Des lycéens ont demandé justice pour Sefo

 

Sous le coup d'une obligation de quitter le territoire après le rejet de sa demande de droit d'asile, la famille de Sefo a déposé un recours qui était examiné ce matin par le tribunal. La salle d'audience s'est remplie de lycéens et de professeurs dans un calme tranchant avec le bruit de la rue. Le président a tenu à remercier "le personnel de l'éducation nationale qui montre aujourd'hui que mobilisation ne veut pas forcément dire pression". Il a également souligné l'importance de "la composante humaine, essentielle dans ce dossier".

A la barre, à côté de son avocat Me Callen, Sefo, qui rêve lui aussi de porter la robe noire un jour, a lui-même plaidé sa cause. "Merci de me laisser exprimer mon opinion, ce que je ne pouvais pas faire dans mon pays natal. En Macédoine, les Roms n'ont pas le choix. Soit tu nettoies la rue, soit tu dégages. Ici j'ai eu le sentiment d'être vraiment un humain et pas une race inférieure". L'affaire est mise en délibéré. Réponse décisive pour l'avenir de Sefo dans quelques jours.

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