toutes les personnes concernées à se réunir pour étudier les cas de chacun“, a-t-il conclu.
Le collectif et d’autres associations (Marseille en colère, collectif du 5 novembre, fondation Abbé Pierre) ont pu exposer ces cas avec la Ville et la Soliha, prestataire pour le relogement, lors d’une réunion de comité technique de la charte dans l’après-midi. Selon Kaouther Ben Mohammed, présidente de Marseille en colère, les discussions pourraient permettre de faire avancer ces cas précis, mais il faudra attendre le comité de pilotage du 3 décembre, en présence du département et du préfet à l’égalité des chances, pour d’éventuelles “décisions politiques“.
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On est en plein procès des effondrements de la rue d’Aubagne et certains se plaignent que pour une fois les services publics fonctionnent…
Qu’y a-t-il de choquant à être évacué de son logement en 20 minutes si l’immeuble menace réellement de s’effondrer? De toutes les façons, quel que soit le contexte et les conditions d’une évacuation, il s’agit d’une expérience le plus souvent traumatisante pour les occupants. En outre, l’arrêté de mise en sécurité avec mention d’interdiction d’occuper suffit à n’importe quel assureur pour prendre en charge le sinistre. Or l’arrêté est public et notifié ; dès lors accessible à tous, le locataire au premier chef. Donc c’est un faux problème qui est soulevé ici, en tout cas tel qu’il relaté dans l’article.
Pour la personne qui a refusé deux solutions de relogement : peut-on avoir les détails des écarts entre son logement d’origine et les deux propositions en question? Tel que l’article est écrit, on pourrait croire au choix que le bailleur ou la mairie n’a pas tenu compte sa situation (qu’on ne connaît par ailleurs pas) ou que la personne relogée a fait la fine bouche. La rédaction est donc pour le moins maladroite.
Enfin, payer un loyer ne suffit pas à prouver sa condition d’occupant titré. En cas d’évacuation, les occupants sans droit ni titre sont pris en charge par le Samu Social et les occupants titrés par leur bailleur, ou à défaut – ce qui arrive malheureusement trop souvent – par la mairie, charge à elle de se retourner ensuite contre le bailleur défaillant.
Il est assez improbable que les faits relatés se limitent à la vision du collectif et à celle du rédacteur, qui semble avoir endossé simple un rôle de porte-parole.
Cette brève met en avant uniquement le côté victimaire d’un service public incompétent ou de bailleurs défaillants, sans donner un seul élément de contexte. Elle ne fait pas honneur au sérieux qui s’impose à un média d’investigation, y compris pour un court article.
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