Guy Teissier en appelle à la responsabilité de FO pour mettre fin à la grève

Ce jeudi matin, Guy Teissier était très entouré lors de la conférence de presse que ses services organisaient pour commenter la grève illimitée de la collecte des ordures déclenchée par Force ouvrière le jour même. Face à un mouvement annoncé comme "très suivi", le président de la communauté urbaine est notamment flanqué de l'ensemble des maires de secteur concernés (tous UMP), des représentants de la chambre de commerce, des commerçants et des CIQ. "Mes services ont imaginé toutes les solutions possibles pour trouver un compromis, regrette Teissier qui tient mordicus à son contrat local de propreté. Le syndicat majoritaire a fait le choix de maintenir la grève. Ils doivent l'assumer face à l'opinion publique et face aux agents de la propreté. C'est une attitude incompréhensible. J'en appelle à la responsabilité du syndicat majoritaire pour mettre fin à ce mouvement."

Au registre des concessions accordées et refusées, le président Teissier est revenu sur les embauches de cinq vacataires assortis d'un redéploiement de cinq autres agents. "Nous ne pouvons pas faire plus avec l'arrivée de la métropole en janvier prochain. Et puis, il y a beaucoup de pointeurs, de surveillants. Il existe d'autres possibilités de redéploiement," ajoutant ensuite : "Patrick Rué [le secrétaire général des Territoriaux FO] souhaite faire passer des agents du nettoiement à la collecte. Il n'en est pas question." En revanche, il maintient que son institution a toujours le projet d'assurer le transfert inverse "de la collecte vers le nettoiement même si le mouvement brownien ne va pas dans ce sens."

Au-delà d'un passage de la benne au balai souvent mal vécu, le syndicat met en avant une situation tendue concernant les effectifs notamment dans le 9/10 et le 11/12 ou les tournées sont en plus très longues du fait de la taille de ces secteurs allant "de la ville à la campagne". MPM affirme qu'elle est prête à imaginer un redéploiement vers ces secteurs et la mise en place d'une brigade volante pour pallier les absences. Reste à écarter ce que le syndicat présente comme la principale pomme de discorde : l'augmentation de la taille des tournées ou du nombre de passages qui équivaudrait à augmenter le temps de travail jusqu'à 6h30 par jour.

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