Départ de Guérini du PS : l’explication de texte

Désormais rodé au jeu médiatique, Jean-Noël Guérini a entamé la séquence de son départ du PS par un simple tweet publié lundi soir, accompagné d'un billet de blog, doublé d'un communiqué de presse. Après avoir laissé passer les réactions, notamment venues de Solférino, il a repris la main ce mardi après-midi, avec une conférence de presse au siège du conseil général. Avec un message sur ce qui constitue à son sens le réel problème du parti : non pas son cas personnel, mais la défaite électorale. À Marseille et en particulier l'élection d'un maire de secteur FN dans le 13/14, mais aussi dans tout le pays, à Toulouse comme Limoges. Sans surprise, son analyse met en avant la responsabilité de Patrick Mennucci, le candidat socialiste à la mairie, de par son "incapacité à rassembler" et son refus de se désister dans le 13/14 au profit de l'UMP.

Mais sur l'alternative qu'il entend incarner face à ce parti socialiste dans lequel il ne "[se] reconnaît plus", il en a peu dit. Il a bien admis qu'il aspire à recruter des militants dans son "mouvement", mais pas de prosélytisme à destination des socialistes. Non, viendront à lui "des gens du peuple". Pareil pour les élus, qu'il n'a pas appellés à déchirer leur carte comme lui. "J'ai conservé beaucoup d'amis chez les élus socialistes, peut-être que j'en ferai la démonstration dans quelques mois", a-t-il ajouté plus tard. Une référence à peine voilée aux sénatoriales, où le gros bataillon des grands électeurs est formé des conseillers municipaux. À charge pour le PS de distinguer dans les prochains mois qui a en fait pris le "parti des Bouches-du-Rhône"…

• Commenter