MEILLEURS VŒUX

Billet de blog
le 31 Déc 2022
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MEILLEURS VŒUX
MEILLEURS VŒUX

MEILLEURS VŒUX

C’est le moment des vœux. Imaginons ce que pourrait être le début d’un Marseille idéal en cette promesse d’année 2023.

 

Une rationalité des choix politiques

Trop longtemps, les choix politiques, mais aussi les décisions engageant la municipalité, se sont faits presque au hasard des circonstances, sans véritable prévision, sans s’inscrire dans une politique du temps long. L’une des promesses que la municipalité pourrait faire à celles et à ceux qui habitent Marseille serait celle du retour d’une véritable rationalité dans les politiques de la ville. Il faudrait que, désormais, les décisions engageant la municipalité ne soient pas seulement des réponses à des situations. Au contraire, elles devraient se situer dans le temps long, en s’inscrivant dans une politique de l’imaginaire rationnel du futur de la ville, mais aussi dans un espace étendu, en inscrivant la rationalité politique dans une politique de la ville proposée à tous les quartiers de Marseille dans le souci d’une égalité véritable.

 

L’affirmation d’une identité municipale retrouvée

Sans doute est-ce ce que l’on attend dans une véritable urgence de la municipalité dirigée par B. Payan : la ville de Marseille a trop longtemps perdu son identité urbaine, et elle doit la retrouver. Marseille doit savoir enfin qui elle est, quelle genre de ville elle est, et, pour commencer, redevenir une ville avec une volonté politique, avec des choix municipaux clairs, qui ne soient pas soumis à l’appétit des entreprises et des acteurs économiques, mais qui s’inscrivent dans une démarche municipale démocratiquement voulue par les décideurs politiques. À cet égard, le choix du Conseil municipal du 16 décembre de retrouver une dynamique de requalification des espaces commerciaux abandonnés va dans le bon sens.

 

L’expression d’une véritable culture urbaine

Marseille a-t-elle une culture, au-delà des santons et des musiques traditionnelles ? Noël doit ne plus se contenter de mettre en scène les cultures traditionnelles, mais doit rendre à la ville son rôle de scène publique dans laquelle les habitantes et les habitants se retrouvent. Cette culture urbaine renouvelée doit associer dans les mêmes expressions et dans les mêmes dynamiques artistiques et culturelles toutes celles et tous ceux qui vivent dans la ville, de toutes les générations, de tous les milieux, de toutes les origines. Marseille, ville qui a toujours été un port et qui continue à l’être doit se fonder sur ce caractère essentiel pour engager une véritable dynamique d’échanges interculturels.

 

Retrouver un environnement urbain de qualité

Cela est devenu une urgence : la ville doit redevenir un espace urbain de qualité dans lequel on aime se promener, dans lequel on puisse circuler sans danger et sans risque, un espace urbain que l’on puisse habiter et où l’on puisse travailler avec le plaisir de l’espace et des paysages dans lesquels on vit. En ce sens, sans doute faudrait-il élargir le « pacte » entre la Ville et la métropole au-delà des considérations économiques et financières pour que la politique urbaine ait le souci de l’espace, à la fois par une véritable politique environnementale fondée sur une écologie urbaine retrouvée et par une politique des transports et des déplacements maillant l’espace urbain par de véritables réseaux fonctionnels et économiquement viables.

 

Une politique urbaine de solidarité

L’autre urgence de la politique de la ville, à Marseille, est la solidarité. Que l’accord entre la Ville et la métropole intègre cette dimension de la politique de la ville est déjà essentiel. Mais il faut aller au-delà, et, en particulier, il importe que la politique urbaine de la solidarité ne soit plus une politique de l’aide et de l’assistance, mais devienne une véritable politique urbaine de la solidarité dans laquelle toutes celles et tous ceux qui habitent cette ville retrouvent un sens de la citoyenneté fondé sur le regard sur l’autre et sur le souci d’un véritable partenariat entre celles et ceux qui vivent dans la ville. Au-delà, sas doute faut-il que la solidarité devienne pleinement l’un des impératifs de la politique de la ville, à Marseille.

 

Une dynamique économique urbaine

L’économie de la ville doit être une économie urbaine faisant intervenir tous les acteurs de l’espace urbain, leur donnant une place à tous, leur permettant à tous de retrouver des raisons de vivre dans la ville. Cette économie urbaine doit, en particulier, se fonder sur une dynamique articulant les emplois et les activités, les entreprises et leurs partenaires, les services publics et les acteurs économiques privés. Une dynamique économique doit associer les acteurs de toutes natures dans un véritable espace d’activités permettant à chacune et à chacun de trouver sa place. Cette dynamique de l’économie de la ville serait, aussi, bien sûr, orientée vers l’amélioration des échanges entre les pays du Nord et ceux du Sud de la Méditerranée, comme entre les quartiers du Nord de la ville et ceux du Sud.

 

Le rôle international de Marseille

Marseille n’est pas n’importe où : il s’agit d’une ville ouverte sur la Méditerranée, et il s’agit d’un port. Cela implique que la ville a un rôle international. Il ne s’agit pas d’une ville refermée sur elle-même et sur sa place dans l’économie et la politique françaises, mais cette ville est ouverte sur le monde. À la fois dans les échanges entre les cultures, dans les dynamiques d’information et de communication et dans les activités économiques, la ville doit mettre en œuvre des projets exprimant son ouverture sur tous les mondes qui se rencontrent dans l’espace urbain – mais aussi dans l’espace de la métropole. Un observatoire des cultures méditerranéennes pourrait servir à Marseille d’outil d’analyse et de comparaison des cultures et des politiques culturelles, mais serait aussi une institution destinée à l’information et à la communication mettant en œuvre cette dynamique interculturelle.

 

Voilà quelques idées destinées à rêver un peu à ce que pourrait être une année 2023 marseillaise. N’oublions pas que c’est cela, la politique : l’articulation entre l’imaginaire des projets et la réalité des pratiques sociales.

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