Raphaël Imbert : “Au conservatoire, on travaille à sortir de l’entre-soi”

Interview
le 20 Jan 2024
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Le jazzman Raphaël Imbert a été nommé en octobre dernier à la tête de l'établissement public culturel qui rassemble notamment l'école des Beaux-Arts et le conservatoire marseillais. Il déroule auprès de Marsactu ses ambitions pour les institutions qu'il pilote. Entre désir de rayonnement et de lutte contre l'élitisme.

Raphaël Imbert, saxophoniste, jazzman, a pris la tête de l
Raphaël Imbert, saxophoniste, jazzman, a pris la tête de l'Inseamm en octobre 2023, après avoir été directeur du conservatoire Pierre-Barbizet de Marseille. (Photo Emilio Guzman)

Raphaël Imbert, saxophoniste, jazzman, a pris la tête de l'Inseamm en octobre 2023, après avoir été directeur du conservatoire Pierre-Barbizet de Marseille. (Photo Emilio Guzman)

Les rideaux jaunes pâles sont tirés sur la fin de l’après-midi dont la lumière offre un éclat doux au vaste bureau. Vaste, vraiment vaste. Celui que Pierre Barbizet – pianiste virtuose et pédagogue hors-pair – a occupé de 1963 à 1990. Entre les deux pianos à queue, la large table encombrée de papiers et le […]
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Commentaires

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  1. Alceste. Alceste.

    Je récupère la balle au bond de Raphaël Imbert concernant les décennies de retard et l’inégalitarisme de l’accès à la musique. Fermons les mairies de secteurs et remplaçons les par des conservatoires des beaux-arts. Cela fera des lieux vraiment utiles en recasant au passage des fonctionnaires municipaux.
    Cette réforme métropolitaine pourrait avoir des effets positifs en reventilant de façon intelligente les sommes dépensées plutôt que de soucier du sort de l’armée mexicaine des élus marseillais

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      « Conservatoire des beaux arts » en voilà un beau concept

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  2. chouze chouze

    Un homme motive et imprégné de sa mission.Cool.

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  3. jacques jacques

    Les employés municipaux transformés en profs de musique ou de dessin! Voilà une riche idée !!

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    • Alceste. Alceste.

      Vous savez que dans un conservatoire , comme dans toutes les administrations ou bien lieux publics, il y a une bonne part d’administratifs, emploi du temps ,réservations, acceuil , surveillance ,entretien et maintenance du site à gérer.
      Concernant les profs de musique , je pensais plutôt aux zélus, certains sont trés bons au pipeau, flûte traversière ou bien à la grosse caisse.

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  4. jacques verry jacques verry

    Bonjour, il m’ eut à l’ idée de m’ inscrire au conservatoire comme élève , dans la classe de composition diverse , étant compositeur de chant et instrumentiste. Mais seulement, on m’ a refusé au secrétariat pour cause de limite d’ âge. Pourtant, je viens d’ y penser, que le jazzman Raphaël Imbert était plus âgé que moi. Allez comprendre.

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    • Patafanari Patafanari

      Il faut savoir jouer du cornet à pistons.

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  5. LOU GABIAN LOU GABIAN

    Peu de personne parle de lieux inadaptés pour l ‘enseignement de la musique à Marseille
    L ‘enseignement de la musique a toujours été recasé dans des lieux dont la vocation est tout sauf faire de la musique ca en a dit long même si les bâtiments son magnifiques, bon comme disait Pierre Barbizet un peu ca va a la longue il faudra changer
    ET pour l’ambiance j ai eu la chance de connaitre les municipaux qui se plaignaient du bruit fait par les gamins ! ( et aussi les panneaux ou étaient averti il est interdit de faire de la musique en dehors des heures de cours!!!! mais c’était une autre époque
    Courage Raphael il y a encore de beaux restes

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    • Alceste. Alceste.

      D’où leurs demandes de reconnaissance de la pénébilite du travail en tant qu’employé municipal à la ville comme les tatas avec les petittouts.
      FO à un bel avenir!

