La police judiciaire et les magistrats marseillais unis contre la réforme de la PJ

Rassemblement de la police judiciaire et des magistrats de Marseille devant le tribunal judiciaire, ce lundi 17 octobre. (Photo Perrine Bontemps)

Plusieurs centaines ont répondu présents. Des représentants de la police judiciaire (PJ) et de la magistrature de Marseille se sont réunis devant le tribunal judiciaire, ce lundi midi, pour protester contre la réforme de la PJ. Cette réforme, très décriée, vise à placer tous les différents services de police (judiciaire, renseignement, sécurité publique et police aux frontières) sous l’autorité d’un seul directeur départemental. Après des rassemblements locaux pour protester contre le limogeage d’Éric Arella, ex-directeur général de la police judiciaire de Marseille, c’est cette fois à la suite d’un appel national que le rassemblement a eu lieu.

Les magistrats ont rejoint le mouvement pour montrer leur “inquiétude face au devenir des investigations, qui seront alors soumises à l’autorité du préfet et donc aux logiques statistique et politique”. Comme l’explique Clara Grande, déléguée du syndicat de la magistrature de Marseille et juge d’instruction. 

L’assemblée de policiers et magistrats applaudit l’intervention de Thomas, représentant de l’association nationale de la police judiciaire. (Photo : Perrine Bontemps)

À partir des retours d’expérience des directions territoriales ultra-marines et des sites pilotes en métropole, l’Association nationale de la police judiciaire souhaite démontrer que “partout où la réforme est appliquée, de nombreux problèmes se posent sans pour autant qu’aucun des préexistants ne soient résolus”, selon Thomas, un représentant de l’ANPJ.

Le collectif des familles de victimes d’assassinat sur Marseille s’est aussi joint à ce rassemblement. Karima Meziene, porte-parole, s’indigne : ” La brigade criminelle a de plus en plus de travail, mais toujours pas de moyens, si ce n’est une réforme qui va finir par sacrifier les familles des victimes. Nos dossiers sont déjà en souffrance, on va finir de les ensevelir sous une pile !” 

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