MPM : le nouveau trompe-l’œil du renouvellement des listes Gaudin

Si la campagne des municipales occupe le devant de la scène, "une élection peut en cacher une autre", a rappelé aujourd'hui Guy Teissier, candidat de la droite à la présidence de la communauté urbaine de Marseille. Elle sera cette fois-ci un peu plus visible. De par l'enjeu politique, six ans après l'élection surprise du socialiste Eugène Caselli, mais aussi car les conseillers communautaires figureront noir sur blanc dans la liste des candidats. Suite à une réforme du mode de scrutin, ce système dit de "fléchage" a remplacé la sorte de 3e tour qui se jouait au sein du conseil municipal. Chaque groupe politique pouvait piocher son quota d'élus communautaires parmi les conseillers municipaux ou les conseillers d'arrondissement.

Ce matin, l'équipe du candidat Gaudin a tenté de prolonger le récit d'un renouvellement pourtant bien peu tangible au niveau du conseil municipal. "Seuls 14 des 42 sortants occupent des places éligibles. Le taux de renouvellement est donc de 67%, ce qui est énorme", a insisté Guy Teissier. En oubliant que le calcul est faussé d'emblée : avec la réduction du nombre de sièges à MPM, cela ne laisse pas 28 places pour des "nouveaux". En fait, sur la base de résultats similaires aux municipales 2008, il n'en resterait plus que 21. Une version moins optimiste, tenant compte d'un FN fort, n'en laisse que 19.

Et, quand on se penche sur l'identité des "entrants" potentiels, on ne peut s'empêcher de noter que neuf sont déjà conseillers municipaux (sans parler des mandats de député…) et une est conseillère générale. Cinq sont conseillers d'arrondissements et seuls Frédéric Collart, Virginie Monnet-Corti, Stéphane Pichon et Monique Cordier sont aujourd'hui sans mandat.

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