Face aux sécheresses, la difficile marche vers la sobriété en eau
Si l'année 2023 sera sans doute moins sèche que 2022, les épisodes de sécheresse vont être amenés à se multiplier en région Paca. Face au risque de guerre de l'eau, les solutions techniques n'économiseront pas des arbitrages délicats.
Le lac de Serre-Ponçon, dans les Hautes-Alpes, est le réservoir d'eau qui alimente une grande partie de la région. (Photo : Camille Moirenc / SMAVD)
Commentaires
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J’aimerais bien savoir pourquoi à Marseille on laisse encore de l’eau couler dans les caniveaux plutôt que de nettoyer à sec. C’est très visible à Mazargues par exemple. Est-ce de l’eau potable ?
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Non,c’est ce qui est appelé “eau verte”,non potable. Certains particuliers y ont aussi accès pour leur arrosage
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Potable ou verte la denrée reste rare…
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D’où vient cette “eau verte” ? Des ressources naturelles (canal de dérivation, source, puit ) ?
Quels sont ces particuliers qui ont accès (gratuitement ?) à cette ressource pour l’arrosage de leurs plantes ?
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l’eau verte est de l’eau potable qui ne paye pas l’assainissement
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C’est eau est appelée eau brute mais dans de nombreux quartiers de Marseille les rues sont nettoyées avec de l’eau potable car il n y a pas de réseau d’eau brute.
Il y a de vrai gain en gestion de la ressource à nettoyer les rues autrement .
C’est assez paradoxal car avec les arrêtés sécheresse il y interdiction d arroser les espaces verts mais on continue à nettoyer les rues à l eau
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Article instructif et intelligent.
Il faut vraiment entrer dans un processus de sobriété, ce qui ne veut pas dire privation.
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Les divergences d’intérêts sont nombreuses, et ce sera intéressant de voir comment chacun se positionnera face au fameux jeu collectif que l’Etat appelle de ses voeux… Merci Marsactu pour cette mise à plat locale, on attend la suite ! Pour pouvoir agir à notre échelle, il est bon de savoir à notre échelle… Et tout le monde doit bien comprendre que, sans sobriété, la privation est au bout du chemin !
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Nous sommes en alerte renforcée. Pour quelles raisons mon voisin a obtenu un permis pour creuser sa piscine en ce moment ? Pour quelles raisons l’hypodrome et le golf Borely sont actuellement copieusement arrosés ? Pourquoi !’eau n’a jamais cessé de couler aux douches sur toutes les plages marseillaises ?
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Parce qu il faut faire une loi ou un décret…mais comme le gouvernement prefere s occuper des retraites que du réchauffement climatique…
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« Une chance sur trois » … non une probabilité ou un risque mais une chance sûrement pas
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l’eau verte est de l’eau potable qui ne paye pas l’assainissement
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Stop piscines, stop gazons, stop maïs
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Il y a une erreur dans le texte : Marseille est alimentée en eau de la Durance par le Canal de Marseille, construit par Franz-Mayor de Montricher, qui passe notamment à l’aqueduc de Roquefavour et qui a atteint Marseille en 1849.
Le canal EdF qui relie la Durance à l’Étang de Berre est un autre ouvrage.
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Mais le canal “EDF” prélève sur le même réservoir (Serre Ponçon) et sert aussi à l’irrigation de nombreuses cultures dans la basse vallée du Rhône.
Un collègue m’a dit (je n’ai pas vérifié) qu’il y a un endroit proche de St Cannat, une banche d’un Y, où l’eau peut être envoyée dans un sens – vers les cultures – ou dans l’autre – vers la centrale de St Chamas – en fonction des ressources et des besoins.
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ça doit être là, à Mallemort :
https://www.google.fr/maps/@43.7346445,5.2017239,6199m/data=!3m1!1e3
Mais la part de l’eau dirigée vers les cultures (le plan d’eau au nord-est du Y sur la carte) doit être très faible. Tout va vers la Centrale de St Chamas, semble-t-il.
Le nouveau contexte de l’eau remet le sujet en jeu (plusieurs articles de Marsactu l’ont abordé) : ne vaut il pas mieux re-diriger cette eau dans le lit de la Durance désormais, pour un usage agricole (voire hydraulique aussi). Par ailleurs, elle finirait dans la pleine de la Crau, qui en a bien besoin depuis quelques années. Et enfin, elle n’irait plus désaliniser l’Étang de Berre, qui en souffre.
Sacré coordination, des Alpes à la Camargue …
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Hum, non, pardon: cette au re-dirigée dans son lit naturel de la Durance ne finirait pas dans la pleine de La Crau. Elle finirait dans le Rhône.
Une alternative consisterait à la canaliser depuis la Centrale de St Chamas vers la Pleine de La Crau. (en lui faisant traverser l’Étang de Berre).
Une science, la gestion de l’eau …
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Dans une région comme la nôtre, qui devrait se souvenir qu’elle crevait de soif avant l’arrivée à Longchamp de l’eau de la Durance, la sobriété devrait aller de soi. Les Nations-Unies alertent sur l’imminence d’une crise de l’eau douce due au changement climatique : personne n’en est à l’abri, et notamment pas nous qui vivons dans une région de plus en plus sèche, dont la ressource en eau vient du réservoir alpin, lui-même de moins en moins enneigé en hiver.
Oui, c’est choquant ici de voir des ronds-points arrosés en plein soleil en été, des caniveaux où coule de l’eau pendant des heures, ou encore l’exploitant de la grande roue de l’Escale Borely qui nettoie quotidiennement ses cabines au jet sans souci d’économies (d’ailleurs, paie-t-il l’eau qu’il utilise ?).
Une grande ville côtière a été exposée il y a quelques années à un risque de rupture pure et simple de son approvisionnement en eau : Le Cap, en Afrique du Sud. Les autorités ont pris le taureau par les cornes pour éviter de devoir couper l’eau au robinet. Le résultat, c’est que la consommation de la ville a été divisée par deux : https://voyage.tv5monde.com/fr/afrique-du-sud-le-cap-ou-la-maitrise-de-leau. Il y a des leçons à aller chercher là-bas.
Et puis, il faut peut-être réfléchir à la possibilité de recycler les eaux usées plutôt que de les balancer à la mer à Cortiou. C’est techniquement faisable, évidemment au prix d’un investissement non négligeable. Mais si, pour une fois, on s’y prenait à temps plutôt que de devoir réagir dans l’urgence dans quelques années, l’effort serait sans doute soutenable.
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