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  6. MarsKaa MarsKaa

    Les chantiers sont nombreux, le retard est immense. La volonté d’avancer semble là, avec ce directeur et la municipalité de gauche. Esperons qu’ils aient l’énergie, les finances, les bras nécessaires.
    Le conservatoire est, inaccessible pour l’immense majorité des Marseillais.
    Même le jour de la fête de la musique !
    Pour s’inscrire, les auditions, les concerts etc… il faut être informé, faire partie du cercle, le conservatoire n’est pas ouvert à tous.
    Pareil pour les écoles avec projet musique, ou spécialisée comme celle du cours Julien, puis filière MuSE au collège et lycée Thiers… petit milieu, entre soi. La musique servant de dérogation…
    La musique doit en effet résonner dans toute la ville, le potentiel est immense dans tous les milieux, tous les quartiers.
    Surtout que la structure est financée par la commune, donc par nous tous. Ce n’est pas une structure privée. Elle ne doit plus être réservée à quelques-uns.

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  7. RML RML

    Il faudra sans doute rappeler a ce directeur que le Conservatoire n’est pas qu’un conservatoire de musique. C’est aussiun conservatoire pour le theatre qu’il a bien laissé pourrir comme ses prédécesseurs. La branche art dramatique n’a ni moyens ni locaux là où un nouveau schéma d’orientation pédagogique a emané du ministère pour prétendre à un agrément de CRR. Mais visiblement l’elu s’en fout aussi. C’est quand meme un comble que pour faire du theatre avec des moyens dignes dece nom, dans la deuxième ville de France il faille aller à Aix ou lyon.
    Le Jazzman detesterait il les acteurs? Et lavilleva t elle rester encore longtemps horssol face a ses obligations? Va t on conserver un label pour un établissement qui ne remplit pas toutes ses missions?

    Nn; la danse fait aussi parti des

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    • Alceste. Alceste.

      Arrêter avec ce poncif de Marseille deuxième ville de France, toutes choses égales par ailleurs, cette ville est au niveau d’une sous préfecture ou d’un chef lieu de canton en termes d’équipements sportifs et éducatifs.
      La soit-disant deuxième ville de France n’ a même pas de label conservatoire national. Alors……,nos zélus peuvent faire toutes les déclarations qu’ils veulent, la triste réalité est bien là .

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    • MarsKaa MarsKaa

      En effet RML, le théâtre parent pauvre sacrifié au conservatoire mais qui vit dans des compagnies à la Joliette, au Merlan, à la friche ?
      La danse est elle du ressort du conservatoire ? Ce n’est pas l’apanage de l’ENDM ?

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  8. ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

    Quel florilège de commentaires souvent hors-sol… La culture décidément n’est vraiment pas l’affaire de toutes et tous.

    @jacques : pour recaser les fonctionnaires municipaux c’est raté, les professeurs du conservatoire (et de tous les conservatoires de France) sont employés municipaux (ou intercommunaux, voire départementaux pour les départements ruraux). Idem pour les écoles des beaux-arts, qui dépendent des municipalités ou intercommunalités. L’enseignement artistique est une compétence spécifiques aux communes.

    @Alceste : la dénomination “conservatoire” est un héritage de la Convention nationale de 1793 et ne concerne pas les beaux-arts, considérés comme trop aristocratiques et liés à un autre conservatoire, celui des Arts et Métiers, avant de reprendre son indépendance en “école des beaux arts” avec la Restauration en 1817.

