Magré un trafic en forte baisse, le port poursuit son développement

Vrac
Bref
le 18 Jan 2024
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Le président du directoire du grand port maritime de Marseille, Hervé Martel peut se réjouir d’une forme de paradoxe : les voyants sont au rouge sur tous les types de marchandises et pourtant le port accroit son développement avec un chiffre d’affaires de 210,5 millions d’euros en hausse de 10,8%. Côté marchandises, le conteneur est en retrait de 11%, tout comme le roulier, 9%, les vracs liquides (pétrole et gaz) et surtout les vracs solides, et notamment les minerais qui décrochent (-24%), du fait de l’arrêt du principal haut fourneau d’ArcelorMittal. Seul le trafic passagers est en forte hausse (36% ) avec quatre millions de passagers, dont 2,5 millions de croisiéristes.

Ce que le port marchand peine à réaliser est compensé par les investissements du port bâtisseur. “Après la révolution du pétrole il y a 40 ans, celle de la chimie du pétrole, il y a 20 ans, le port vit sa troisième révolution industrielle, celle de la décarbonation, formule Christophe Castaner, président du conseil de surveillance, candidat à sa propre succession dans quelques semaines. Le port a investi 76 millions l’an dernier et réalisé 100% des investissements prévus“. Le budget investissement du port sera porté au montant inégalé de 118 millions d’euros en 2024. “Nous faisons face à un véritable mur d’investissements qui doit nous permettre de réussir le pari de la décarbonation“, insiste Hervé Martel. Le site de Fos-sur-Mer est le théâtre de nombreux projets stratégiques pour le territoire : la production de panneaux photovoltaïques avec le projet Carbon, l’hydrogène vert avec le projet H2V, la production de fer bas carbone avec le projet Gravithy et l’éolien offshore avec le projet Deos.

Benoît Gilles
Journaliste

Commentaires

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  1. Alceste. Alceste.

    Le Titanic coule ,et l’orchestre continue de jouer “Plus près de moi mon Dieu”. Très, très circonspect sur la rentabilité des croisières, concurrence des autres ports oblige , pollution et surtout pas du tout sûr des sommes dépensées par les croisieristes annoncées par les différents offices de tourisme.Les chiffres annoncés par Barcelone,Naples, Gênes ou Valence sont bien en deçà des marseillais.,ou comment se bercer d’illusions.
    Le GPMM est en deuxième division,le “coeur” de Marseille ,comme disent nos zélus, est vraiment malade.

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  2. Patafanari Patafanari

    Des magiciens. (Ou des illusionnistes ?)

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  3. Richard Mouren Richard Mouren

    N’étant pas trop porté sur les chiffres comptables, je ne comprends pas vraiment comment le chiffre d’affaires d’une société peut augmenter alors que son activité est en chute libre. Peut-être que le conseil de surveillance et son président pourront m’éclairer.

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    • julijo julijo

      oui, tout pareil ! comment est ce possible.
      alors, -11, -9 -24, mais + 36 en passagers….. il en manque et la hausse est de 10.8 !!!!!!
      vous avez dit bizarre ?

      espérons que la liste des projets, impressionnants en terme d’investissement, soit réaliste
      avec castaner qui surveille…..

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  4. Marc13016 Marc13016

    La décarbonation, 3ème révolution industrielle ?! pffff …. La 4ème est déjà là : la logistique urbaine, qui consiste à éclater les conteneurs pour distribuer nos colis Amazon dans les zones métropolitaines (ou les colis FNAC, ou e-Bay, enfin, tout ce qui circule avec le e-commerce). Pas pareil que transborder des conteneurs d’un train à un bateau. C’est hélas là dedans que le GPMM investit massivement à Marseille, au lieu d’exploiter la livraison par mer pour distribuer dans Marseille et les environs. Manque de vision, j’ai bien peur. Mais on investit, manière de dire …

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  5. barbapapa barbapapa

    Les activités de production de fer, de panneaux photovoltaïques, d’hydrogène ne sont pas des activités portuaires. Elles résultent d’une aubaine de l’Etat qui a confisqué un immense territoire à ses habitants au bénéfice de ce “port” encore “autonome” qui coule coule plonge dans ses activités portuaires.
    Pour ce qui est des activités de croisière, c’est une activité malfaisante pour la ville : pollution des eaux avec leurs maudits scrubbers, pollution de l’air qui empoisonne et tue des marseillais en masse, pollution humaine avec un tourisme détestable de quelques heures qui détrruit la vie dans de nombreux quartiers et recettes largement entamées par la vie de pacha du GPMM, bien dénoncée par la cour des comptes.
    Il faut que l’Etat mette au travail et au pli ces gens là

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    • Pascal L Pascal L

      Pas “au pli”, mais plutôt “au rancard” car à force de faire n’importe quoi, ils vont ouvrir des boites de nuit !
      Ah, c’est déjà fait ? Au dessus des terrasses du port ?

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  6. Pascal L Pascal L

    Dans l’annexe C du dossier de la D.U.P. concernant le projet de substitution à la gare du Canet et datée de novembre 2023, on peut lire p. 9 au § “Trafics maritimes” :
    “Une augmentation du trafic maritime de 0,8% par an est attendue. Cette évolution est directement liée à la progression de la demande de consommation et du commerce extérieur de la France ; elle est relativement indépendante des développements du port de Marseille Fos qui devra s’adapter au fur et à mesure à cette progression du trafic”

    Eh bien non, le GPMM fait plutôt -8 % que +0.8 % mais il faut dire que même si la moyenne d’une classe augmente, celle des cancres peut baisser.

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