Pape Diouf n’a pas de programme mais un “contrat citoyen”

En général, les bibliographies viennent clore un ouvrage. Dans le projet de Pape Diouf, c'est en guise de préambule qu'une longue liste de rapports, études et ouvrages est déroulée. "Tout est dit dans ces rapports. Le diagnostic est posé et je compte bien m'en inspirer, des propositions sont faites et j'en reprends l'essentiel", a souligné le candidat aux municipales lors de la conférence de presse de présentation de son "contrat citoyen". Un terme préféré à celui de programme, qui évoque trop l'usage qu'en font les politiques (à ce sujet voir notre article de mercredi). Pour Diouf, la concurrence des propositions "transforme les citoyens en consommateurs".

Dans ce document d'une quarantaine de pages, Sophie Camard, l'une des chevilles ouvrières de sa rédaction, a mis en avant certains constats. Sur l'éducation, elle "lance un cri d'alarme. On ne prend pas la mesure dans cette ville de l'état de dégradation de l'école publique". Sur le logement, "là aussi on ne met pas assez en avant le constat d'échec et l'urgence sociale."

Dernier arrivé dans la campagne, avec un angle volontairement décalé dans cet exercice de présentation du projet, Changer la donne distille des thèmes peu défendus par les grands partis, comme l'arrêt des démolitions dans le cadre de l'Anru (agence nationale de rénovation urbaine), le soutien des "tiers lieux" (co-working, Fab Lab) ou la création de structures d'hébergement d'urgence. "Si vous trouvez le mot sans-abri dans le programme des autres candidats, vous me ferez signe, lance Sophie Camard. On les croise tous à Marseille, mais personne n'en parle".

A noter : après Jean-Marc Coppola ce soir à 18h30, vous retrouverez Pape Diouf en direct vidéo lundi à la même heure.

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