La marina olympique est inaugurée mais la facture reste en rade
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera est venue mardi inaugurer la marina olympique de Marseille. Si chacun salue la prouesse d'une livraison en temps record, la facture globale frise les 50 millions d'euros, dont cinq millions restent à financer.
L'ensemble des partenaires financiers de la marina entourent les ministres, Amélie Oudéa-Castera et Sabrina Agresti-Roubache. Photo : B.G.
Une des grandes qualités de l’olympisme est qu’il met tout le monde d’accord. À l’inauguration de la marina olympique du Roucas-Blanc, ce mardi, le ciel est bleu, sans nuages. Il souffle un petit vent frais, mais la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, est tout sourire, vêtue de l’uniforme floqué France de la fédération française de voile. Benoît Payan, Martine Vassal et Renaud Muselier, ont remisé les motifs à chicayas pour célébrer ensemble “la plus belle rade du monde“.
À l’écoute des discours, on peut entendre çà et là quelques grincements qui ne sont pas ceux du vent dans la toile du barnum qui accueille la cérémonie officielle. Devant l’anse où elle a fait ses premiers ronds dans l’eau “en Optimist”, Martine Vassal tient à souligner ce moment “un peu particulier” auquel elle associe l’équipe qui est “allée chercher ces Jeux olympiques, avec Jean-Claude Gaudin, Didier Réault, et Dominique Tian”. “C’est une joie de voir que nos efforts ont abouti“, se félicite la présidente de la métropole et du département.
Quant à Renaud Muselier, il rappelle au chef du comité d’organisation des jeux, Tony Estanguet, les belles heures de la victoire française, “quand nous l’avions emporté face à la candidature américaine, à Lima“. Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur faisait partie de la délégation française au côté de l’ancien kayakiste, en 2017. Une manière de ramener le maire de Marseille à sa position d’alors, lui qui cite Pindare, l’auteur antique des Olympiques et appelle les Marseillais à “s’approprier l’Histoire“. Durant le week-end, son opposition de droite lui a opportunément rappelé son abstention en 2019, quand la Ville passait une convention avec Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques, pour construire la fameuse Marina. À l’époque, la gauche, menée par Payan, avait proposé un amendement pour faire baisser la part de la Ville.
Le prix d’une “prouesse”
Aujourd’hui, à l’instar du maire, chacun salue “la prouesse technique et architecturale d’avoir livré l’équipement en moins de deux ans“. Mais il reste tout de même une inconnue : qui va payer le surcoût de cinq millions d’euros de la facture finale ? Interrogé à ce sujet lors du point presse conclusif, le maire balaie : “En tout cas, je ne paierai pas tout seul“. Non loin de lui, son adjoint à la mer, Hervé Menchon abonde : “Après les blablas et les beaux discours, il va falloir se réunir et organiser un nouveau tour de table entre partenaires“.
Dans un dossier paru le jour même dans La Provence, l’élu écologiste tient la pointe basse, à 44 millions d’une fourchette dont sa collègue Samia Ghali tient celle qui pique le plus, à 49,2 millions. “Au moment où le journaliste m’a appelé, je n’avais pas les derniers arbitrages. C’est elle qui a le chiffre le plus juste”, reconnaît Hervé Menchon.
Or, ce chiffre est connu depuis janvier 2023. La maire adjointe, Samia Ghali, l’avait cité alors qu’elle déroulait les contours de son programme de l’année, dans une cérémonie de vœux qui ne disait pas son nom. Marsactu avait sorti la calculette pour tenter d’y voir clair dans l’addition.
Quatre mois plus tard, les enjeux n’ont pas bougé : il reste cinq millions à trouver, liés à des surcoûts du chantier. “Deux millions ont à voir avec la partie terrestre et trois millions concernent la partie subaquatique“, détaille Hervé Menchon.
