Les anciens de Paru-Vendu ont rendez-vous avec Hersant aux Prud’hommes

Ils sont 357 anciens salariés de la Comareg et d'Hebdoprint à poursuivre leur ancien employeur, le groupe Hersant Médias (GHM) devant le tribunal des Prud'hommes de Lyon, mardi 5 novembre, pour la première étape d'un nouveau marathon judiciaire. "Seule une cinquantaine de plaignants seront là, estime Jean-Paul Fabre qui fédère les anciens d'Hebdoprint. J'ai préféré ne pas battre le rappel, la salle des Prud'hommes n'est pas grande". Qui plus est, la procédure prud'homale est individuelle et les juges censés faire respecter le huis-clos. Pour l'ancien salarié, l'essentiel est de faire passer le message que ce premier rendez-vous judiciaire ouvre une période de conciliation qui peut durer jusqu'à l'audience. Toujours selon Jean-Paul Fabre, deux anciens salariés ont réussi à faire valoir leurs droits devant les Prud'hommes "et ils sont de plus en plus nombreux à se lancer à titre individuel". Ils étaient 1650 peu avant la liquidation.

Ces employés de Paru-Vendu ont dû rejoindre la case Pôle emploi après la liquidation de leurs entreprises en 2011. A l'époque, GHM était sans le sou et les liquidés étaient partis avec le minimum d'indemnités malgré parfois des décennies d'ancienneté. Depuis, leur ancien employeur a retrouvé une confortable santé financière, grâce à l'arrivée de Bernard Tapie et l'effacement de sa colossale dette bancaire. Les 357 plaignants espèrent faire reconnaître la réalité du co-emploi entre leurs entreprises liquidées et la maison mère GHM. En cas de liquidation d'une filiale, ce principe du co-emploi permet aux salariés licenciés de se retourner contre la société mère s'ils arrivent à prouver qu'il y a confusion "d'intérêts, d'activités et de direction" entre les deux sociétés. Ce premier rendez-vous va permettre d'y voir plus clair sur le calendrier judiciaire des mois à venir. 

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