[Podcast] Crise à la mairie de Marseille
Pour ce 13e épisode, Julien Vinzent revient sur une crise politique inédite au sein de la majorité municipale, qui se noue autour du départ de l'adjointe à l'urbanisme, Mathilde Chaboche.
Depuis des mois, la crise couve. Elle a désormais éclaté au grand jour. L’élue à l’urbanisme, qui occupait l’un des postes les plus importants à la mairie de Marseille, a démissionné début mai. Mathilde Chaboche est notamment accusée de freiner la construction de logements sociaux. Mais de nombreuses questions se posent autour de cette démission : a-t-elle subi des pressions venant du secteur de l’immobilier ? D’autres élus ? Ou était-elle au cœur d’un conflit d’intérêts ? Pour ce 13e épisode, le journaliste Julien Vinzent décortique au micro de Violette Artaud cette crise politique inédite au sein de la majorité municipale. Une véritable histoire à tiroirs sur laquelle il a enquêté.
Commentaires
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Une fois de plus un grand merci à Marsactu pour ses information. Comme l’explique M. Vinzent, il est difficile de démêler le vrai du faux dans cet écheveau de déclarations politiques qui se succèdent et se contredisent, essayant maladroitement de justifier l’éviction de l’adjointe à l’urbanisme. Un mauvais feuilleton.
C’est pour moi un naufrage, un naufrage politique annoncé dès le “troisième tour”des élections, qui a vu la constitution d’alliances bancales autour de la désignation du maire. Je pense bien entendu à l’arrivée dans la majorité de Samia Ghali et de sa clique avec les prétentions qu’elles affichaient.
Le discours qu’on nous a servi en premier autour de la pénurie de logements sociaux, était totalement biaisé par l’importance accordée au rapport d’une Préfecture qui se réveille après 25 ans de sommeil. Je retiendrais plutôt derrière cela les critiques d’ élus menés par la grande prêtresse des quartiers Nord (qui vit au Roucas Blanc) réclamant bizarrement plus de béton dans un secteur dejà sursaturé pour, soit disant, répondre au besoin des populations (qui ne verraient sans doute pas obstacle à être logées dans le 7me Sud auprès de leur élue).
Le deuxième discours sorti du chapeau, relatif à un risque de conflit d’intérêt autour du départ d’un haut responsable technique, et qui n’a plus rien à voir avec le précédent argumentaire, n’est pas plus convaincant. On accepte le départ de ce responsable pour réaliser peu après qu’il y aurait conflit d’intérêt au regard de sa compagne, adjointe à l’urbanisme. Ben ça alors !
Reste pour moi le non dit, les pressions politiques mettent en jeu l’équilibre de la majorité municipale. Qui donc a demandé
la “tête” de Mme Chaboche? Rappelons nous que pour avoir la majorité absolue, le PM + Ecolos ont besoin du soutien du groupe MAT (Moi Avant Tout?) de Samiah Ghali. Le ver est dans le fruit depuis trois ans. Il reste encore trois ans pour qu’il soit totalement rongé.
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Tout à fait d’accord avec vous.
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On limiterait sans doute le risque d’avoir besoin d’une “faiseuse de roi” – en l’occurrence la madone des quartiers nord -, et d’abord le risque de voir des logiques de fief polluer la gouvernance municipale, si l’on réformait enfin le mode de scrutin municipal issu de la loi PLM.
Ce scrutin par secteur a montré depuis longtemps à Marseille toute sa toxicité : pendant 25 ans, Gaudin et son gang se sont contentés de cultiver leurs fiefs à eux en abandonnant à leur sort les arrondissements qui ne votent pas “bien”. Leur mentalité n’a pas changé : hier, je lisais dans La Provence qu’un élu ex-LR devenu macroniste se plaignait que les investissements publics du plan “Marseille en grand” n’allaient pas à “son” électorat…
Il est temps d’en sortir. Il y a eu des réflexions sur ce sujet lors de la législature précédente. Depuis, il n’y a plus ni son ni image.
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soutien total pour une réforme de la loi plm.
il est vrai qu’on en parle de moins en moins, alors qu’une réforme de ce scrutin ( réservé à 3 villes) doit être envisagé évidemment hors période électorale. il revient régulièrement la veille des scrutins….
méthode qui a rendu de grands services a gaudin, mais aussi à defferre en son temps. il a quand même abouti à ce qu’un maire de marseille ait obtenu un nombre de voix moindre que son challenger !
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Une piste à creuser pas encore évoquée dans vos investigations (?) : un préfet agissant sur ordre du gouvernement, quid du rapport entre Macron, Marseille en Grand, Payan et Chaboche ?
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