Le coût du dragage
Quand la question est posée au maire, il met en avant l’inflation qui a fait flamber tous les coûts, et les solutions choisies pour le dragage de la baie. “Il y a eu une hausse des coûts parce qu’il y a fallu faire un choix dans notre méthode : soit on draguait avec une tractopelle, pour aller vite, soit on choisissait une méthode qui soit respectueuse de la faune et de la flore, en utilisant les courants marins. Cela a été notre choix, parce qu’il doit permettre demain d’offrir aux Marseillais et aux Marseillaises un véritable aquarium où la vie est revenue et qu’ils pourront découvrir avec un masque et un tuba“.
L’esprit olympique poussé par Éole va donc permettre de développer l’apprentissage de la voile et du snorkeling, dans les années qui viennent. Mais, avant cela, il faudra bien éponger le surcoût. Du côté de Solideo, la fameuse convention de 2019 visait des “ouvrages olympiques“. Ici, principalement les bâtiments livrés par le groupement constitué de Carta associés et Tangram+Rougerie et les zones de mise à l’eau. Reste à savoir si les surcoûts de dragage peuvent figurer dans “les aménagements nécessaires à l’organisation des JO” et être répercutés en direction de tous les financeurs du projet. Dans son discours, Benoît Payan rappelait que “les Jeux Olympiques à Marseille, c’est aussi l’histoire de partenaires qui d’une certaine manière ont su rester solidaires“. Avec ces cinq millions à trouver, une nouvelle épreuve olympique est née : la chasse au trésor.
Commentaires
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Tout ça pour combien de jours exactement ??
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Et voilà le bal des hypocrites qui s’auto-félicitent de cette belle merde tout en béton grâce à qui elle est arrivée. L’avantage, c’est qu’on a l’impression que les nouveaux bâtiments ont toujours été là, tellement ils sont déjà vieux et en retard sur les enjeux de ce siècle. À l’image de cette clique de droite en même temps… Mais ces gougniafiés n’en ont que faire : même leur arrière plan, pour couper le ruban, à la gueule d’un garage auto à Plan de Campagne.
On peut passer sur Menchon qui a tenté de nous prendre pour des jambons, en schintant les vrais chiffres, il devait être dans une réunion subaquatique.
Quant à Payan, sans déconner, il a vraiment parlé de cette marina comme d’un futur aquarium pour y voir nager des poissons ? Il s’est cru sur une barrière de corail ou serait-ce trop de cocktails à la Pelle qui lui auraient fait oublier qu’Épluchures Beach est à moins d’un bord d’Optimist ?
En vrai, y a rien qui va, c’est halluciant.
Quant aux millions qui manquent, j’ai une proposition : Tony, rends l’argent, au lieu d’encore nous estanquer…
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c’est la nuance
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c’est beau la nuance
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Ah le pouvoir et son exercice … Payan et cette histoire d’aquarium prend vraiment les Marseillais pour des sots et je suis poli !
Ils pourraient économiser en annulant l’arrivée de la ” flamme” qui va sans doute coûter un bras, comme on dit à Marseille.
Mais il faut ” réveiller le désir des Marseillais” a déclaré au Monde l’incomparable S Ghalli. Le désir de quoi ? Business is business est-ce qu’ils ont parlé du ” concert coca cola”, le soir de l’arrivée de la flamme. Coca cola qui nous le savons tous oeuvre pour une meilleure santé publique en France et lutte contre l’obésité dans le monde. Aux USA notamment où plus de 40% des adultes américains sont considérés comme obéses, vive le sport, vive coca …
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Petite précision, les 5 millions d’euros ont sans doute déjà été payés par la Ville : principe de la commande publique l’argent doit être budgétisé au moment de la commande . Donc ils manquent 5 M au budget travaux pour les écoles, les stades, les piscines…….
Quel le budget fonctionnement est prévu pour cette base : personnel, entretien des locaux du matériel ….? la solution est sans doute une DST comme toujours
La zone est classée inondable/submersible le Maire n’aurait pas pu signer le permis c’est donc le Préfet qui l’a fait comme prévu dans la loi Jeux Olympique
qui va être responsable en cas de dégâts ?
