À la communauté urbaine, le FN vote toujours contre les logements sociaux

Avec le retour aux manettes de la droite, l'existence d'un groupe Front national fourni (16 élus), est la principale nouveauté à la communauté urbaine de Marseille. Ce jeudi, le parti d'extrême-droite a comme lors des précédents conseils privilégié l'abstention, y compris sur des dossiers très peu politiques. Une constante que ne manque pas d'exploiter le président UMP Guy Teissier, annonçant à l'occasion un vote à l'unanimité pour mieux forcer le FN à rectifier et assumer cette position.

Comme sur le plan national, le parti d'extrême-droite semble soucieux de lisser son image. L'élu de La Ciotat Yann Farina s'est plu à surprendre l'hémicycle en se disant "d'accord avec Samia Ghali" (PS) au sujet de la nécessité d'éviter le "saupoudrage" des crédits publics. "Nous sommes des gens gentils, raisonnables et intelligents, ça paraît énorme hein ?", a-t-il lâché. Même Bernard Marandat, auteur de sorties sur les "bandes ethniques" qui arpenteraient Saint-Ferréol a policé son discours dans une obscure intervention sur la "qualité du piéton" de ladite rue.

On a toutefois retrouvé les positions et le ton classiques du parti sur les logements sociaux. En mars, interrogé dans le cadre du live Marsactu, Stéphane Ravier avait longuement tourné autour de la question, pour finalement lâcher ce résumé : "Les logements sociaux, je ne suis pas contre, mais je souhaite qu'ils bénéficient à nos compatriotes d'abord." Sauf qu'en attendant la préférence nationale, le FN a de nouveau voté contre les aides de MPM à la construction. Vote justifié par Élisabeth Philippe devant les flux de "populations migrantes africaines et subsahariennes mais aussi des Roms"…

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