    @jacques verry : le directeur du conservatoire est plus jeune que vous. Et alors ? C’est aussi le cas du président de la république et du maire de Marseille : ils sont plus jeunes que vous.
    En revanche se pose le souci des pratiques amateurs. Un héritage Defferre, que Gaudin n’a pas transformé. Pourtant l’idée était bonne au départ : un réseau d’écoles d’art de quartier, dans les arrondissements 1, 5, 9 et 15 (depuis il y en a un peu plus), ouvertes à tous sans limite d’âge. Ceux désirants aller plus loin pouvaient donc aller au conservatoire.
    Progressivement ce réseau, ajh Cité de la musique, est devenu le lieu des pratiques amateurs, du jazz, des musiques trads et amplifiées. Au conservatoire la “graaaaaande” musique. Et le lien entre les deux structures a été rompu. Maintenant le réseau Cité de la musique fait aussi bien du classique (curieusement plus à La Maguelonne qu’à Oasis, allez savoir…) que des musiques actuelles, avec une grande pluralité des genres et des styles. Les enseignants y sont excellents, donc allez voir de ce coté là, puisque vous vous offusquez de la “jeunesse” du directeur.

    @MarsKaa : oui il y a un déficit de communication, et le conservatoire de Marseille ne remplit pas sa mission de service public, cf le réseau Cité de la musique qui le fait à sa place. Se débarrasser de cet héritage Defferre Gaudin est pourtant simple : unir les Cités de la musique au Conservatoire (pas de surplus budgétaire, la ville finance a hauteur de 4,5M d’euros les Cités de la musique, soit plus que le Conservatoire, 4M) et créer un vrai réseau à l’instar de, n’allons pas trop loin, celui de la métropole de Toulon (1 conservatoire en 11 sites, 3600 élèves). Ce qui permettrait de faire d’autres horaires aménagées en plus de Longchamp/Thiers.
    Pour info le conservatoire de Marseille c’est 1800 élèves, dont 90% résidents dans les 6, 7 et 8, pour une ville de 870 000h.
    Toulon métropole, 450 000h, 3600 élèves au conservatoire (deux fois plus donc pour une population quasi de fois moindre)…
    Mieux encore : Grand Avignon, 200 000h, 2300 élèves. Aix, 140 000h, 1500 élèves. En gros le conservatoire de Marseille, pour être à niveau, devrait accueillir 8000 élèves.

    @RML : vous avez raison, la place du théâtre en enseignement au conservatoire est honteuse. Sous Gaudin une occasion en or s’était présentée : le théâtre des Bernadines, dont la concession arrivait à terme. La ville, plutôt que de récupérer le bébé et de l’associer au conservatoire, situé à même pas 100m, l’a refilé à… Bluzet et à la SARL “Les Théâtres”. Quant aux compagnies locales, rassurez-vous : ni le Zef ni Minoterie-Joliette ne les invitent sur leurs scènes.
    Pour la danse, c’était Roland Petit qui s’en occupait à son arrivée. Il a jugé les lieux inadaptés et a obtenu son centre, au Prado. La danse est donc partie du Conservatoire.

    @Alceste : si le conservatoire n’est pas national, pour une fois ce n’est pas de la faute de la ville (qui néanmoins a libellé le conservatoire en “CNRR”, conservatoire national à rayonnement régional, label qui n’existe pas). La réorganisation des conservatoires en France date de Malraux avec le “Plan Landowski”, du nom de Marcel Landowski, directeur de la musique au nouveau Ministère de la Culture. 4 Conservatoires supérieurs (donc nationaux) devaient voir le jour en province, dont un à Marseille. Seul celui de Lyon a été réalisé, avec beaucoup de retard sur le calendrier.
    Il y a quand même les ex CEFEDEM (centre de formation à l’enseignement de la musique et de la danse) devenus “Pôles supérieurs d’enseignement de la musique”, volontaire situés lors de leurs créations dans les années 80 hors des villes centres. Ce fut, pour notre région, à Aubagne. La transformation en “Pôle Supérieur” devait être attachée à un conservatoire labellisé CRR. Gaudin entre temps est arrivé, et le Pole Sup pour la région a été attribué au… Conservatoire d’Aix-en-Provence.

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  9. Alceste. Alceste.

    Vos précisions sont intéressantes, oui sans doute,mais en résumé Marseille est à la traîne pour ne pas dire larguée, comme d’habitude.

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