Des souris et des hommes
Space Odyssey de Etienne Rey-Wilfried Wendling
“Les technologies jouissent parfois d’un certain degré de déification dans la théorie sociale et l’histoire culturelle, jusqu’à être perçues comme des acteurs divins. Certain récits les présentent comme des êtres mystérieux aux origines obscures, tombés du ciel pour venir bouleverser les rapports humains. Ces récits ont été largement critiqués, à juste titre, comme une forme de déterminisme technologique fondé sur une conception appauvrie de la causalité.” Vous ne la ferez pas à Jonathan Sterne, et à sa passionnante Histoire de la modernité sonore, récemment publiée chez La Découverte…
Si la citation peut paraître surannée pour certains, il est pourtant encore nécessaire de rappeler que ce n’est pas la technologie qui fait la révolution, mais bien l’humain qui la manipule. Il convient donc à chacun de nous, à l’heure où les machines nous accompagnent dans notre quotidien, de les désacraliser pour les porter à notre image, et tordre ainsi le cou aux idéologies totalitaires. Ces fameuses machines, qui n’ont jamais été qu’à l’image de nos propres aspirations. Une sorte de miroir insondable en somme, un véritable marqueur culturel des plus concrets. Il est donc d’autant plus nécessaire de mettre le sujet sur la table pour faire tomber les peurs, et ce, hors du contexte productif dans lequel certains voudraient le cantonner pour de meilleurs rendements.
Les trois structures incontournables en matière de cultures numériques, Zinc, Seconde Nature et Reso-nance Numérique, ont très tôt pris conscience de l’ampleur de la tâche, et proposent de sensibiliser le connaisseur tout autant que le néophyte, l’enfant comme l’adulte, au fait que chacun de nous a sa part à jouer dans l’histoire. En atteste ce week-end, Machines, dans le cadre d’un Made in Friche pas comme les autres. “C’est comme ce qu’on fait toute l’année, mais en version condensée et à l’échelle de la Friche la Belle de Mai”, annonce la com’ de Zinc. “Un parcours sensible à la découverte de projets artistiques et créatifs développés avec les technologies numériques, jalonné d’installations, performances, plateaux radio Grenouille, spectacles vivant, concerts, ateliers, démos et rencontres.” Du simple au sophistiqué, du grandiose à l’intime, du durable à l’éphémère : le numérique dans tous ses états.
Week-end Made in Friche – Machines : du 20 au 22/11 à la Friche la Belle de Mai (41 rue Jobin, 3e). Renseignements : 04 95 04 95 95 / www.lafriche.org. Le programme complet du week-end Made in Friche – Machines.
Jordan Saïsset
Commentaires
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Seconde nature nous manque !
DES CENTAINES DE MILLIERS d’EUROS DEPENSES EN TRAVAUX pendant 7 ans et cette superbe salle qui doit FERMER CAR ELLE MENACE RUINE, on se dit que c’est balot !…
Puis, à la vue du timing parfait pour la signature de l’ambitieux PROJET IMMOBILIERO-CULTUREL qui vient assurer la continuité de cette ENTREPRISE A BUT NON LUCRATIF, on se dit qu’ils n’ont pas volé d’obtenir (raccord) une DELEGATION DE SERVICE PUBLIC !
Cerise sur le gateau, ils ont gagné un PARTENAIRE SPECIALISTE de ce genre de MIX ARGENT PUBLIC-INTERETS PRIVES :
https://marsactu.fr/bref/le-world-trade-center-marseillais-soffre-un-building-a-arenc/
CA c’est de la vraie « fusion food» comme on les aime en France, et ON SENT D’ICI LE BON FUMET (une soupe au lard…je ne sais pas pourquoi, c’est une image de cochonaille qui me vient à l’esprit…) !
L’Etat sait décidément bien récompenser ceux qui l’ont servi…
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…Et une PENSEE aussi pour les salariés qui ont absorbé les autres centaines de milliers d’euros d’un budget ainsi cumulé de plusieurs millions : BIEN ENTENDU, sans eux, les DJ’S n’auraient pas pû remplir sur leur seul nom cette salle…
Ces salariés ne doivent donc qu’à eux-mêmes le succès de ce qui est devenu une véritable marque commerciale (on passera sur ces gueux de bénévoles).
On leur souhaite de continuer ce briant parcours, service ainsi la Nation c’est un coup à se voir offrir une sinécure au Conseil Economique et Social, Frêre !
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