Fausses procurations : le parquet requiert du sursis et jusqu’à dix ans d’inéligibilité

Requiz
Bref
le 26 Sep 2024
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Julien Ravier, ancienne tête de liste dans les 11/12 aux municipales, entouré de ses avocats.
Julien Ravier, ancienne tête de liste dans les 11/12 aux municipales, entouré de ses avocats.

Julien Ravier, ancienne tête de liste dans les 11/12 aux municipales, entouré de ses avocats.

Au procès des procurations frauduleuses de la droite durant les élections municipales de 2020, le procureur de la République a livré ses réquisitions. Ces procurations réalisées “hors la présence” des mandants, et parfois “hors leur consentement”, dévoilent un “aspect pas toujours reluisant d’une campagne électorale”, a pointé Jean-Yves Lourgouilloux.

Il réclame ainsi, comme peine la plus lourde, dix ans d’inéligibilité (le maximum), trois ans de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende pour l’ancien maire des 11/12 Julien Ravier. Pour son ex-directeur de campagne Richard Omiros et le commandant de police Roland Chervet, deux ans de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité. En ce qui concerne Mohamed Toufik El Khemeri, l’ancien directeur de l’Ehpad Résidence Saint-Barnabé, le parquet réclame dix-huit mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.

Pour Claudine Hernandez, directrice générale des services de la mairie des 11/12, le parquet demande un an de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité. Pour la secrétaire de mairie de secteur Joëlle Di Quirico, huit mois de sursis, 5000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité.

Le responsable associatif Karim Rebouh risque quant à lui six mois de prison avec sursis, 3000 euros d’amende et dix-huit mois d’inéligibilité. Le parquet requiert contre Rémi Matar, également dirigeant de cette association, quatre mois de prison avec sursis, 2000 euros d’amende et la même peine d’inéligibilité. Les deux agentes administratives de la mairie des 11/12 Valérie Deconi et Angélique Bernard pourraient écoper de quatre mois d’emprisonnement avec sursis, 2000 euros d’amende et un an d’inéligibilité.

En ce qui concerne la mairie du 6/8, l’ancien maire de secteur Yves Moraine voit requérir contre lui trois mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et dix-huit mois d’inéligibilité. Christel Simonetti, 7e sur la liste menée par Martine Vassal et Yves Moraine dans ce même secteur, risque trois mois de prison avec sursis, 4000 euros d’amende et dix-huit mois d’inéligibilité. Enfin, le parquet demande la relaxe pour l’ancienne directrice de cabinet d’Yves Moraine, Catherine Vales.

Coralie Bonnefoy

Commentaires

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  1. PierreLP PierreLP

    La loi et le procureur sont bien cléments pour des faits d’une telle gravité

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  2. Alceste. Alceste.

    Tout ça pour ça ? Quelques amendes ridicules , de l’inéligibilité sans conséquences car les auteurs des faits seront recyclés quelque part , des peines de prisons avec sursis . Si jamais les 3 années sont confirmées même avec sursis , un petit stage aux Baumettes ou à Luynes serait formateur pour les auteurs des faits au moins pendant six mois.

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Pour peu que la non-inscription de la peine sur les bulletins 2 et 3 du casier soit accordée, nos chers zélus se retrouveront, aux yeux du vulgus pecus, aussi blancs que leurs cheffes.

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