Propreté : les nouveaux mousquetaires vont poursuivre leur travail

"Tu préfères les Mousquetaires ou Zorro ?", s'amuse Bruno Gilles à l'heure d'entrer dans un ascenseur avec un autre élu communautaire UMP Yves Moraine. Pour ces deux maires de secteur qui ont négocié la reprise du travail des éboueurs avec Force ouvrière avec leur homologue des 9e et 10e arrondissements Lionel Royer-Perreaut et la conseillère communautaire Monique Cordier, l'heure est à la détente après cinq jours de grève. Leur mission ne va pourtant pas s'arrêter là : "Ce petit groupe de contacts restera à l'écoute des revendications que les agents – via le syndicat majoritaire ou autre – pourraient manifester de telle manière qu'il n'y ait pas d'autisme entre les représentants du personnel et la direction du personnel", a annoncé ce mercredi en conférence de presse le président de la communauté urbaine Guy Teissier.

"On devrait se réunir deux fois d'ici le mois de juin, a ensuite confié Bruno Gilles. On commencera par discuter avec ceux avec qui on a pris des positions et des accords." Force ouvrière obtient ainsi un lieu de discussion direct avec les élus, un système de dialogue que son secrétaire général, Patrick Rué avait souhaité lors de ses vœux au président de MPM. "Il y avait des revendications d'ordre sociale que nous avons traitées mais ce qui sous-tendait tout cela c'est que nous affaiblissions un peu le contrat local de propreté, ajoute le pilote de la délégation Lionel Royer-Perreaut. La revendication principale était la pause en fin de service."

Faisant le bilan général de ce conflit social, Guy Teissier s'est réjoui d'une grève courte qui devrait permettre un retour à la normale dans les rues "sous huitaine". Il a aussi insisté sur un contrat local de propreté "préservé". Les concessions effectuées comme la titularisation de vingt-cinq chauffeurs – une revendication non comprise dans le préavis initial – correspondent à "une demande légitime" selon Yves Moraine. "C'est quand même assez normal, a-t-il poursuivi. Les types travaillent depuis 3, 4, 5 ans comme chauffeur au même poste !" Qu'on se le dise, la communauté urbaine du président Teissier, a pris son virage social.

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