Une deuxième offre de reprise pour le quotidien La Marseillaise ?

Une deuxième offre de reprise du quotidien La Marseillaise devrait être déposée la semaine prochaine, annonce Jean-Marc Adolphe, porteur d'un projet qu'il dit être initié par des acteurs du milieu culturel, des journalistes et des intellectuels. Le fondateur de la revue culturelle Mouvement et ses associés entendent proposer une offre "avec un plan social le plus petit possible" et annoncent le soutien d'entreprises à hauteur de deux millions d'euros. Ces fonds de départ seraient complétés par un emprunt bancaire et par une opération de financement participatif cumulée à des concerts de soutien.

Sur le plan éditorial, le projet "humaniste et progressiste" présenté est ambitieux avec l'objectif à court terme de doubler les ventes du quotidien, la création d'un magazine hebdomadaire "entre l'Huma dimanche et l'édition du week-end de Libé" et la mise en valeur des archives du journal par l'édition de suppléments. Les locaux du cour d'Estienne-d'Orves seraient en partie transformés pour accueillir un café-terrasse, "lieu de débats". Ils accueilleraient également un espace muséal autour de la presse et des rotatives qui seraient conservées au rez-de-chaussée du bâtiment.

Pour l'heure, ce scénario est accueilli avec fraîcheur par le syndicat SNJ-CGT de la Marseillaise. "Toute offre qui n'est pas déposée n'est pas considérée", balaie une de ses délégués, Mireille Roubaud. Une autre offre, celle des éditions des fédérés, est toujours sur la table. Celle-ci est menée par le secrétaire départemental du PCF Pierre Dharréville qui cherche à améliorer un plan de reprise aux lourdes conséquences sociales. Initialement prévue le 9 février, l'audience devant le tribunal de commerce pour décider de l'avenir de l'entreprise a été repoussée d'une quinzaine de jours.

Actualisation le 26 février : l'offre a été déposée le 25 par Fabrice Kéhayan, président de la SAS Les nouvelles éditions marseillaises, société créée pour l'occasion.

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