Tous ces gens sur la photo ont raison de se réjouir en attendant que les problème arrivent
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gaspillage d’argent public dès le départ. C’est le prix des 2 piscines Nord et Luminy d’ailleurs non ??
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Le Maire de Marseille devrait s’abstenir de parler en public de technique et dépassement du montant des travaux, d’utilisation d’un de tractopelle pour des travaux de dragage pour une marina de cette dimension,car il pourrait louper son plongeon olympique en faisant un plat magistral dans le burlesque et le ridicule.
Le dragage avec courant marin implique l’utilisation de courants naturels pour aider au processus de dragage. Dans ce cas, les matériaux dragués sont transportés par le courant marin vers leur destination finale, ce qui peut réduire la nécessité d’une manipulation ou d’un transport supplémentaire. Cela peut être avantageux dans certains scénarios, mais cela nécessite une planification minutieuse pour garantir la sécurité et l’efficacité de l’opération.
Mais qui peut aujourd’hui vérifier que l’entreprise de dragage a pu l’utiliser dans des cas où le courant marin était suffisamment fort et régulier pour transporter les matériaux dragués sans nécessiter une intervention supplémentaire…
Les travaux à la mer nécessitent un masque et un tuba! Mais qui est l’adjoint aux sports de la ville ?
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5 millions ?.
Benoît faut taxer la SEM et tunnel Prado Carénage par un don forcé, vu les bénefs piqués aux marseillais, ils peuvent le faire de leurs plein gré.
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Les athlètes qui occupent déjà le site, pour les avoir rencontrés il y a quelques mois, sont ravis car ils disent que le lieu est ce qu’ils ont vu de mieux pour leurs sports.
Ceci dit, jamais un tel ouvrage n’aurait dû coûter ce prix-là.
Mais bon, avec Vinci + Tangram d’un côté et les zélus marseillais de l’autre, fallait pas s’attendre à autre chose. Cf le nombre de marchés (de MOE pour Tangram, de travaux pour Vinci) qui leurs sont accordés depuis plus de 20 ans, c’est vertigineux (sérieusement, allez voir : c’est hallucinant et bien au-delà du raisonnable au regard du contexte concurrentiel très riche de leurs activités respectives).
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Beaucoup de sornettes de la part d’élus :
– les résultats du dragage étant très pollués, ils ont été déversés en rade de Fos (peuchères)
– Avant le dragage, et malgré la pollution (bateaux et égoûts), il y avait quand même une biodiversité très riche dans la base nautique. Avec le dragage, tout a disparu, mais elle reviendra.
– Il est fort possible qu’une partie des surcoûts soit due à une configuration très particulière des digues pour tenter d’éviter l’amas de posidonies nauséabondes devant l’hôtel N et devant le club La Pelle, et on raconte des idioties sur le snorkeling et la nurserie à poissons dans un port ??? (En mer, tous les petits fonds un tant soit peu abrités sont de fait des nurseries à poissons)
– Le coût de la flamme à Marseille, c’est selon une déclaration de S Ghali 1.800.000 euros. On ne sait pas qui paiera si le 8,9 ou 10 mai il y a un fort vent de sud-ouest ? Il paraît que l’Etat et les collectivités sont leur propre assureur…
C’est le Monde qui l’écrit “Etienne Thobois, directeur général du comité d’organisation des Jeux, et Edouard Donnelly, directeur exécutif des opérations, sont visés par l’enquête ouverte pour prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et recel de favoritisme.”
Ce Donelly est celui qui a vendu la flamme à Samia G. et il a vendu l’entreprise qui facture RNK à un autre Donnelly…
Vive le Sport !
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Sauf que l’ouverture de l’enquête par le PNF date de 2017, quel rapport avec Samia Galli, élue depuis 2020, les JO C’est l’ancienne nullicipalité? Je lis Le Monde Aussi…
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La négociation sur l’arrivée de la flamme ne date pas de 2017, mais d’après l’arrivée du PM à la Mairie, et c’est bien elle qui a plus que participé à la négociation, et elle le confirme et même s’en vante.
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