Un an après, 200 personnes rassemblées en hommages aux huit victimes de la rue de Tivoli

RIP
Bref
le 9 Avr 2024
1
Hommage aux huit victimes de la rue Tivoli le 9 avril 2024. Photo : PID
Hommage aux huit victimes de la rue Tivoli le 9 avril 2024. Photo : PID

Hommage aux huit victimes de la rue Tivoli le 9 avril 2024. Photo : PID

Près de 200 personnes se sont rassemblées en fin de matinée, ce 9 avril, en hommage aux huit morts disparus dans l’explosion de gaz et l’effondrement du 17 rue de Tivoli à Marseille. La cérémonie s’est tenue a proximité du lieu du drame survenu il y a un an. Huit bouquets de fleurs, pour autant de disparus ont été accrochés à la grille qui barre encore aujourd’hui la rue. Antonieta, Nicole, Marion, Anna, Michaël, Jacquy, Anne-Marie, Jacques, les noms des victimes sont marqués à côté de chaque bouquet. Le ciel de la rue est encore obstrué par les étais qui soutiennent les immeubles fragilisés par le sinistre sur les façades d’en face.

Seules deux voisines et délogées depuis le drame ont pris la parole devant la foule. Un “mur du souvenir”, sera installé dans la rue, ont annoncé ces membres du collectif Tivoli 9 avril. Clara Berroir, locataire au 22 qui se trouve juste en face du 17, aimerait savoir “enfin ce qu’il s’est passé la nuit du 9 avril”. L’enquête n’a pas encore apporté la lumière sur les circonstances de l’explosion. Passé l’hommage aux voisins, elle a rappelé le combat du collectif pour l’indemnisation des personnes délogées. “Nous n’avons rien comme solution, pas de dédommagement. La vétusté ne s’applique même pas. Les assurances renvoient aux contrats individuels”, a-t-elle exposé. Fin mars, les sinistrés ont saisi la justice pour espérer obtenir une prise en compte collective de des indemnisations.

353 personnes ont dû quitter leur logement au cours des semaines qui ont suivi la catastrophe. Les numéros 15 et 19 ont été partiellement détruits. Et les immeubles les plus proches n’ont toujours pas été réintégrés. 57 foyers sont toujours délogés. Le maire Benoît Payan était présent dans la foule, accompagné de la maire adjointe Samia Ghali et de l’adjoint au logement Patrick Amico, mais le collectif ne souhaitait pas de prise de parole officielle des élus. Le recueillement s’est poursuivi silencieusement pendant plusieurs dizaines de minutes. Personne d’autre que les deux membres du collectif n’a souhaité s’exprimer, malgré l’invitation à le faire. Les proches et voisins ont préféré accrocher des petits mots autour des bouquets de fleurs. “Pour de plus beaux 9 avril pour toujours dans nos cœurs”, souhaite l’un d’eux.

Pierre Isnard-Dupuy
Journaliste, membre du collectif Presse-papiers

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. MarsKaa MarsKaa

    De tout coeur avec les habitants du quartier, les familles des victimes, les délogés.

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire