Cantonales : la grande migration des socialistes

Les aspirants conseillers généraux socialistes avaient jusqu'à lundi soir pour se déclarer à la fédération PS 13. Si les binômes ne seront arrêtés pour chaque canton que début décembre, les premiers éléments que nous avons pu rassembler sur les dépôts de candidature témoignent des grands mouvements en cours au sein du parti. Le redécoupage des cantons autant que la création du parti de Jean-Noël Guérini sont à l'œuvre.

En des temps difficiles pour les socialistes, les candidatures n'ont a priori pas submergé la rue Montgrand mais certains conseillers généraux sortants ont déjà opté pour l'exil. Josette Sportiello va quitter le centre-ville pour se joindre à Henri Jibrayel dans le Nord-ouest de la ville.En 2008, elle avait pris la suite dans le canton de Belsunce de son père Fortuné, élu SFIO puis PS sans discontinuer depuis 1963. "Son canton disparaissait, explique Henri Jibrayel. Nous avons discuté et j'ai choisi une femme d'expérience qui a la même vision que moi du service de l'intérêt général."

Autre fief familial délaissé, Félix Weygand a opté pour le canton du centre qui court du Vieux-port à la Blancarde. Là encore, son père Lucien, ancien président du département, était élu de 1973 à 2002 à La Rose avant de céder sa place à son fils. Félix Weygand, présent au lancement de Force du 13 aux Pennes-Mirabeau, devra se frotter au conseiller municipal Benoît Payan, proche de Marie-Arlette Carlotti, pour concourir sous l'étiquette socialiste.

D'autres conseillers généraux ne sont pas donné la peine de demander l'étiquette PS. C'est le cas notamment de l'actuel vice-président aux finances du département, Hervé Chérubini, d'André Guinde, de Richard Eouzan ou encore de René Olmeta qui n'a "pas encore fait de choix sur la suite". René Raimondi, le maire de Fos qui avait exprimé son envie de quitter le PS, devrait quant à lui partir avec le poing et la rose comme emblème.

Enfin, il est intéressant de noter que nombre des candidatures ont pris quelques libertés avec la forme demandée par le parti. Certains postulants notamment des sortants ont posé leur candidature sans proposer de binômes laissant ainsi ouvertes de nombreuses possibilités d'alliance. D'autres comme Pierre Orsatelli ou Michel Pezet ont quant à eux déposé leur candidature sans préciser de canton. Cela laisse ouverte la possibilité que l'un des deux soit candidat dans le canton où se présentera Jean-Noël Guérini.

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